1. Signes dintoxication aiguë physique :
Ces signes sont énumérés succinctement.
1.1. Signes ophtalmologiques :
-dyschromatopsie (surtout pour une intoxication aiguë forte)
-sécheresse lacrymale
1.2. signes pulmonaires :
-irritation des voies aériennes
-bronchodilatation
-bronchoconstriction (lorsque la résine contient des allergènes ou des champignons)
[32]
1.3. signes cardiologiques :
-tachycardie (+30 à 60 battements par minute) ou bradycardie [117]
-vasodilatation périphérique
-hypotension orthostatique(pour des doses fortes)[110]
-hypertension[15]
1.4. signes neurologiques :
-nystagmus (rare)
-incoordination motrice
-effet orexigène
2. signes physiques dintoxication chronique
1.1. effets cardio-vasculaires :
Le cannabis, et ses différents principes actifs, ont un effet direct sur la fonction cardiaque, le rythme cardiaque entre autre, mais aussi sur la tension artérielle.
1.1.1. Effets cardiaques :
Les effets cardiaques du cannabis sont corrélés à la concentration du Δ9 T.H.C sanguin. Weiss et coll [257], montrent qu'après dix minutes d'une dose standard de cannabis, la fréquence cardiaque, le débit cardiaque et cérébral augmentent.
Le cannabis modifie le rythme cardiaque : tachycardie, palpitations, mais aussi fibrillation paroxystique auriculaire. Kosior Stolarz et Opolski, [134], ont observé que lutilisation abusive de marijuana était associée à une augmentation du risque de fibrillation auriculaire paroxystique. Ils rapportaient deux cas semblables en avril 2001, soulignant la possible association entre la survenue d'une fibrillation auriculaire et la consommation de cannabis, chez les sujets jeunes sans autre facteur de risque.
De même, Singh [227], en mai 2000, confirme la possible corrélation entre l'existence ou plutôt l'apparition d'une fibrillation auriculaire et l'utilisation de la marijuana. Malheureusement, il nexiste, à ce jour, aucune étude à grande échelle, multicentrique, avec un échantillonnage représentatif de la population.
Infarctus du myocarde : Mittleman et coll [168] ont étudié le lien entre l'existence d'un infarctus du myocarde et la consommation récente (1 à 24 heures) de cannabis.
Sur 3882 cas, 3,2 % rapportaient une utilisation récente de cannabis (dans l'année), trente-sept cas dans les vingt-quatre heures et neuf cas dans l'heure précédant les signes d'un infarctus du myocarde. Comparé aux non-fumeurs, le risque relatif était de 4,8 dans les 60 minutes après l'utilisation de la marijuana. Malheureusement, cette étude na pu exclure d'autres facteurs de risque comme le tabac l'obésité, mais montre une relation entre l'utilisation du cannabis et l'existence dinfarctus du myocarde.