Islam : rigorisme vs modérnité

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Elyssa
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Le modernisme !!!
Ce mot me fait bien rire.C est somme toute simple,Dieu etablie une religion avec des preceptes bien clairs.
Certains qui voient leurs passions dicter leur vie entendent y faire evoluer ses regles fonction des nouvelles normes athees qui se propagent en declarant obsoletes certains interdits et certaines obligations Divines.

Ils ont pour ambition de faconner leur propre religion en se cachant sous le pretexte "moderniser les interpretations" ce qui ne veut que dire en realite "adapter la parole d Allah a l epoque en cours".Pauvre Ouma avec ces penseurs bouffeurs de hallouf adules.

Bidar , Meddeb ce sont des non pratiquants eux même le disent si c'est ça les penseurs de l'Islam de Sinear je comprends le comment du pourquoi de son raisonement ça vient de l'héritage de Bourguiba.:D
 
Je viens d'apprendre ce soir que Dalil Boubakeur le recteur de la mosquée de Paris aime le bon "Vin" un vrai connaisseur source.:eek une amie qui travaille à la mosquée de Paris..

De toutes facons ce gars n est qu une marionnette entre les mains du gouvernement Francais.Il ne represente en rien les Musulmans de France.Il est de ceux qu on appelle "nouveaux penseurs" qui ne sont en realite que des frustres ne pouvant exprimer au mieux leurs passions dans cet Islam qu ils qualifient de rigoriste et qui n entend en realite que s adapter au mieux a la parole d Allah sans intention aucune de lui faire subir un lifting pour qu elle s adapte au mieux a ce que les passions reclament.

Ils veulent inventer leur religion pour qu elles puissent laisser libre cours a leurs desirs mais ce qu ils recherchent n a en realite plus rien avoir avec l Islam,ce n est plus une soumission a Dieu mais une soumission envers leur Naf.
 
Bidar , Meddeb ce sont des non pratiquants eux même le disent si c'est ça les penseurs de l'Islam de Sinear je comprends le comment du pourquoi de son raisonement ça vient de l'héritage de Bourguiba.:D

Meskina Sinear je ne sais pas ce qu elle pense puisqu elle ne donne jamais sa vision des choses,son seul role ici consiste en la critique des pensees exterieures a la sienne
 
Bonsoir,

Je vous rejoins, je ne crois pas pour ma part que l'occident, historiquement, a contribué de façon directe à cette situation...Aujourd'hui, le ressenti est sans doute plus grand car ce conflit même des valeurs n'a eu son effet boule de neige que depuis quelques décennies. Même si on peut y trouver une réponse partielle à date, il est à mon sens, hasardeux de croire que cela puisse justifier cet état de faits dans le passé.

Il est clair que l'Occident n'a pas contribué à l'essor d'un Islam rigoriste. "Contribué" impliquerait une volonté sciemment accomplie de modeler le cours des interprétations dans un sens plus "radical". Il n'en est rien. Ce n'est pas l'occident qui a crée l'Islam "rigoriste". Cfr plus haut, la vision de la cause du retard du monde musulman comme une conséquence d'un détournement de l'Islam des origines, a été une perception d'une partie du monde musulman lui-même suite au choc de la rencontre avec l'Occident colonisateur. Elle ne lui a pas été "soufflée" de l'extérieur. Elle a impliqué, chez les penseurs qui ont suivi Rachid Rida entre autres, une volonté d'instaurer "plus d'Islam" dans la vie quotidienne, dans des domaines où auparavant la religion n'avait pas forcément la main-mise, et un retour aux pratiques des premiers musulmans.

Cette réaction a été l'une des deux formes réactions engendrées par la colonisation. D'une part, un retour à "plus d'islam", de l'autre, une volonté d'introduire de nouveaux éléments dans la pensée religieuse.

Il ne faut bien sûr pas confondre la première évolution avec la naissance de l'Islam "littéraliste", qui, lui, est évidemment bien antérieur à ce contexte historique. Sans répéter ce que j'ai dit plus haut, ce courant exégétique est le produit du débat théologique qui a agité plusieurs siècles durant le monde musulman, bien avant le tournant du 13è siècle. Du reste, même les réformateurs comme Abdou sont toujours resté dépendant des thèses des premières écoles musulmanes, limitant quelque peu l'héritage postérieur de ce courant.

