La crise de la famille néo-moderniste

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Une analyse d'un frère musulman qui mérite d'être posté ici...



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I. A. Nul n'est censé ignorer que la société occidentale a suivi un processus complexe au niveau de son développement dès lors qu'elle a aboli l'ordre religieux. La question de la femme est centrale dans ce processus. Il est aussi inutile de rappeler que la composante fondamentale de la société est la cellule familiale. Cette cellule pose la base de la relation entre l'homme et la femme. Or les grands récits idéologiques marxistes et féministes anglo-saxons ont oeuvré à détruire cette composante. Engels considère dans L'origine de la famille, que la première relation d'esclavage s'est établie dans la relation conjugale, pour démontrer, d'après lui, que c'est une lutte d'ordre naturel. Quant aux courants féministes, ils considèrent que les différences biologiques et physiologiques entre l'homme et la femme ne doivent avoir aucune considération. Les rôles de l'homme et de la femme dans la société doivent être les mêmes. Les médias aidant, ces idéologies ont été portées à leur paroxysme dans le cadre de vie occidental jusqu'à devenir des vérités irréfutables. Il reste à justifier pourquoi ces sociétés sont devenues hybrides, il faut comprendre ici "hybride" dans le sens d'anormalement constitué. L'abolition de la famille est un processus en cours de réalisation. Malgré les tentatives de recompositions jusqu'à étendre sa portée aux couples homosexuels, la famille vit un cuisant échec . Il suffit de se référer à ce qu'ont écrit D. Lensel et J. Lafond dans La famille à venir, une réalité menacée mais nécessaire, pour constater les dégâts produits par ce système de valeur.


I. B. En faisant fi des différences qui existent entre l'homme et la femme, que ce soit au niveau physique ou psychique, la mentalité de l'occidental moyen a été gavée par cette contrevérité. Il suffit de lire, Brain Sex, un ouvrage de référence dans ce domaine, pour se rendre compte de l'aberration de cette idéologie. Car il s'agit bien d'une idéologie, c'est pour cette raison que je parle d'égalitarisme et non d'égalité. Il faut se rendre à l'évidence l'homme et la femme ne sont pas constitués de la même manière ce qui a pour conséquence qu'ils ne doivent pas forcément avoir les mêmes rôles dans la société. Il y a des spécificités propres à l'homme et d’autres propres à la femme dont ils ne peuvent se dégager. Le fait de tenter de faire d'une femme un homme ou inversement ne peut que donner des résultats catastrophiques. Le cas de "la femme émancipée" est devenu l'arme fatale pour asservir la femme, non pas à l'homme comme le croient certains, mais au système matérialiste.



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I. C. Je synthétise mon propos sur la question de la famille occidentale puisque c'est dans ce milieu que se manifeste le mieux le rapport homme/femme. Certaines de ces idées ont déjà été traitées alors que d’autres restent à développer. Tout d’abord, il faut entendre que la lutte qui existe au sein du couple est casuelle, c’est-à-dire qu’elle peut être modifiée, restructurée et améliorée. Le discours féministe, en tant que mouvement politique, s’appuie sur des cas particuliers pour les ériger en règle générale. Il en résulte une modification profonde des idéaux visés par la construction de la cellule familiale, le véritable noyau dur de la société. C’est dans cet endroit que l’être humain acquiert ses premières valeurs éthiques et entretient une relation généalogique (filiale) avec ses membres. Détruire la famille revient à détruire l’Homme.


I. D. Les idéaux recherchés par la constitution d’une famille sont principalement de trois ordres : fonder la dignité humaine, rationaliser les rapports entre les différents membres et la quête du bonheur. A noter que lorsque je parle de morale ou d’éthique, je les entends dans leur sens le plus large, qui encadre toute l’activité humaine. C’est par l’éthique que se détermine le degré d’humanité chez l’homme. En examinant le discours féministe et affilié, qui se fonde sur le principe de la lutte des classes, on arrive aux constats suivant : les idéaux recherchés cités plus haut se sont mués en leurs contraires. On va essayer de les passer en revue un à un.

II. La dignité s’est transformée pour donner le mimétisme social.
1. Cette valeur (la dignité) avait pour objectif de préserver le particularisme éthique de ses membres, celui-ci est gravement menacé et peut même disparaître dans les sociétés néo-modernistes. Il y a, par exemple, des échanges non-marchands, au sein de la famille, qui diffèrent les unes des autres en fonction de la mémoire filiale transmise au sein du foyer consciemment ou non. Quiconque perd sa particularité ne peut que s’assimiler aux autres et imiter l’ordre établit par le rouleau compresseur de la pensée unique, assistée grandement par la masse média. L’individu néo-moderniste ne fait que reproduire de manière mécanique ce qu’il voit dans le modèle qu’on lui impose. Au stade de la perte de la spécificité familiale, il en résulte qu’elle ne devient plus indispensable comme elle l’était auparavant à cause de ce similarisme. Cette perte ne se résume pas seulement à ce que ses membres perdent leurs particularités en étant de simples individus interchangeables mais cela signifie également que ses membres ont perdu toute initiative pour pouvoir réformer leur cellule familiale. Cette réforme consiste à l’élever et à la développer moralement. En d’autres termes, la nouvelle conception de la famille, ôte tout pouvoir à ses constituants soit pour rectifier le tire, soit pour renforcer les relations éthiques en son sein. Ce mimétisme se manifeste à travers de multiples avatars.
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2. À propos de l'homme en tant qu'individu social, le mimétisme est le comportement de celui qui reproduit plus ou moins inconsciemment les attitudes, le langage, les idées du milieu ambiant ou d'un autre individu auquel il veut ressembler. Par extension, il s’intéresse à tout phénomène de ressemblance plus ou moins volontaire, de communion, d'identification avec un modèle référentiel. On peut compléter cette définition sociologique en disant que l’individu mimétique est celui qui veut ressembler au groupe hissé au rang d’archétype, peu importe ses orientations idéologiques. Dans notre sujet, l’individu mimétique est donc celui qui a perdu son caractère éthique spécifique au sein de sa famille soit en prenant le rôle d’autrui (le mari celui de épouse et vice versa) ou soit en laissant son rôle à une autorité plus puissante que lui, perdant ainsi toute dignité. Cette situation conduit de manière irrémédiable à dissoudre la fonction première de la famille en déconstruisant les relations éthiques qui y existaient préalablement. Le mimétisme est donc une perversion qui attaque la cellule familiale chaque fois que l’un des membres de celle-ci manque à son rôle, qui entraîne ainsi la perte de sa dignité. Je rappelle à titre indicatif que la dignité est le sentiment de la valeur intrinsèque d'une personne qui commande le respect d'autrui, ce prestige inaliénable dont jouit la personne, est justifié en raison de son comportement et de son éthique de vie.

