Je montre simplement que le détour le plus subtil pour transformer une action mauvaise en action bonne (on parle ici plus précisément de l'infidélité), c'est de lui donner un cadre légal. Ainsi l'infidélité est en soi quelque chose de mauvais. Mais multiplier le nombre des épouses dans le cadre du mariage (c'est à dire un contrat, légal, assumé par tous) est "juste" (un bien du point de vue du droit musulman). Autrement dit, passer d'un simple cadre moral (c'est bien/ce n'est pas bien) à un droit islamique (c'est juste/c'est injuste), c'est déjà opérer une métamorphose des lois morales !
Dis toi que c'est peut-être le but recherché par ceux qui veulent faire de l'Islam spirituel un Islam politique.
En fait je me pose encore la question.
Quant aux houris, c'est le côté un peu drôle de l'Islam politique. Pour garder la oumma (le troupeau si tu préfères) bien enchaînée, on dit aux hommes que, ce dont ils ne peuvent jouir ici bas, ils l'auront là haut.
Ce qui est immoral devient donc moral, soit par un déplacement des cadres (le cadre moral devient le cadre juridique), soit selon les espaces dont il est question (la Terre, le Paradis). On arrive de cette manière à tordre la morale, mais ça ne semble choquer personne. Pourtant, si tu demandais à n'importe qui, on te dirait : L'action morale est toujours morale ou alors elle ne l'est pas (voler ou tuer, c'est toujours mal, où que l'on soit). Et elle est désintéressée (on ne vole ou ne tue pas PARCE QUE, et un point c'est tout).
Bizarre, non ?
Toujours est-il que ce que font les hommes de la religion, n'a plus grand chose de " moral ". On déguise parfois la morale pour mieux asservir, tout simplement. Et pour retrouver la source pure, divine, il faut creuser et extraire toutes les impuretés.