Quant à penser que l'Islam dit "rigoriste" (je préfère "traditionaliste" pour l'époque) peut être crédité de la sauvegarde de la religion au 13ème siècle suite aux invasions mongoles, c'est je pense, une analyse discutable. On peut se demander si c'est vraiment avoir sauvé la religion que d'avoir déclaré que l'interprétation était achevée, et que l'Ijtihad désormais ne concernerait plus que le consensus et l'Ijtihad juridique. Historiquement, c'est une réaction circonstanciée suite aux batailles des invasions tatares et du traumatisme consécutif à la mort d'un grand nombre d'ulémas. C'est un réflexe de défense identitaire et de protection du savoir, qu'on a décidé de "figer" pour ne pas risquer de le perdre si des ulémas venaient encore à disparaître. Il est clair que sans ces invasions, cette décision n'aurait pas eu lieu.

Si un autre courant exégétique avait été dominant à cette période et dans ce contexte, il aurait lui aussi assuré la défense de son savoir théologique d'une manière que les circonstances lui auraient permise ou imposée, sans pour autant le "congeler". Ce choix n'était pas le choix obligé et unique. Mais soit, autre débat.

De nos jours, ceux qui se réclament des "nouveaux penseurs de l'Islam" ne s'inscrivent pas dans la lignée directe des penseurs comme Abdou. Ils remontent en fait beaucoup plus loin dans l'histoire théologique, en étudiant et relativisant le contexte de naissance des interprétations et des dogmes institués, sacralisés, et jamais remis en cause depuis. Ils s'aident ainsi pour la plupart de l'apport des sciences humaines, en contestant globalement le "verrouillage" de l'exégèse imposée à une période donnée, et en proposant de rouvrir les portes de la réflexion théologique.
 
Salam tout le monde,
Dans l'histoire de l'islam, nous remarquons que les courants "conservateurs" basés sur une lecture rigoriste des textes a toujours "triomphé" des courants prônant une intérprètation basée sur la raison et la logique. Le cas de l'école "Mu'atazilite" en est une parfaite illustration...Après un bref éclat déans le clifat abasside, les Mu'atazilas se voient vite condamnées par La calife Al Mutawakkil face à la pression de Ibn Hanbal, fondateur de l'école juridique la plus rigoriste de l'islam.

Bien sûr, bien des savants ont continué sur la lignée des Mu'atazilas, Al Kindi, Ibn rushd...Mais n'ont jamais constitué de courant assez solide et structuré dans le temps...Dépassé par les éminents Ibn Taymiya et Ibn Abd Al Wahhab.

Historiquement, le rigorisme a toujours "triomphé" du modernisme en islam...

Aujourd'hui, en dehors de quelques pays prônant l'application stricte de la Shari'a, la tendance est plutôt à un islam "modéré" et "moderne" dans une bonne partie du monde arabo-musulman....Entendons nous que "modéré" ne veut pas bien sûr dire laïc...

Mais j'ai tout de même l'impression que les tendances "modernistes", du moins leurs discours, ont moins d'écho que ceux des "rigoristes", les frères musulmans en Egypte ou en Syrie, la Jama'a du Cheikh Yassine au Maroc, les wahabbites et j'en passe sont beaucoup plus présents localement....

Vous en pensez quoi ?
1. Un discours philosophique qui ne peut pas être saisi par la masse populaire a une mauvaise influence sur le succès et la popularité de son auteur :

Pas tout le monde peut comprendre Ibn Rochd. Pas n’importe qui peut déchiffrer son message et saisir de quoi il parle. Ce grand n’aura pas de succès dans un monde arriéré, peuplé majoritairement par des analphabètes. Ce grand passera inaperçu dans un monde qui manque de cerveaux capables de pénétrer sa pensée et toucher la profondeur de son discours philosophique.

Dans les mondes arriérés, seuls ceux qui se sont spécialisés dans le halal et le haram et qui traitent des futilités à la portée de la compréhension des attardés et des analphabètes, qui vont avoir du succès. Dans les mondes arriérés, Ibn Taymiya et le reste des charlatans et obscurantistes qui ont abruti les esprits et appauvri la pensée islamique brillent, Ibn Rochd et le reste des cerveaux qui ont enrichi la pensée islamique passent à la poubelle des oubliettes.

