mardi 14 avril 2009 - 05h:49
Leila Mazboudi
Alors que la presse égyptienne progouvernementale prend le relaie du régime en campagne de haine contre le Hezbollah, et contre la personne de son secrétaire général Sayed Hassan Nasrallah, lopposition mène une contre campagne, prenant la défense de la résistance.
Selon le guide général de la confrérie des Frères musulmans, principale force de lopposition en Egypte, Mohammad Mahdi Akef, il y a deux agendas en action dans la région : un agenda qui défend la résistance et sa victoire contre lennemi sioniste, et un autre agenda qui na dautre souci que de satisfaire les Sionistes et les Américains : "la campagne menée contre le Hezbollah est une mascarade médiatique inutile" a-t-il déclaré dans une interview accordée au quotidien arabophone, Ash-Shark al-Awçat (le Moyen-Orient). Toujours selon le numéro un de lopposition égyptienne, "Il ne faut rien sattendre des gouvernements, mais des peuples qui doivent être vigilants et assumer leurs devoirs à légard de leurs frères en Palestine pour soutenir la suspension du blocus et alléger leurs endurances".
Pour sa part, le directeur du centre Jafa au Caire, D Rifaat Sayed Ahmad a mis en cause le régime égyptien laccusant de vouloir avec préméditation déformer limage du Hezbollah à la veille des élections législatives libanaises, estimant que "la poursuite de lenquête montre que les preuves manquent et que les forces de sécurités veulent arracher par la force de faux aveux".
Quant à lancien vice-ministre des Affaires étrangères égyptien, D. Abdelal Ashaal, il a qualifié laffaire de non convaincante qui manque de preuves. Selon lui, la reconnaissance par Sayed Nasrallah que le jeune Sami Shéhab est bien membre du Hezbollah, et que son rôle se limitait à aider la résistance a surpris les autorités égyptiennes, et a eu un impact contraire à ce quelles prévoyaient, "augmentant la crédibilité de ce commandant et de son parti".
Quant au journal qatari al Watan (la Patrie), il a rapporté lavis du journaliste américain Mikael Slakman qui, pour expliquer le comportement du régime égyptien, trente après la signature des accords de camp David avec lentité sioniste a rappelé les propos de lauteur égyptien Anouar Akacha, selon lequel "lEgypte na plus de rôle important, elle est devenue un Etat de troisième rang dans la région, un facteur qui distribue des lettres".
Du côté des médias pro gouvernementaux, les rédacteurs en chef nont de mots pour fustiger le Hezbollah et Sayed Nasrallah.
Le rédacteur en chef du quotidien al-Joumhouriyya (la République), Mohammad Ali Ibrahim, a qualifié le commandant de la résistance, Sayed Nasrallah "de criminel qui ne connaît pas le repentir". Après sêtre offusqué contre lui, le traitant de pires noms, Ibrahim a dit à Sayed Nasrallah que "lEgypte ne lui permet pas de se moquer des symboles juridiques égyptiens", laccusant davoir tué les fils de son pays (le Liban) et le mettant en garde de menacer la sécurité et la stabilité de lEgypte : "Vous serez brûlés si vous portez atteinte à la souveraineté du pays" a-t-il menacé.
Quant au rédacteur en chef du quotidien Rose al-Youssef, Karam Jaber, il a demandé "de traduire le secrétaire général du Hezbollah devant la justice internationale, en tant que criminel de guerre".
Pour le quotidien al-Ahram (les Pyramides), également progouvernemental, lallocution télévisée de Sayed Nasrallah prouve quil est bel et bien le commanditaire et le responsable du financement de la cellule de 49 personnes arrêtées la semaine dernière, au motif de vouloir déstabiliser le régime égyptien. Accusation que le commandant a récusée catégoriquement. Sayed Nasrallah a uniquement reconnu que le seul libanais arrêté, Sami Shéhab est bien membre du Hezbollah, et dont la mission se limitait à faciliter le passage darmements et de combattants à la bande de Gaza.