3. La première caractéristique de ce mimétisme social, est l’inconsistance. C’est-à-dire la marque d’un manque de cohérence de solidité et de stabilité au sein de la famille. Le foyer néo-moderniste n’a jamais été confronté à une telle crise, ou devrait-on dire perversité. Les changements à l’intérieur de la cellule familiale sont arrivés à un degré où chaque membre est déraciné de son rôle, non pas pour le hausser à un rôle meilleur afin de perfectionner sa moralité, mais pour l’exclure du sien et approuver, sans rechigner, celui octroyé aux autres. Soit de peur de rester à la traîne comme c’est le cas du mari, ou soit au contraire, pour hériter d’un rôle qui n’est pas le sien et l’accepter afin de convoiter une indépendance illusoire, comme c’est le cas l’épouse. Le mimétisme qui a frappé de plein fouet la famille néo-moderniste a amplifié cet état de fait et a contaminé par cette inconsistance tous ses membres. Dans cette situation les repères sont pulvérisés, les référents détruits et les valeurs valseuses, rien ne tient en place. La destinée de ce projet hybride s’avère épouvantable et nous en sommes qu’à ses débuts. Plus personne n’ose remettre en cause cette disposition sinon vous serez taxé arriération, d’anti-tout et j’en passe. Dans ce genre de famille aucun membre n’est en mesure de définir clairement son identité, pis encore, personne n’est capable de retrouver sa place. Dans la cuisine maghrébine on appelle ça une vraie khalluta-jalluta.

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4. La seconde caractéristique de la famille néo-moderniste est le mimétisme législatif. Cette procédure a aggravé davantage la parodie et l’inconsistance du foyer familiale. Ce qui est exigé du législateur, en principe, c'est de poser des lois pour anticiper les éventuels dérapages des événements futurs. Ces législations doivent avoir pour finalité de redresser la barre des situations mal embarquées d’une part, et d'autre part, pour orienter le projet social vers des objectifs positifs communs. Cette éthique du droit est laissée de côté, depuis belle lurette. Ce qui est demandé au législateur, c'est de confirmer et de légitimer les phénomènes qui se succèdent. Il ne construit plus de projet commun, il laisse place à la conduite l’individualiste. Étant donné que les usages et les comportements, dans la famille néo-moderniste, ne cessent de se transformer et de se modifier, la loi n’intervient plus pour prendre des initiatives correctives à cette déchéance familiale, ni indiquer vers quelle direction la diriger suivant la philosophie éthique de la famille. Le législateur intervient pour avaliser la situation présente et garantir toutes les formes et toutes les modifications profondes de la structure familiale selon ce que suggère la sociologie moderne. On est arrivé à un point où les habitudes se succèdent et la loi ne fait que suivre. Le législateur qui a pour rôle de coordonner et d’organiser la famille se soumet pleinement à l’état de fait, le validant et non le rectifiant. Si tel est le cas de celui qui légifère, alors que dire de celles qui subissent cette législation, à savoir les familles néo-modernistes ! L’aggravation ne peut que croître dans une réaction en chaîne des plus destructrices du projet humain et de son intégrité.

III. Le mimétisme familial renforcé par la législation en vigueur.

L’inconsistance se perçoit au sein du foyer sur plusieurs niveaux. Toutefois, le membre qui représente le mieux cet état de fait, est l’époux. Il n’y a pas plus mimétique ni inconsistant que lui dans la famille néo-moderniste. On va voir comment se manifeste ce mimétisme dans ce rôle et comment il a été dépossédé de ses responsabilités familiales.


1. Tout d’abord, il y a la suppression de l’autorité du père. Le père n’est plus le chef de famille. Le législateur a décidé de lui enlever cette responsabilité qu’il avait sur l’épouse et les enfants pour devenir une autorité conjointe par la loi du 4 juin 1970. Malgré cela, la balance se penche largement du côté de la mère puisque dans la majeure partie des cas, c’est à elle que revient la garde en cas de divorce dans pratiquement 87% des cas, même lorsque cette décision cause un préjudice à l’époux. La mère s’accapare à elle seule l’autorité sur l’enfant illégitime ou devrait-on dire naturel, à l’exception de certaines conditions, même si le père le reconnaît et qu’il subvient à leurs besoins en cas de séparation. En cas d’autorité conjointe, par le biais de la loi du 8 janvier 1993, elle bénéficie de la garde de l’enfant dans son nouveau foyer avec un autre époux ou compagnon, le père de l’enfant reste relativement éloigné de son éducation. En pratique, c’est la mère seule qui a l’autorité sur l’enfant.


à suivre.....

(Article écrit par le frère Al-Râzi)
 
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III. Le mimétisme familial renforcé par la législation en vigueur.

L’inconsistance se perçoit au sein du foyer sur plusieurs niveaux. Toutefois, le membre qui représente le mieux cet état de fait, est l’époux. Il n’y a pas plus mimétique ni inconsistant que lui dans la famille néo-moderniste. On va voir comment se manifeste ce mimétisme dans ce rôle et comment il a été dépossédé de ses responsabilités familiales.