2. Les idéologies obscurantistes sont l’opium des peuples :

Les idéologies obscurantistes étaient toujours un moyen que les rois (idem pour les présidents d’aujourd’hui) utilisaient pour endormir leurs peuples. Elles étaient toujours un moyen que la masse dirigeante utilisait pour maintenir la masse populaire dans un large retard.

Pour protéger leur pouvoir et préserver leur prestige, les rois (idem pour les présidents d’aujourd’hui) étaient toujours dans le besoin de soutenir les obscurantistes qui abrutissent et intoxiquent les esprits par leur opium. Par peur de perdre son prestige et son pouvoir, la classe dirigeante voyait dans le soutien de la pensée d’Ibn Rochd et le reste des cerveaux qui hissent les esprits et donnent naissance à un peuple savant et lucide, un danger qui doit être contrecarré par le soutien d’Ibn Taymiya et le reste des obscurantistes qui abrutissent les esprits avec leur charlatanisme et leurs pensées arriérées et qui donnent naissance à un peuple analphabète hébété qui se soumettra facilement à son pouvoir.
 
Il serait plus juste de parler d'orthodoxie vs libéralisme plutot que de réduire cela à "rigorisme vs modernisme" comme si on voulait opposer deux facons de pensée propres à des périodes de temps donnés, puisque ces courants libéraux ont existé depuis le début de l'Islam et ne reflète en rien une quelconque modernité.

Il y a donc des musulmans orthodoxes et des musulmans libéraux.
 
Il serait plus juste de parler d'orthodoxie vs libéralisme plutot que de réduire cela à "rigorisme vs modernisme" comme si on voulait opposer deux facons de pensée propres à des périodes de temps donnés, puisque ces courants libéraux ont existé depuis le début de l'Islam et ne reflète en rien une quelconque modernité.

Il y a donc des musulmans orthodoxes et des musulmans libéraux.

Oui. On pourrait parler aussi de "traditionalistes" par opposition aux modernistes. Càd ceux attachés à ce que l'exégèse de l'Islam reste en l'état sans évoluer. Parmi eux, on trouve des rigoristes en effet.
 
Je te rejoins, la raison est présente autant chez les uns que les autres, mais il faut admettre, que pour les dits rigoristes, elle est moins encline à s'exprimer. Au regard de l'évolution socio-culturelle, de la condition féminine, de l'aspect "moderne" de notre vie quotidienne...et j'en passe, force est de constater que la ligne "rigoriste" reste tout de même, sous quelques aspects, clairement "irraisonnable".



Quand on est au pouvoir, on se bat pour vaincre...C'est le propre du politique.




Selon toi, seuls sont qui tiennent à un islam authentique sont capables de le défendre...Tout modernisme ressemble à une forme de marchandage?




Ibnurushd, Ibn sina, Al Farabi...se sont tous investis dans la science...

Interpellé par l’ambiguïté innocente des uns et par le manichéisme des autres, notamment aux travers d’interventions qui s’apparentaient plus à de la propagande qu’à une pensée toute en nuance , je me suis contenté de répondre à tous, sans citer personne , afin de conserver un semblant de continuité dans mon texte, d’où le parti pris clairement annoncé en préambule et l’absence d’antithèse qu’on pourrait facilement me reprocher.

Je le répète, il n’existe ni unicité dans le rigorisme, ni une seule marque d’esprit éclairé (ex : s’il n’existe que deux camps, où placer Ibn Hazm et Abu Hamid Ghazaly ?).

Le monde musulman ne parle plus d’une seule voix depuis le coup d’état Abasside ; chaque dynastie indépendante, chaque roitelet +/- autonome occupa un territoire déterminé, avec des richesses, une culture et des problèmes propres sur lesquels des érudits durent se pencher. Il en est ressorti une multitude d’avis adapté à la réalité de chacun. Les méthodologies ont entrainé des réponses différentes, ce qui prouve que le champ de la réflexion dans ce cadre précis (faudrait expliciter se dont on parle afin que chacun rende compte qu’il ne s’agit nullement d’une banale recette de cuisine), bénéficie d’un riche panel de solution.

