La présidente de Ni ***** Ni Soumises démissionne
La présidente de l'association Ni ***** Ni Soumises, Sihem Habchi,
a annoncé lundi 31 octobre qu'elle quitterait ses fonctions le 19 novembre prochain.
L'association élira une nouvelle présidente en décembre.
Cette annonce confirme les informations du "Nouvel Observateur" :
nous faisions état il y a dix jours d'une grève des salariés de l'association féministe.
La direction de Ni ***** Ni Soumises est également mise en cause en raison
de soupçons de financement par un régime arabe.
Un mystérieux mail, envoyé la semaine dernière dénonçait les pratiques abusives
de la présidente du mouvement.
Des militantes s'étaient alors confiées.
"On a dabord essayé de changer les choses en interne, mais personne
na réagi, au Conseil dAdministration comme ailleurs",
avait indiqué au "Nouvel Observateur" Bouchera Azzouz,
ancienne secrétaire générale de NPNS arbitrairement débarquée en 2009.
"Accord de fin de grève"
Sihem Habchi "s'est engagée par écrit à démissionner,
en marge d'un protocole qui a mis fin à une grève des
salariés" du siège de deux semaines du 14 au 28 octobre,
a indiqué Rachida Benahmed, présidente du comité de Meaux
Les grévistes demandaient le départ de Sihem Habchi dont
"ils dénonçaient la gestion" et la "tyrannie".
Sihem Habchi a refusé de s'exprimer publiquement, à l'exception
d'une lettre sur notre site, dans laquelle elle qualifie les accusations
de "grossièrement calomnieuses et diffamatoires".
Une nouvelle présidente sera élue lors d'un congrès prévu les 9, 10 et 11 décembre. "Salariés, instances dirigeantes et comités travailleront
de concert pour l'organisation d'une élection démocratique",
indique un communiqué de l'association.
Ses adversaires lui reprochent notamment une mauvaise
gestion des fonds de son association et de s'être exprimée
au nom du mouvement alors qu'elle était porte-parole
d'Arnaud Montebourg, lors de la campagne pour la primaire socialiste.
Créée en 2003 pour défendre les jeunes filles dans les quartiers après
l'assassinat d'une adolescente brûlée vive dans sa cité,
NPNS est absente dans les banlieues où l'association est décriée.
Le Nouvel Observateur avec AFP