1. Tout d’abord, il y a la suppression de l’autorité du père. Le père n’est plus le chef de famille. Le législateur a décidé de lui enlever cette responsabilité qu’il avait sur l’épouse et les enfants pour devenir une autorité conjointe par la loi du 4 juin 1970. Malgré cela, la balance se penche largement du côté de la mère puisque dans la majeure partie des cas, c’est à elle que revient la garde en cas de divorce dans pratiquement 87% des cas, même lorsque cette décision cause un préjudice à l’époux. La mère s’accapare à elle seule l’autorité sur l’enfant illégitime ou devrait-on dire naturel, à l’exception de certaines conditions, même si le père le reconnaît et qu’il subvient à leurs besoins en cas de séparation. En cas d’autorité conjointe, par le biais de la loi du 8 janvier 1993, elle bénéficie de la garde de l’enfant dans son nouveau foyer avec un autre époux ou compagnon, le père de l’enfant reste relativement éloigné de son éducation. En pratique, c’est la mère seule qui a l’autorité sur l’enfant.


à suivre.....

(Article écrit par le frère Al-Râzi)
C'est un choix que doivent prendre ensemble les deux époux/divorcés, il peuvent soit confier la garde à la mère, au père, ou alors partager chacun la garde (une semaine chacun par exemple)...


Mais sinon les sociétés matriarcales existent depuis longtemps et sont beaucoup moin dures que les nôtres, je ne vois pas en quoi c'est la perte de l'éthique, que de ne pas suivre le schéma traditionnel paternaliste
 
Ca se passe pas toujours bien un divorce....et la mère est favorisée par rapport au père bien souvent...
C'est un choix que doivent prendre ensemble les deux époux/divorcés, il peuvent soit confier la garde à la mère, au père, ou alors partager chacun la garde (une semaine chacun par exemple)...


Mais sinon les sociétés matriarcales existent depuis longtemps et sont beaucoup moin dures que les nôtres, je ne vois pas en quoi c'est la perte de l'éthique, que de ne pas suivre le schéma traditionnel paternaliste
 
Suite de l'analyse....



2. Ensuite, il y a la suppression du contrôle du père sur sa filiation. Le père n’a plus aucun droit sur son éventuelle progéniture. Seule l’épouse est en mesure de décider de poursuivre ou non sa grossesse, par la loi sur IVG du 17 janvier 1975. Elle a même le droit d’en garder le secret. Elle peut donc priver, quand elle veut, le père de vouloir avoir des enfants. Dans le contexte de cet inversement dans le droit de la filiation, s’est ouverte alors la porte à la dispute du droit de s’affilier l’enfant. Désormais elle peut lui octroyer son nom au lieu de celui du père. Le cas s’aggrave lorsqu’on sait qu’elle peut désigner qui elle veut comme père en cas d’insémination artificielle. E. Sullerot dans son ouvrage La crise de la famille, affirme que la mère non seulement elle fabrique l’enfant, mais elle fabrique le père aussi.

3. Je poursuis ici ma charge à l’égard de la famille néo-moderniste en évoquant un des traits marquant sa vulnérabilité, à savoir la place du père. Il s’agit de la suppression du modèle du père. Ce dernier, n’est plus l’exemple à suivre pour l’enfant. L’autorité du père se réduit à gérer seulement ses intérêts matériels. Il délègue ses responsabilités aux éducateurs, aux psychologues patentés, aux psychiatres, aux experts en tout genre pour qu’il soit assisté et conseillé afin de réaliser ses intérêts. L’enfant, dans cette relation burlesque, est considéré comme un ami fantasmé. Le père répond à tous ses désirs, approuve ses choix, peut-être même les plus néfastes, bien plus qu’il ne le forme moralement ni ne rectifie sa marche. En ce qui concerne ses aventures sexuelles, il baisse les yeux et peut même avaliser ses orientations les plus perverses. Le père néo-moderniste prend en charge, parfois, son enfant ainsi que son amant sans que cela ne le choque ni ne remette en question ce libertinage.

4. Les choses ne s’arrêtent pas là, ce modèle de société provoque la séparation entre le père et l’enfant. Les intermédiaires dont on a parlé plus haut, alimentent cette rupture, quelquefois, ils sont à l’origine de ce démantèlement familial. Le contexte social actuel où on voit les divorces flamber, les remariages invraisemblables se diversifier, les unions libres se complexifier et les déséquilibres irréversibles engendrer des mutations en tout genre. Ces conseillers et ces experts redoublent d’effort, dans cette grave crise des valeurs, pour minimiser le rôle des parents d’éduquer leur enfant. Aussi, ils interviennent pour mettre en relief les capacités exceptionnelles de l’enfant de s’adapter à ces nouvelles situations. L’enfant accepte que sa mère se case avec n’importe quel baroudeur venu de je ne sais où, tout comme il accepte que la famille soit composite. La cellule familiale se transforme en véritable foire. Les filiations s’entremêlent dans un mélangisme obscène où les relations incestueuses sont autorisées. La loi n’intervient plus pour diriger les relations familiales mais seulement pour confirmer ces new tendances fashion. La famille n’est plus un endroit où les valeurs morales se transmettent, elle n’est plus qu’une unité économique.


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5. Tous ces chamboulements se font sans que l’homme néo-moderniste ne réagisse. Il se soumet complètement au désordre établi. Le sentiment de culpabilité et d’atteinte aux droits de la femme et de son enfant renforcent davantage cette situation. Il s’accuse d’injustice et d’oppression à leur égard, parfois à juste titre. Le péché originel, fortement ancré dans la culture judéo-chrétienne de l’Occident, renforce ce trait et cette réactivité.

IV. Après avoir démontré comment le principe d'intégrité, visé par l'idéalisme de la famille, s'est transformé pour donner son contraire, à savoir le mimétisme social, nous devons expliquer pourquoi ce retournement de situation. Pour cela nous devons découvrir quel est l'archétype qu'elle a négligé pour fonder le principe de l'intégrité qui a conduit à cet échec.


1. Pour repérer cet archétype, il faut garder à l'esprit la finalité de l'intégrité. Celle-ci a pour but de protéger le particularisme éthique de chaque individu au sein de la famille. Ce particularisme signifie qu'il n'y a pas d’interchangeabilité au niveau des rôles éthiques qui reviennent à chacun des membres, en d’autres termes, personne ne peut être dispensé de ses fonctions. Concrètement cela veut dire que le père a un rôle intrinsèque qu'aucun autre membre ne peut occuper à sa place, la mère de même ainsi que les enfants. Au sein de la famille, personne ne peut donc tenir le rôle d'autrui et où chacun doit reconnaître le rôle de l'autre sans le lui disputer. Cette reconnaissance désigne l'approbation et la légitimité du rôle particulier que doit adopter chacun des membres.