Je ne pense pas qu’ils aient été motivés par la conservation du pouvoir, Il faut vraiment s’imprégner de l’ambiance d’époque pour prendre conscience de qui sont ces gens ; issus de toutes classes sociales, ils furent dès leurs enfances sacrifiés à une longue vie d’étude qui leur valut la reconnaissance de tous ,ce qui dut contribuer à accroitre leurs envies de vivre dignement et en fin de compte augmenter sans fin l’admiration dont ils furent l’objet.
Le pouvoir comme l’illustra l’épisode mu’tazilite, appartient au Calife , qui s’il est sensé cherchera à officialiser la position naturelle qu’occupe déjà ces imams au sein de la société. Les rigoristes s’appuient sur la population quant elle est très croyante, si cette dernière ne suit plus, le chef d’état a tout loisir de nommer des imams corruptibles , édictant des décrets allant dans le sens de leur bienfaiteur du moment ; c’est là l’histoire du peuple qui a les dirigeants qu’il mérite.
Ainsi quant l’islam cède la place qui lui revient de droit dans les sociétés musulmanes, elle est +/- supplantée par une religion clone édulcorée par une culture locale afin de plaire à moindre frais aux diverses populations qui comme le rappel si bien le saint coran, ont du mal à accepter qu’on leur interdise les rites qu'ils tiennent de leurs pères .
Le fait que les sociétés arabes ou assimilées ont été les plus enclines à mépriser les femmes explique en partie l’injustice qui leur est faite.
 
Le destin enviable auquel elles étaient promises avec l'avènement de l'islam, subi son premier coup d'arrêt avec l’apparition des très controversés régimes dynastiques, Les princes qui goûtèrent aux luxes ignorèrent de manière éhontée les recommandations du Coran et du prophète. Les belles esclaves qui affluèrent en terre d'islam éveillèrent en eux les plus vils instincts.
L'islam préconisait de garder les esclaves un petit temps au sein des familles afin de leur montrer l'harmonie d'un foyer musulman puis de les laissé entrer chez eux afin qu'ils puissent témoigner auprès des leurs de la beauté de la vie en tant que musulman.
Au lieu de cela , on eut droit à des détentions arbitraires, les princes profitèrent de la féminité des captives , féminité que l'on refusait alors aux femmes arabes, puis dans les villes surtout , le peuple adopta l'attitude des rois. La femme musulmane allait perdre et jusqu’à nos jours la place qui lui revenait de droit.

Il n’est pas vain d’ajouter qu’en période de crise , tout comme l’Occident avec ses immigrés, il est aisé pour un chef d’état musulmans qui n’a plus de contrepouvoir réel, de détourner l’attention populaire vers les questions de vertus féminines.

Je fais mienne cette citation de Zakya :

Les femmes ont fait les frais de pouvoirs autoritaires qui dans les 3 cas ont utilisé leur situation pour se renforcer et se perpétuer. C'est dans le ventre mou des sérails que se vérifient l'extravagance des tyrans et que se mesurent le mieux la lente composition recomposition des processus sociaux. Aussi aujourd'hui, les problèmes qui se posent à elles font ils partie du contentieux des sociétés civiles à l'égard du pouvoirs.

Pour en revenir aux avis des plus érudits ; même quant leur impact est socialement négatif, ils suivent un raisonnement à la méthodologie établie, offerte à tout esprit critique tenté de proposer une meilleur manière de solutionner les problèmes spirituels, judiciaires, et éthiques qui se posent ; elle fait appelle à un savoir inestimable , et tu sais mieux que moi les années de sacrifices que demandent le droit de porter le titre de a3lim.

A partir de là, il me parait évident, qu’il soit plus logique de prêter une oreille attentive à ceux qui ont suivi le douloureux parcours initiatique, et si un jour me prenais l’envie de m’intéresser à la sociologue, la philosophe et à l’anthropologue, je me dirigerais avec plaisir vers les auteurs contemporains conseillés dans ce fil.
S’agissant de l’islam , l’irréfléchie est celui qui préfère la dialectique qui ne satisfait que sa paresse, au solide bagage intellectuel qui sans complaisance , trace la(les) voie(s) à suivre.

