Quand elle m'a dit ça, je me suis sentie un peu bête, c'est vrai ça se trouve dans sa tête c'était vraiment
peace and love et moi seule me suis fait un film
C'est une fille que je ne connais pas depuis longtemps - j'ai voulu trouver une raison au sentiment que j'avais et il y en avait sans doute aucune
C'est curieux, qques jours plus tôt
Lors d'une conversation - une personne l'a évoquée en disant d'elle qu'elle était un peu bizarre - sans en dire plus - personne n'ayant l'air de confirmer - après l'invitation - j'ai dit qu'elle m'a proposé une sortie et elle s'est même souvenue que je recherchais un truc pour chez moi et m'a appelé plus tard pour me demander si j'étais toujours à la recherche car elle avait un plan - qu'en penser ? peut être que c'est moi qui me suis fait un film ou peut être qu'elle est comme l'a dit l'autre nana, juste un peu bizarre.
L'histoire est vraiment sans importance (banale et insipide)
Pour moi, j'ai juste compris le truc que tout le monde a sans doute intégré depuis belle lurette : les réactions des autres sont parfois les mêmes que les nôtres - ça ne matche pas avec la fin de l'histoire mais je pouvais pas prévoir

mais ça reste valable en absolu
Tu sais, y'a un tas de facteurs qui font que la communication déraille, surtout quand les signaux non-verbaux s'en mêlent. Le body language, l’intonation, les silences... Certains, ceux que tu qualifies de “bizarres”, émettent sur une fréquence qu’on capte mal au début. Et quand en face, t’as quelqu’un qui s’attend à une forme plus “standardisée” d’interaction - calibrée sur sa propre manière d’être - ça crée des interférences illisibles. Des malentendus. Des hypothèses. Des projections.
Des fois, le bug vient de nous. On ressent un malaise, une gêne, et au lieu de laisser place à l’hypothèse d’un accident de communication (c'est ton cas), on préfère croire que le souci vient d’en face. Un mécanisme défensif dans sa version primaire pour nous rassurer, et nous donner une illusion de contrôle. Alors on sort la loupe et on part en expédition mentale... montagnes russes garanties.
J'ai connu un type à la gueule pas trop friendly, ou qui semblait manquer de cette forme d'intelligence sociale "standardisée". Ce qu'on qualifie de personnes "bizarres". Et au bout d’un moment, je capte que c’était juste un incompris, ou plutôt un mal compris. Pas que je sois une référence en équilibre mental ou un décodeur universel... mais on est tous, quelque part, les incompris de quelqu’un d’autre.. Faut du temps pour que les fréquences s’alignent.
Et à l’inverse, y’a aussi ces personnes nickels en apparence : clean, posés, souriants, charmants... qui cachent une personnalité qu'on n'aimerait pas connaitre. Un ancien collègue fait partie de cette catégorie. Souriant, sobre, et avec le prénom qu'il portait... chemise blanche, pull vert olive par dessus... la classe d'un enfant de choeur. De loin, j'étais "Waaahhh dommage je suis pas une meuf" (j'exagère hein). Un jour, on bosse en binôme sur un projet... Et là, c'est la pleine lune. Désenchantement. Le loup-garou planqué sous la soutane. Ça m’a rappelé le gouverneur dans
The Walking Dead. Charmant, mais faut pas trop s’approcher.
Se faire des films, c’est pas toujours mauvais. Disons, explorer des hypothèses, c’est même une sorte de gymnastique intuitive. Faut juste pas y croire dur comme fer. Parce qu’au final, y’a que le réel qui tranche. Et parfois, c’est autour d’un berrad atay qu’on dissipe les scénarios mentaux et qu’on laisse la vérité infuser... en espérant que l'autre ne planque pas un flingue sous la table (
réf dans TWD).