2. Cette coexistence peut se manifester sous deux formes : dans la première forme, le membre de la famille rabaisse le statut de celui qui partage son existence. Cette configuration se réalise chaque fois que sont prises en considération les valeurs matérielles uniquement comme critère d'évaluation des rapports familiaux. Il est à noter que pour fortifier l'intégrité, il faut axer sur les valeurs spirituelles en premier lieu afin d'élever le statut de son vis-à-vis. La seconde forme est par opposition à la première, celle qui contribue à enrichir l'intégrité des membres et donne à chacun le rôle qui lui revient de droit. Cette élévation se réalise par l'éducation morale où les valeurs matérielles doivent être coordonnées et structurées par les principes spirituels. Prenons des exemples pour que ce soit plus clair; l’homme rabaisse le statut de son épouse toutes les fois où il ne voit en elle que la personne qui satisfait ses désires. Il élève, en revanche, son statut toutes les fois où il se conduit avec égard envers elle. Inversement, la femme rabaisse son époux toutes les fois où elle le considère juste comme un moulin à fric, et l'élève toutes les fois où elle préserve son honneur et ainsi de suite.

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3. La famille néo moderniste a échoué à construire son modèle social. Elle s’est trouvée sous la contrainte d’avorter de ce principe de dignité auquel elle aspirait. Cet échec est du à la méthode qu'elle a empruntée. Elle a complètement négligé le point focal qui réalise la dignité qui est d'élever son coexistant moralement et spirituellement. Nous ne pouvons atteindre cette finalité que par la transcendance de soi. La raison de cette défaite est que la famille néo moderniste s'est appuyée sur la réforme matérialiste pour fonder sa dignité, le résultat escompté a donné l'inverse de ce qu'elle visait à savoir le mimétisme social. Il est à constater que bon nombre des décisions prises à l'égard de la famille pour l'améliorer ont produit des effets indésirables, ce renversement s'explique par le fait de considérer l'être humain comme moyen pour des fins individualistes et non plus comme but en soi et encore moins pour préserver son intégrité. Par conséquent, au lieu d'élever le statut de tous les membres de la famille, le système néo moderniste l’a ramené au stade inférieur.

V. Le second point que nous avons introduit, comme un des trois idéaux essentiels visés par l'institution familiale, c'est la rationalisation des droits et des devoirs de chacun des membres.



1. Ce principe doit donc préserver les droits de chacun ainsi que ses devoirs de manière équilibrée. Sur ce plan également, la famille néo moderniste a vu ce principe se retourner contre elle. Dans ce système, maints droits sont accordés sans contrepartie, c'est-à-dire sans devoir en échange. D'ailleurs, même lorsqu'il y a une contrepartie, les devoirs se trouvent au service des droits. La véritable considération est donc accordée aux droits. Les devoirs, quant à eux, sont en grande partie négligés. Nous pouvons facilement remarquer que le simple fait de mentionner le terme ‘‘devoir’’ fait fuir et cause le désarroi chez qui l’entend. De plus, tout ce qui fait référence à cette notion de devoir tend à disparaître dans le discours familial.

2. Il faut noter que le devoir évoque l'exhortation religieuse effacée par un passé désormais lointain. Cette façon de concevoir la famille considère le simple fait de parler des devoirs conjugaux comme une atteinte à leur intégrité. Alors que dire des devoirs maternels ou encore des devoirs de l’enfant. À l'inverse de cela, les droits sont invoqués à tout bout de champ et en toute occasion, au point de vouloir faire de chacun de leurs désirs un droit inaliénable. Je reviendrai, par la grâce d'Allah, plus tard pour parler de la prolifération de ces droits.

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VI. En examinant de près les droits de la famille néo-moderniste, on peut leur reconnaître cinq caractéristiques essentielles : la prolifération, l’extension, la pérennisation, l’antagonisme et l’extrémisme. On va essayer de les traiter un à un.


1. Pour commencer, il suffit d’avoir un soupçon de droit pour le revendiquer haut et fort. Cela ne s’arrête pas là, il faut que ce droit se multiplie. Comme si celui-ci ne pouvait exister que par sa multiplicité. Par exemple, le droit de l’enfant doit préciser dans les moindres détails sa fonctionnalité. On ne se contente plus d’énoncer des généralités comme le fait de dire que les parents doivent protection à leur enfant, il faut énoncer ces droits les uns après les autres. Cette prolifération de lois a permis à un couple en Belgique, il y a quelques semaines, de vendre leur bébé, car la loi belge était trop précise pour empêcher cette transaction.

2. Ensuite, ces droits se voient répandre dans tous les compartiments de la vie quotidienne en touchant à chaque domaine et en se dispersant dans toutes les directions. Aucune limite ne les restreint ni aucune fin ne les contient. Chaque fois que le législateur établit une loi pour promulguer un droit, aussitôt d’autres droits sont revendiqués dans une surenchère sans interruption. Par exemple, l’enfant non seulement il peut intenter un procès à ses parents dès lors qu’ils lui causent préjudice, l’Etat se réserve aussi le droit de priver les parents de leur autorité s’ils s’avèrent incompétents etc. Le juge chargé de ce genre de missions doit prendre en considération l’avis de l’enfant pour départager ce type de litiges.

3. D'autre part, tout droit acquis, en principe, il doit l’être pour toujours. Même lorsque les raisons de sa parution ont changées. Chaque droit promulgué se pare d’une certaine sacralité et devient intouchable. Qui, de nos jours, oserait, dans ces sociétés, remettre en question le droit de la femme d’avoir seule la garde de l’enfant ou d’être une mère célibataire ? Malgré le fait que des études sérieuses et des enquêtes diverses ont été menées pour démontrer la nocivité de ces familles parasitaires sur la vie de l’enfant, aucune modification n’est admise. Ch. Delsol, dans Le souci contemporain, explique que la plèbe croit que le progrès démocratique se réalise par l’écume des droits les uns sur les autres. Alors que les droits nouvellement acquis, devraient réformer les anciens ou les annuler au cas échéant. La femme se voit cumuler à son droit au travail en dehors de chez elle celui de partager avec le conjoint les tâches internes. Plus les droits sont entassés, plus ces sociétés se croient davantage émancipées.