Je me permets d’ajouter, qu’à moins d’être un de ces orientalistes(*) auquel le regretté Edward Said consacra un livre qui en dit long sur cette discipline, qu’il m’est difficile de prendre au sérieux un réformateur autoproclamé qui goûte sans vergogne aux interdits les plus élémentaire. Pécher est le quotidien de tous, s’en vanter est celui des idiots.
 
Pour finir avec le raisonnement chez les orthodoxes , je t’invite à lire cette sublime citation que l’on prête à Ibn Hanbal :

Ne suivez pas aveuglément mes jugements , ni ceux de malik , chafii , alawzai ou atawri . Tirez vos jugements de là où ils ont pris les leurs.


Quant j’évoque la sauvegarde de la foi , je ne fais nullement allusion à l’jtihad qui serait bloqué depuis des siècles , et qui répondait également aux conversions de peuplades trop vite devenues leaders du monde musulmans ,tout en vivant sous influence de croyances anciennes, mais à la réactivité sans compromis des nouveaux venus : les Mamelouk.

Ils furent plus motivés par la défense de la foi que par les plaisirs que confère le confort hérité des efforts de prédécesseurs , moins enclins à prêter attention aux multitudes plaisirs de la vie.

Ce n’est pas la cour de Bagdad qui arrêta ces dompteurs de l’empire chinois, mais bien nos rustres sultans esclave. Leur défaite aurait scellé le destin du monde musulman, car à ce moment, il était question d’alliance entre Mongol et chrétien, sans le verrou égyptien, je ne vois pas ce qui aurait pu empêcher l’invasion du Maghreb ni la destruction des villes sacrées que sont Médine et la Mecque.

C’est bien connu l’embourgeoisement éloigne de la foi et déplace le centre d’intérêt des sociétés vers des disciplines plus profanes.

Les estimables personnalités que tu cites sont justement davantage connues pour leur implication dans les sciences, averoes qui sauf avis contraire est le seul juriste du trio , n’a jamais cherché à remettre en cause les fondamentaux, il fut combattu et malheureusement battu en raison de ses œuvres philosophiques et ce au même titre que Ghazaly dont on brula les ouvrages(à titre posthume).

Averoes avait raison de dire que l’islam s’adresse à tous quelque soit notre degré de science, puisque deux "malheureuses" sourates suffisent à honorer ce pilier majeur que constitue la prière et que Dieu dans le coran nous incite à méditer sur sa création , sur l’abondance après l’épreuve, et sur l’humiliation après l’insouciance.

Qu’on soit un éminent savant des premiers temps ou un brave immigré pensionné fréquentant la plus petite des mosquées, il est vivement recommander à chacun de méditer à la lumière de sa propre existence , les versets dans lesquels le Créateur nous parle. Pour tout ce qui sort du cadre de la recherche sur soi, on ne peut faire à l’islam ce qu’on n’oserait faire avec toute autre discipline

Et enfin pour clôturer pour de bon ma participation, il me plait de révéler que Shafii avait d’autres talents que celui d’érudit musulman, il avait une connaissance rudimentaire de la médecine qu’il lui arrivait d’exercer, ,de l’astrologie, de la physiognomonie, et il était également poète (on dit de lui qu’il eut été le plus reconnu dans cette discipline, s’il n’avait estimé que cela discréditerait ces travaux de savants) .

NB : Puisque tu as eu la charmante attention de me répondre , j’ai structuré mon texte en fonction des points que tu souhaitais discuter mais ai également, répondu aux objections de l’ensemble des intervenants quant leur point de vue entrait dans le cadre fixé par ce qui est entre quote.

NB2: il est temps que je devienne vib, c'est nul cette histoire de limitation de caractère.

(*) Bien que flirtant souvent avec le blasphème, j'ai plus de respect pour les orientalistes car eux au moins, on sait d'où il parle.

Passes une agréable journée.
 
Dans l'histoire de l'islam, nous remarquons que les courants "conservateurs" basés sur une lecture rigoriste des textes a toujours "triomphé" des courants prônant une intérprètation basée sur la raison et la logique. Le cas de l'école "Mu'atazilite" en est une parfaite illustration...Après un bref éclat déans le clifat abasside, les Mu'atazilas se voient vite condamnées par La calife Al Mutawakkil face à la pression de Ibn Hanbal, fondateur de l'école juridique la plus rigoriste de l'islam.