Leila Mazboudi
Alors que la presse égyptienne progouvernementale prend le relaie du régime en campagne de haine contre le Hezbollah, et contre la personne de son secrétaire général Sayed Hassan Nasrallah, lopposition mène une contre campagne, prenant la défense de la résistance.
Selon le guide général de la confrérie des Frères musulmans, principale force de lopposition en Egypte, Mohammad Mahdi Akef, il y a deux agendas en action dans la région : un agenda qui défend la résistance et sa victoire contre lennemi sioniste, et un autre agenda qui na dautre souci que de satisfaire les Sionistes et les Américains : "la campagne menée contre le Hezbollah est une mascarade médiatique inutile" a-t-il déclaré dans une interview accordée au quotidien arabophone, Ash-Shark al-Awçat (le Moyen-Orient). Toujours selon le numéro un de lopposition égyptienne, "Il ne faut rien sattendre des gouvernements, mais des peuples qui doivent être vigilants et assumer leurs devoirs à légard de leurs frères en Palestine pour soutenir la suspension du blocus et alléger leurs endurances".
Pour sa part, le directeur du centre Jafa au Caire, D Rifaat Sayed Ahmad a mis en cause le régime égyptien laccusant de vouloir avec préméditation déformer limage du Hezbollah à la veille des élections législatives libanaises, estimant que "la poursuite de lenquête montre que les preuves manquent et que les forces de sécurités veulent arracher par la force de faux aveux".
Quant à lancien vice-ministre des Affaires étrangères égyptien, D. Abdelal Ashaal, il a qualifié laffaire de non convaincante qui manque de preuves. Selon lui, la reconnaissance par Sayed Nasrallah que le jeune Sami Shéhab est bien membre du Hezbollah, et que son rôle se limitait à aider la résistance a surpris les autorités égyptiennes, et a eu un impact contraire à ce quelles prévoyaient, "augmentant la crédibilité de ce commandant et de son parti".
Quant au journal qatari al Watan (la Patrie), il a rapporté lavis du journaliste américain Mikael Slakman qui, pour expliquer le comportement du régime égyptien, trente après la signature des accords de camp David avec lentité sioniste a rappelé les propos de lauteur égyptien Anouar Akacha, selon lequel "lEgypte na plus de rôle important, elle est devenue un Etat de troisième rang dans la région, un facteur qui distribue des lettres".
Du côté des médias pro gouvernementaux, les rédacteurs en chef nont de mots pour fustiger le Hezbollah et Sayed Nasrallah.
Le rédacteur en chef du quotidien al-Joumhouriyya (la République), Mohammad Ali Ibrahim, a qualifié le commandant de la résistance, Sayed Nasrallah "de criminel qui ne connaît pas le repentir". Après sêtre offusqué contre lui, le traitant de pires noms, Ibrahim a dit à Sayed Nasrallah que "lEgypte ne lui permet pas de se moquer des symboles juridiques égyptiens", laccusant davoir tué les fils de son pays (le Liban) et le mettant en garde de menacer la sécurité et la stabilité de lEgypte : "Vous serez brûlés si vous portez atteinte à la souveraineté du pays" a-t-il menacé.
Quant au rédacteur en chef du quotidien Rose al-Youssef, Karam Jaber, il a demandé "de traduire le secrétaire général du Hezbollah devant la justice internationale, en tant que criminel de guerre".
Pour le quotidien al-Ahram (les Pyramides), également progouvernemental, lallocution télévisée de Sayed Nasrallah prouve quil est bel et bien le commanditaire et le responsable du financement de la cellule de 49 personnes arrêtées la semaine dernière, au motif de vouloir déstabiliser le régime égyptien. Accusation que le commandant a récusée catégoriquement. Sayed Nasrallah a uniquement reconnu que le seul libanais arrêté, Sami Shéhab est bien membre du Hezbollah, et dont la mission se limitait à faciliter le passage darmements et de combattants à la bande de Gaza.