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4. De plus, le plus surprenant, c’est que ces droits, que revendiquent les familles, ne l’ont pas été forcément de leurs propres initiatives. Ce sont des organisations extérieures qui les ont exigés. Il s’agit d’associations, parfois instrumentalisées par les politiques à des fins démagogiques, qui réclament ces législations. Il arrive que ce soit la famille, elle-même, qui se trouve en ligne de mire de certaines associations féministes ou homosexuelles pour réclamer la dissolution de la famille traditionnelle. Trop encombrante. Ces revendications diverses et variées, entre ces différentes entités, conduisent à des antagonismes inconciliables. Ces luttes parviennent jusqu’aux familles et y alimentent les discordes. C’est ainsi que l’analysait P. Moreau, il y a quelques années, dans la revue Ethique. Chacun réclame des droits que d’autres lui disputent.

5. Enfin, même s’il est admis qu’il est légitime de réclamer des droits de l’intérieur de l’institution familiale, l’individu néo-moderniste ne voit, par contre, aucune gène à revendiquer ces mêmes droits hors de cette institution. Même les milieux les plus excentriques s’y impliquent. Etant donné que la famille maritale a des droits, alors les unions libertines revendiquent, elles aussi, les mêmes. Il nous est demandé de reconnaître la légitimité des couples hétérosexuels au même titre que ceux homosexuels. L’applaventrisme est total.

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VII. Le cadeau social.

1. Dans le post précédent, on a pu voir que les droits, au sein de la famille, avaient un certain nombre de caractéristiques néfastes comme cette prolifération densifiée de lois, leur généralisation illimitée, leur pérennisation forcenée, leur antagonisme invétéré et leur extrémisme désorienté. La raison de ces méfaits, réside dans la prise en considération de ces droits sans les normaliser rigoureusement par des devoirs en contrepartie. L'absence de cette juste balance diminue le sens de la responsabilité chez ceux qui les revendiquent. Ce qui renforce le sentiment de démission devant les devoirs. Ce comportement pousse aussi à ne pas assumer les conséquences de ses actes. Lorsque nous mettons nos droits face à nos devoirs, nous ne pourrons revendiquer d’autres droits qu’une fois que nous nous sentons capables d'endosser pleinement nos responsabilités. La famille néo-moderniste fait tout pour fuir ses responsabilités

2. C'est à ce titre qu'il faut opérer une différenciation entre le droit qui implique des devoirs et le droit sans contrepartie. Dans la première configuration, le droit ne craint nullement de nuire à l’entité concernée. C'est donc un don et un avantage en échange d'un service et d’un effort pour le bien commun. C'est du donnant-donnant. Alors que la seconde configuration, ce droit peut s’avérer néfaste pour le bénéficiaire. Puisque qu'il s'agit d'un privilège en échange de rien. Acquérir des droits sans leur opposer des devoirs relève d'une faveur injustifiée.

VIII. La féminisation accomplie.

De la précédente intervention, il faut retenir que le fait de bénéficier d’un droit sans avoir son équivalent de devoirs crée un déséquilibre néfaste pour le bénéficiaire. Ce ne sont donc plus des droits mais des faveurs. Ces faveurs touchent l’ensemble de la famille néo-moderniste, toutefois la personne qui a le plus bénéficié des largesses du droit ces derniers temps est le statut de la femme. Je vais mentionner quelques unes de ces faveurs.

1. La femme néo-moderniste par le biais des pratiques contraceptives obtient le droit de contrôler sa grossesse suivant ses désirs et ses passions, le rôle de mère est complètement négligé dans ce processus. Cette faveur instaure la séparation entre la féminité de la femme et la procréation.

2. Les nouvelles techniques médicales assistées donnent à la femme néo-moderniste la possibilité de concevoir un enfant dans les centres dédiés à cet effet, et parfois en dehors de son utérus comme dans la procréation in vitro. Elle peut même bénificier de la possibilité d’avoir son enfant par le biais d’une autre femme comme cela est possible avec les mères porteuses. Dans tous les cas, la femme peut désormais enfanter sans que cela se passe dans sa matrice. Cette faveur instaure la séparation entre le corps et la procréation.

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3. La femme néo-moderniste peut désormais porter un foetus suite à un don de sperme ou d'ovule d'une personne inconnue. Elle peut donc affilier à son époux/concubin ou à elle même une parenté sociale dans laquelle ils ne sont pas forcément impliqués biologiquement. L’affiliation sociale, en pratique, équivaut dans ce système à l’affiliation biologique. Cette faveur instaure la séparation entre les parents biologiques et les parents sociaux.
 
Encore un ramassis de clichés pondus par un raciste occidentalophobe (bah quoi, nous aussi on a le droit à ces termes :D). Puisqu'une citation vaut mieux qu'un long discours:

"La cellule familiale se transforme en véritable foire. Les filiations s’entremêlent dans un mélangisme obscène où les relations incestueuses sont autorisées."

Il nage en plein délire.
 
4. La femme néo-moderniste n’a plus besoin de fréquenter le père de ses enfants pour fonder sa famille et établir sa maternité. Cette exclusion de la paternité peut se réaliser sous toute formes d’union : mariage, adoption, concubinage ou insémination. Cette faveur instaure la séparation entre le père et l’enfant.

5. Les moyens contraceptifs permettent désormais à la femme néo-moderniste d’avoir des rapports sexuels extraconjugaux sans en supporter les conséquences. Dorénavant, la fidélité de la femme à son mari est conditionnée par l’amour qu’elle peut ressentir à son égard. Sa fidélité disparaît au même moment qu’expire son amour pour lui. De plus, on ne lui tient plus rigueur de ses aventures même lorsqu’elle l’aime encore. Les nouveaux contrats d’unions libres comme le PACS ou CUC ainsi que leurs avatars ne prennent plus en considération la fidélité. Cette faveur instaure, à son tour, la séparation entre les rapports conjugaux et la fidélité.