Bien sûr, bien des savants ont continué sur la lignée des Mu'atazilas, Al Kindi, Ibn rushd...Mais n'ont jamais constitué de courant assez solide et structuré dans le temps...Dépassé par les éminents Ibn Taymiya et Ibn Abd Al Wahhab.

Historiquement, le rigorisme a toujours "triomphé" du modernisme en islam...

Aujourd'hui, en dehors de quelques pays prônant l'application stricte de la Shari'a, la tendance est plutôt à un islam "modéré" et "moderne" dans une bonne partie du monde arabo-musulman....Entendons nous que "modéré" ne veut pas bien sûr dire laïc...

Mais j'ai tout de même l'impression que les tendances "modernistes", du moins leurs discours, ont moins d'écho que ceux des "rigoristes", les frères musulmans en Egypte ou en Syrie, la Jama'a du Cheikh Yassine au Maroc, les wahabbites et j'en passe sont beaucoup plus présents localement....

Vous en pensez quoi ?
y a tout un dégradé de musulmans, tu peux même pas mettre de catégorie... chacun a son degrés de foi (de convictions donc) et cette foi n'est pas stable dans le temps elle monte et elle descend, elle n'est pas non plus égale a celle d'un autre musulman... un musulman peut être moderniste un jour et rigoriste le lendemain et inversement.
 
Dans l'histoire de l'islam, nous remarquons que les courants "conservateurs" basés sur une lecture rigoriste des textes a toujours "triomphé" des courants prônant une intérprètation basée sur la raison et la logique. Le cas de l'école "Mu'atazilite" en est une parfaite illustration...Après un bref éclat déans le clifat abasside, les Mu'atazilas se voient vite condamnées par La calife Al Mutawakkil face à la pression de Ibn Hanbal, fondateur de l'école juridique la plus rigoriste de l'islam.

Bien sûr, bien des savants ont continué sur la lignée des Mu'atazilas, Al Kindi, Ibn rushd...Mais n'ont jamais constitué de courant assez solide et structuré dans le temps...Dépassé par les éminents Ibn Taymiya et Ibn Abd Al Wahhab.

Historiquement, le rigorisme a toujours "triomphé" du modernisme en islam...

Aujourd'hui, en dehors de quelques pays prônant l'application stricte de la Shari'a, la tendance est plutôt à un islam "modéré" et "moderne" dans une bonne partie du monde arabo-musulman....Entendons nous que "modéré" ne veut pas bien sûr dire laïc...

Mais j'ai tout de même l'impression que les tendances "modernistes", du moins leurs discours, ont moins d'écho que ceux des "rigoristes", les frères musulmans en Egypte ou en Syrie, la Jama'a du Cheikh Yassine au Maroc, les wahabbites et j'en passe sont beaucoup plus présents localement....

Vous en pensez quoi ?

bonsoir
vous avez raison je suis de votre avis sauf que je ne comprends pas une chose ou vous ne voulez pas le dire de peur d'attirer des remarques désagréables ou bien vous l'ignorez (j'en doute) l'islam pratiqué en occident est très radicale
l'islam modéré hélas a commencé à se raidir dans tous les pays musulmans et surtout surtout surtout dans les pays occidentaux où la majorité voire la totalité des musulmans pratiquent l'islam radicale est ce par ignorance? est ce par influence? est ce tout simplement par défit envers les sociétés occidentales qui refuse toute religion rigide et intolérante d'après elles
bnsrée
 
J'aime bien comme les gens se lancent dans débat sans même prendre la temps de se mettre d'accord sur les définitions, Un "débat" basé sur les préjugé de chacun, c'est pas tres académique tout cas messieurs dames :rolleyes:
 
Il serait plus juste de parler d'orthodoxie vs libéralisme plutot que de réduire cela à "rigorisme vs modernisme" comme si on voulait opposer deux facons de pensée propres à des périodes de temps donnés, puisque ces courants libéraux ont existé depuis le début de l'Islam et ne reflète en rien une quelconque modernité.

Il y a donc des musulmans orthodoxes et des musulmans libéraux.

