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quand de simples mots raisonnent loin ... très très loin ...
" Il y a quelque chose de franchement insupportable dans l’affirmation récurrente des « racines chrétiennes de la France », scandée et relayée de toute part par des dévots ignares, drapés dans leur sainteté catholique. Ces ensoutanés notoires semblent oublier un peu vite une infime partie de l’histoire de ce pays, à savoir la bagatelle des quelques dizaines de milliers d’années d’existence de l’espèce humaine sur nos terres à pinard et à camembert, qui ont précédé l’avènement de leur sauveur.
Mais j’oubliais. Peut-être en sont-ils tout simplement restés au jardin d’Eden ?
Or donc, la France n’a pas toujours été la France. Ses limites ont fluctué, son nom a évolué, mais qu’importe, finalement. Ce ne sont que des lignes, un nom, une signature donnée par le hasard de l’histoire. Par contre la terre que nous foulons aujourd’hui, la terre physique, géographique, dépouillée de toute considération historico-administrative, est bien la même, elle. Qu’elle fut gauloise, viking, française ou autre, tous ceux qui l’ont foulée y ont laissé leur trace, dont seule la somme constitue notre histoire commune, qu’elle soit peinture rupestre, gravure sur un tronc millénaire, forêt sacrée ou retable d’église. Jusqu’à ses plus anciennes peuplades, constituées d’hommes et de femmes comme nous, avec tout autant de questionnements et d’états d’âme, et une spiritualité sans aucun doute comparable.
Nous ne savons certes que peu de choses, aujourd’hui, des croyances de nos plus lointains ancêtres, mais elles sont pourtant tout aussi ancrées dans le même terreau, dans le même terroir. Animisme, shamanisme ou autre, nous ne le saurons peut-être jamais complètement. Mais nous pouvons aisément imaginer ou phosphorer sur toutes sortes d’hypothèses en remarquant simplement les étranges similitudes de pratiques entre les rares sociétés restées aujourd’hui encore à l’état naturel et dispersées à travers le monde.
On en sait un peu plus sans doute sur les étranges croyances de nos ancêtres les Gaulois, avec leurs druides, leurs cromlechs et leurs dolmens, et que l’on laisse plus volontiers, au moins lorsque cela nous arrange, entrer dans le panthéon de nos aïeux. On sait moins peut-être que nombre de leurs lieux de culte ou de leurs icônes ont été purement et simplement substituées par ceux et celles de ce qui n’était encore qu’un culte étranger à cette terre et qui s’y est imposé de gré ou de force. Cette chrétienté dont on se pare aujourd’hui et sur laquelle le Christ lui-même pleurerait certainement en explorant les coeurs ravagés d’un grand nombre de ses soi-disant fidèles.
La France « chrétienne » n’est qu’une virgule sur la phrase d’une histoire bien plus vaste, faite de couches successives de « paganismes » dont on voudrait aujourd’hui taire la richesse et la diversité et qui, pourtant, ont patiemment, une à une, constitué l’humus des terres de France.
Je m’estime donc, et avec moi l’ensemble de mes compatriotes, qu’ils le veuillent ou non, dépositaire de toute cette richesse sans exception, élevé certes dans une famille catholique, mais uniquement à la faveur des circonstances et de l’époque. Et cette richesse me rend d’autant plus libre aujourd’hui, libre de me détacher, de me désolidariser du catholicisme et de choisir ma propre voie spirituelle.
Et je souhaite du fond du coeur que chaque citoyen de France, de naissance ou d’adoption, du terroir ou de passage, se sente aussi riche et libre que moi et garde ainsi cette France vivante, palpitante, ouverte à l’évolution de ses mœurs et de ses croyances, unie à ce terroir attachant, mais dans toute la diversité de ceux qui le foulent aujourd’hui ou le modèleront demain "
pour ma part je maudit de toute mon âme ces conquérants arabes et ces indigènes aliénés qui ont effacé à jamais notre histoire berbère et au delà .
je sais ... hs ... mais on s en fout