6. La femme néo-moderniste, imitée par l’homme, opère une différenciation entre l’orientation sexuelle et l’identité du genre. Elle considère cette orientation comme plurielle et cette identité une et indivisible. Cette société tend à ne plus voir l’homme et la femme comme deux genres où chacun a les spécificités du sexe auquel il appartient. Elle soutient que cette différenciation n’est rien d’autre que le fruit de la culture qu’il faut dépasser. La société post-moderne les voit plutôt comme appartenant à la même identité sexuelle. Les points communs sont si forts qu’un homme peut se sentir femme et vice-versa. L’appareil génital n’entre plus dans la définition de l’homme ou de la femme néo-modernistes. Cet effacement des identités, ou devrait-on dire cette confusion des sexes, a largement été traité dans les travaux d’Irène Théry, notamment dans La distinction des sexes, une approche de l’égalité. Cette autre faveur instaure la séparation entre le sexe de la personne concernée et son orientation sexuelle.


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IX. Les raisons de la mutation.


1. La question qui reste à élucider, concernant ce favoritisme juridique, est de savoir pourquoi il y a eue cette violation des devoirs. La société moderne aspirait à une rationalisation des rapports entre les droits et les devoirs, personne n'en doute. Mais quel élément fondamental a-t-elle négligé pour se mettre dans cette situation de crise ? En réfléchissant un peu, on peut déterminer l’idéal vers lequel se dirigeait la famille néo-moderniste. Dès ses premiers pas, cette famille s’est imposée une auto-autorité. Elle n’obéit plus aux ordres d’une autorité extérieure transcendantale qui lui indiquerait les ordres à suivre. Bien au contraire, elle se contraint aux lois qu’elle décrète elle-même. C’est l’individu néo-moderniste qui prescrit les obligations et les devoirs à remplir. Son seul critère d’évaluation est sa propre volonté et ses passions. La rationalisation entre les droits et les devoirs disparaît pour laisser place à ce putsch volontariste. Cette inversion a tendance à imposer des décisions arbitraires sans admettre qu'on les discute ni même sans les justifier.

2. Les contraintes à laquelle la société obéit se divisent en deux parties. Dans la première, la personne s’impose comme unique obligation le fait de remplir les devoirs matériels, comme subvenir aux besoin des siens, leur offrir un toit, des loisirs etc., il s’agit alors d’une contrainte réductrice et de circonstance. Dans la seconde contrainte, la personne s’impose d’accomplir des objectifs moraux vis-à-vis des siens comme leur être fidèle, les affectionner, les éduquer etc., il s’agit cette fois d’une contrainte précieuse et irremplaçable. Les valeurs matérielles y sont également intégrées mais restent sous le contrôle des valeurs morales et à leur service. Ces deux contraintes peuvent parfaitement être dissociées. Remplir ses obligations matérielles n’implique pas forcément le fait de remplir ses obligations morales. Un père peut subvenir aux besoins de sa femme sans lui être fidèle et vice-versa.


...
 
X. La négligence de la fitra.


1. La société moderniste lorsqu’elle posa les nouveaux fondements de la famille avait, sans doute, pour fin le fait d’atteindre le second type de contrainte, où le code moral prime sur les autres valeurs. Toutefois, comment pouvons-nous expliquer cette inversion des objectifs ? Comment expliquer alors cet échec ?

2. Pour atteindre les valeurs morales, il faut se contraindre à réunir le plus grand nombre de vertus possible ancrées dans l’âme humaine, mais aussi les plus parfaites pour orienter le comportement de l’homme. La question fondamentale qui reste à poser est de savoir où puiser ces vertus ? Sont-elles le produit de la nature ?

3. Du moins, c’est ainsi que Hobbes et Rousseaux concevaient leurs doctrines respectives. Le premier croyait que la nature humaine est encline au mal, ce que résume parfaitement son adage : l’homme est un loup pour l’homme. Le second pensait exactement le contraire, il considérait que l’homme était instinctivement bon mais corrompu par la société. D’où la nécessité, chez ces deux penseurs, d’un contrat social. Ils partent de l’imagination du principe suivant : l’homme primitif, avant l’avènement de la société civile avait des droits naturels, qui ne pouvaient ni expirer ni lui être retirés. Or, chacun sait que l’imagination relève de la fiction, ce n’est rien d’autre qu'un produit chimérique. Il n’a aucune existence dans la réalité. Par conséquent, la fiction n’a pas d’impact pour réformer l’âme humaine.

3. De plus, ce postulat naturaliste ne met en avant que les droits de l’homme. Comme nous l’avons déjà souligné, les droits n’ont pas plus d’importance que les devoirs pour orienter le comportement humain. Sans oublier qu’un droit peut se transformer en faveur et un devoir en charge. Or, la faveur et la charge sont des antagonismes. Il faut donc relativiser la solution naturaliste. La réponse qu’elle apporte est insuffisante voire dérisoire.

4. Est-ce que ce modèle que nous étudions résulte-t-il de la nature humaine ? Ce système philosophique est mis en avant, entre autres, par Descartes. Ces pères du modernisme définissent cette nature en affirmant qu’il s’agit d’un ensemble de spécificités objectives par lesquelles se distingue la réalité de l’être humain, comme la raison par exemple. Or, les réalités objectives de l’homme se distinguent nettement des valeurs de vertu ancrées en son âme. Les spécificités humaines entrent dans le cadre de sa description, tandis que les valeurs morales sont des idéaux qui entrent dans le cadre des critères évaluatifs de cette nature. Or la réalité objective et l’idéal sont deux concepts contradictoires. Aussi, la description de la nature humaine entre en opposition avec son évaluation. Là encore, la solution proposée est défectueuse.