Oui. On pourrait parler aussi de "traditionalistes" par opposition aux modernistes. Càd ceux attachés à ce que l'exégèse de l'Islam reste en l'état sans évoluer. Parmi eux, on trouve des rigoristes en effet.

Voilà qui a le mérite d'approter plus de lumière sur la "terminologie", en effet, l'idée comme tu le soulignes Begum n'étant pas d'opposer les deux courants, mais plutôt d'amener une réflexion sur l'histoire de l'évolution de la pensée de notre religion.
 
Voilà qui a le mérite d'approter plus de lumière sur la "terminologie", en effet, l'idée comme tu le soulignes Begum n'étant pas d'opposer les deux courants, mais plutôt d'amener une réflexion sur l'histoire de l'évolution de la pensée de notre religion.

L'occasion de recadrer le débat et de le préciser, peut-être.
 
L'occasion de recadrer le débat et de le préciser, peut-être.

Bonjour,

Sans doute, même si je l'ai souligné, il ne s'agit pas de faire l'éloge d'un courant ou l'autre, ni de cantonner les courants en islam à ces deux là...Il existe une multitude d'autres courants, et si j'ai choisi de mettre ceux là en "opposition" sur ce fil c'est parceque leur différence d'intérprétation du Coran est tout de même de taille et est détérminante.
 
Bonjour,

Sans doute, même si je l'ai souligné, il ne s'agit pas de faire l'éloge d'un courant ou l'autre, ni de cantonner les courants en islam à ces deux là...Il existe une multitude d'autres courants, et si j'ai choisi de mettre ceux là en "opposition" sur ce fil c'est parceque leur différence d'intérprétation du Coran est tout de même de taille et est détérminante.

Certes.

Même s'il existe plusieurs courants, disons que le courant "traditionnel" (que je nuance de "rigoriste") en regroupe plusieurs et est largement le plus présent en Islam aujourd'hui (il a le soutien d'universités comme Al-Azhar et autres centres d'influence), et est celui qui reste fidèle aux élaborations théologiques et interprétations du passé.

salam
 
Certes.

Même s'il existe plusieurs courants, disons que le courant "traditionnel" (que je nuance de "rigoriste") en regroupe plusieurs et est largement le plus présent en Islam aujourd'hui (il a le soutien d'universités comme Al-Azhar et autres centres d'influence), et est celui qui reste fidèle aux élaborations théologiques et interprétations du passé.

salam

Bonjour,

Historiquement, cela a toujours été prouvé.

Peut être, encore une fois, ce courant a toujours été prédominant parceque plus crédible et moins élitiste ?

Plus je me pose la question, plus cette réponse me paraît évidente...
 
Dans l'histoire de l'islam, nous remarquons que les courants "conservateurs" basés sur une lecture rigoriste des textes a toujours "triomphé" des courants prônant une intérprètation basée sur la raison et la logique. Le cas de l'école "Mu'atazilite" en est une parfaite illustration...Après un bref éclat déans le clifat abasside, les Mu'atazilas se voient vite condamnées par La calife Al Mutawakkil face à la pression de Ibn Hanbal, fondateur de l'école juridique la plus rigoriste de l'islam.

Bien sûr, bien des savants ont continué sur la lignée des Mu'atazilas, Al Kindi, Ibn rushd...Mais n'ont jamais constitué de courant assez solide et structuré dans le temps...Dépassé par les éminents Ibn Taymiya et Ibn Abd Al Wahhab.

Historiquement, le rigorisme a toujours "triomphé" du modernisme en islam...

Aujourd'hui, en dehors de quelques pays prônant l'application stricte de la Shari'a, la tendance est plutôt à un islam "modéré" et "moderne" dans une bonne partie du monde arabo-musulman....Entendons nous que "modéré" ne veut pas bien sûr dire laïc...

Mais j'ai tout de même l'impression que les tendances "modernistes", du moins leurs discours, ont moins d'écho que ceux des "rigoristes", les frères musulmans en Egypte ou en Syrie, la Jama'a du Cheikh Yassine au Maroc, les wahabbites et j'en passe sont beaucoup plus présents localement....

Vous en pensez quoi ?

Allah fait toujours triompher ceux qui suivent le droit chemin.
 
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