C'est dommage de se contredire si vite mais bon.
La censure et surtout l'autocensure se fait violemment dans les université comme ailleurs. Dès qu'un chercheur n'était pas de gauche ou comme aujourd'hui n'est pas likoudnik, c'est au minimum ostracisme au pire prison comme pour les rares chercheurs qui ont osé remettre en question la doxa sur la SGM.
C'est pas parce qu'un « chercheur » émet une opinion à contre-courant ou hétérodoxe que c'est un héros ou un génie. En général, c'est même le contraire, sans parler des cas qui sont motivés par des intérêts religieux, politiques, financiers, raciaux...
Simplement, la plupart des gens écoutent les beaux parleurs sur le Net et les vidéos youtube criardes qui flattent leurs passions au lieu de lire lentement d'ennuyeux (mais sérieux) travaux universitaires.
C'est absurde épistémologiquement de soutenir que la vérité est forcément dans le camp de la minorité ou de ceux qui rejettent le statu quo. Dans un domaine comme la médecine, par exemple, on risque infiniment moins à être soigné par un médecin conformiste formé par une université traditionnelle que par des guérisseurs new age ou autres charlatans.
C'est un fantasme complotiste, cela. Celui du chercheur héroïque détenant la vérité persécuté par un « establishment » jaloux de son pouvoir et de ses privilèges. Dans la vraie vie, cela ne se produit presque jamais. Et ceux qui sont pas publiés ou qui perdent leur poste, dans la vraie vie c'est généralement parce qu'ils l'ont bien mérité.
à propos de la Shoah, c'est pas une théorie, mais ça fait partie des faits, des choses comme l'existence de Jules César ou les conquêtes d'Alexandre le Grand ou celles de Napoléon.
Là où il y a des théories, c'est pour expliquer les causes ou les conséquences d'un tel fait, et aussi son comment, dans des points de détail qui ont assez peu d'intérêt pour le petit monde.
Mais je redis que c'est pas une approche intelligente que d'interdire par une loi le négationnisme. Je comprends bien que la loi part d'une bonne intention et qu'elle est fondée sur la réalité factuelle, mais elle fait sans doute plus de mal que de bien. De plus, elle constitue un précédent.