5. En somme, le modèle que nous cherchons pour rationaliser les rapports entre les humains, ne provient ni de l’instinct naturel qui s’oppose au devoir de la conscience, ni de la nature humaine qui s’oppose à l’idéal éthique. Dès lors, seule la fitra est en mesure de fonder ces rapports. La fitra est un ensemble de valeurs éthiques évidentes que porte l’être humain dès sa création. Elles déterminent également pour lui comment il doit se comporter. La fitra permet, non seulement, l’ancrage des valeurs morales, mais intervient aussi pour orienter l’homme vers l’idéal spirituel. Le modèle que nous cherchons est donc basé sur cette notion fondamentalement religieuse.

...
 
XI. La fitra source de morale


1. Après avoir exposé tous ces modèles et d’en avoir déterminé le plus efficace, on peut désormais expliquer comment s’est effectué ce retournement de situation dans la famille néo-moderniste. La contrainte morale de la société moderniste s’est bâtie sur le principe de la séparation entre l’éthique et la religion, en s’appuyant uniquement sur le rationalisme matérialiste. Ce dernier ne peut d’aucune sorte fonder le principe de la fitra. Celle-ci se manifeste à travers des significations spirituelles évidentes alors que la raison est essentiellement théorique. Par conséquent, l’évidence est un fondement dont la théorie (connaissances abstraites) a besoin. C’est donc la fitra qui doit fonder la raison et non l’inverse. C’est cette erreur gravissime qui a engendré les bouleversements que nous avons signalés.

2. La négligence de la fitra est la source première de cette absence de contrainte morales. L’homme néo-moderniste, quoi qu’il légifère comme droit ne peut que se transformer, tôt ou tard, en faveur. De même, tout ce qu’il pense être une valeur idéale sûre ne peut que se transformer en donnée factuelle. De ce fait, la famille néo-moderniste est l’un des aboutissements de l’esprit rationaliste occidental. La contrainte à laquelle obéit la famille néo-moderniste est de nature déficiente car elle a abandonné le principe qui fonde la contrainte morale à savoir la fitra.

Fin de citation
 
Dans les pays "néo-modernes", que ce soit en Occident, en Russie, en Chine ou en Australie, la religion ne tient aucun role dans la conception des lois.

Les associations religieuses, quelles qu'elles soient, peuvent faire du lobbying mais elles ne participent pas à l'élaboration des lois.

Tous les pays "néo-modernes" sont multireligieux, multiculturels....
 
Une analyse d'un frère musulman qui mérite d'être posté ici...



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I. A. Nul n'est censé ignorer que la société occidentale a suivi un processus complexe au niveau de son développement dès lors qu'elle a aboli l'ordre religieux. La question de la femme est centrale dans ce processus. Il est aussi inutile de rappeler que la composante fondamentale de la société est la cellule familiale. Cette cellule pose la base de la relation entre l'homme et la femme. Or les grands récits idéologiques marxistes et féministes anglo-saxons ont oeuvré à détruire cette composante. Engels considère dans L'origine de la famille, que la première relation d'esclavage s'est établie dans la relation conjugale, pour démontrer, d'après lui, que c'est une lutte d'ordre naturel. Quant aux courants féministes, ils considèrent que les différences biologiques et physiologiques entre l'homme et la femme ne doivent avoir aucune considération. Les rôles de l'homme et de la femme dans la société doivent être les mêmes. Les médias aidant, ces idéologies ont été portées à leur paroxysme dans le cadre de vie occidental jusqu'à devenir des vérités irréfutables. Il reste à justifier pourquoi ces sociétés sont devenues hybrides, il faut comprendre ici "hybride" dans le sens d'anormalement constitué. L'abolition de la famille est un processus en cours de réalisation. Malgré les tentatives de recompositions jusqu'à étendre sa portée aux couples homosexuels, la famille vit un cuisant échec . Il suffit de se référer à ce qu'ont écrit D. Lensel et J. Lafond dans La famille à venir, une réalité menacée mais nécessaire, pour constater les dégâts produits par ce système de valeur.


I. B. En faisant fi des différences qui existent entre l'homme et la femme, que ce soit au niveau physique ou psychique, la mentalité de l'occidental moyen a été gavée par cette contrevérité. Il suffit de lire, Brain Sex, un ouvrage de référence dans ce domaine, pour se rendre compte de l'aberration de cette idéologie. Car il s'agit bien d'une idéologie, c'est pour cette raison que je parle d'égalitarisme et non d'égalité. Il faut se rendre à l'évidence l'homme et la femme ne sont pas constitués de la même manière ce qui a pour conséquence qu'ils ne doivent pas forcément avoir les mêmes rôles dans la société. Il y a des spécificités propres à l'homme et d’autres propres à la femme dont ils ne peuvent se dégager. Le fait de tenter de faire d'une femme un homme ou inversement ne peut que donner des résultats catastrophiques. Le cas de "la femme émancipée" est devenu l'arme fatale pour asservir la femme, non pas à l'homme comme le croient certains, mais au système matérialiste.



....


mort de rire
je verse une larmichette pour les néo/macho

et l’évolution de la pensé et de l’éthique humaine ne s'arrête pas là, maintenant on conteste même la violence familiale envers les femmes et même envers les enfants :eek:

je vous dis ma bonne dame , y plus de famille !
 
La question de la position de la femme est centrale ?

C'est simple: dans tous les pays "néo-modernes" (Russie, Chine, Occident, Australie, ....) la femme et l'homme sont égaux en Droit....et l'épouse a les mêmes droits que son époux tant du point de vue financier que vis-à-vis des enfants du couple.
 
La question de la position de la femme est centrale ?

C'est simple: dans tous les pays "néo-modernes" (Russie, Chine, Occident, Australie, ....) la femme et l'homme sont égaux en Droit....et l'épouse a les mêmes droits que son époux tant du point de vue financier que vis-à-vis des enfants du couple.

oui mais c'est une vrai calamité dans certains esprit, on se demande si les tremblement de terre ne sont pas dut a cela :confus:
 
Il suffisait de nous dire de lire la dernière phrase à savoir:
La contrainte à laquelle obéit la famille néo-moderniste est de nature déficiente car elle a abandonné le principe qui fonde la contrainte morale à savoir la fitra.
Les mots qui vont bien
Contrainte
néo-moderniste
déficiente
abandonné
morale
fitra.

Après ça tout est dit
Circulez à plus rien à voir
 
J'ai lu vite fait.

Et j'ai envie de dire encore un qui a peur des femmes et qui nage en plein délire paranoïaque. Ferait mieux de se mettre son énergie dans de vraies actions qui feraient avancer notre communauté au lieu de taper sur les femmes et sur la soi-disant société occidentale.

PS: Franchement, je préfère être une femme ici en France qu'en arabie saoudite, au yemen ou au pakistan (au hasard). Si c'est pour passer mon temps à nigui l'bata et jafaf. Non, merci. Je le laisse à d'autre.
 
J'ai lu vite fait.

Et j'ai envie de dire encore un qui a peur des femmes et qui nage en plein délire paranoïaque. Ferait mieux de se mettre son énergie dans de vraies actions qui feraient avancer notre communauté au lieu de taper sur les femmes et sur la soi-disant société occidentale.

PS: Franchement, je préfère être une femme ici en France qu'en arabie saoudite, au yemen ou au pakistan (au hasard). Si c'est pour passer mon temps à nigui l'bata et jafaf. Non, merci. Je le laisse à d'autre.

exactement, meme si en occident tout n'est pas rose, c'est triste ces gens qui voient tout en noir, il y a pas longtemps un type me répondais que l'inceste avec sa mére était meme permis en occident
dans son esprit c'est peut etre une réalité, c'est cela qui est terrible :D

Combien meme la famille aurais mise a mal par les différents combats menés en occident, de quel type de famille on voudrait ?

voilà la question, car la famille existe encore en occident n'en déplaise a certains, seulement les familles qui n'auraient pas lieu d'etre n'existe que de moins en moins

la protection de la famille a tout prix est justement une abomination !
 
Je ne crois pas pour avoir lu différents articles sur le web...c'est une analyse suite à de nombreuses recherches, lectures...après faut prendre le temps de lire...


Honnetement, j'ai lu vite fait. Mais, le peu ne m'a pas convaincu, désolée. Mais en tout cas, merci pour le partage :)

Après,je trouve qu'en 2012, on devrait avoir autre chose à faire que de tergiverser sur la place de l'homme et de la femme dans la société. Je trouve ça outrageusement dépassé. On devrait avoir résolu le problème depuis le temps.

Parlons de progrès scientifique, de lutte contre les injustices, de culture, de poésie, de la nature, de don de soi, de developpement personnel, de voyage...

Bref, parlons de belles choses et laissons les Femmes vivre.
 
le rouleau compresseur de la pensée unique

c'est pas en occident que c'est le plus frlagrant, je suis désolé de prendre un point particulier mais tout le texte n'est qu' aprioris sans aucune réalité
où on voit les divorces flamber, les remariages invraisemblables
et alors c'est mieux de rester dans un couple qui ne s’entend pas , rester a cause du qu’en-dira-t-on, verser sa vie a contre coeur ou comme certains "religieux" l'on fait : rendre le divorce le plus pénible possible ?
là aussi il y aurait a dire, je sais de quoi je parles, cela a touché toute une société mais on n'en parle pas !

les divorces sont plus courant parce les femme on plus d'indépendance , même financière (on change cela ?)
retournons nous a une sorte d'esclavagisme pour que tout rentre dans le cadre des facho/macho ? Bah non car ces discours sont dépassés, ridicules
 
c'est pas en occident que c'est le plus frlagrant, je suis désolé de prendre un point particulier mais tout le texte n'est qu' aprioris sans aucune réalité

et alors c'est mieux de rester dans un couple qui ne s’entend pas , rester a cause du qu’en-dira-t-on, verser sa vie a contre coeur ou comme certains "religieux" l'on fait : rendre le divorce le plus pénible possible ?
là aussi il y aurait a dire, je sais de quoi je parles, cela a touché toute une société mais on n'en parle pas !

les divorse sont plus cpourant parce les femme on plus d'indépendance , meme financiére
retournons nous a une sorte d'esclavagisme pour que tout rentre dans le cadre des facho/macho ? Bah non car ces discours sont dépassés, ridicules

"on voit les divorces flamber"

Genre, y'a pas de divorces dans les mariages musulmans?!

D'ailleurs, chez nous, le divorce, y'a pas plus simple. Tu dis 3 fois, je divorce à ta femme, ça y ait t'es divorcée ou plutôt tu l'a répudiée.
 
"Les filiations s’entremêlent dans un mélangisme obscène où les relations incestueuses sont autorisées. La loi n’intervient plus pour diriger les relations familiales mais seulement pour confirmer ces new tendances fashion. La famille n’est plus un endroit où les valeurs morales se transmettent, elle n’est plus qu’une unité économique."

Ce passage relève du pur délire...
 
Une analyse d'un frère musulman qui mérite d'être posté ici...



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L'auteur commet deux erreurs.
D'une part, il parle de destruction de la famille ou de sa fin. C'est faux, je dirais plutôt que la famille évolue; Elle a toujours évolué. Ainsi les populations de la péninsule arabique, après avoir connu la famille nucléaire composée d'un homme et d'une femme avec leurs enfants sous un même toit, ont connu le patriarcat (qui prévaut toujours aujourd'hui).
D'autre part l'auteur met l'évolution de la famille sur le compte du reflux du religieux. Là aussi faux. Les recompositions des familles et les séparations sont surtout dues à l'accroissement de l'autonomie des femmes grâce à l'alphabétisation et au travail féminin. Les familles musulmanes ne seront pas épargnées par ce grand mouvement de fond qui amène vers une nouvelle notion de la famille.
 
"Les filiations s’entremêlent dans un mélangisme obscène où les relations incestueuses sont autorisées. La loi n’intervient plus pour diriger les relations familiales mais seulement pour confirmer ces new tendances fashion. La famille n’est plus un endroit où les valeurs morales se transmettent, elle n’est plus qu’une unité économique."

Ce passage relève du pur délire...

tout le texte est délirant :D, ce serait vraiment du boulot de le reprendre point par point :)
 
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