A 34 ans, elle a prêté serment ce lundi à la cour dappel de Liège
Je jure fidélité au Roi, obéissance à la Constitution et aux lois du peuple belge. » Najat est droite comme un « i ». Solennelle. Son écharpe noir-jaune-rouge enserre sa toge impeccablement mise. Dans la grande salle de la Cour dappel de Liège, elle dissimule son trac derrière un rictus malicieux. « Elle est belle, hein ! », murmure une dame dans lassemblée.
La famille Arbib est là, au grand complet. Tous tirés à quatre épingles. « Fière, et comment ! », admet Radouane, son frère. Il est passé 9 h. Le temps pour le Tribunal de vanter ses « éminentes qualités professionnelles louées par ses maîtres de stage et par ses chefs de corps » et de souligner son « sourire qui rappelle le soleil du sud » et voici Najat Arbib nommé magistrate.
A 35 ans (le 6 novembre prochain), elle est la première magistrate belgo-marocaine avec deux parents issus de limmigration. « Aujourdhui, sexclame une avocate venue assister à sa prestation de serment, je suis fière de mon pays ! » La juge de complément du ressort de la cour dappel quitte la salle sous les applaudissements. Lémotion est palpable. Les appareils photos crépitent. Chérif, son père, et Nabia, sa mère, ont les larmes aux yeux.
Cap sur Bressoux, au pied des tours de Droixhe. Dans un quartier populaire et métissé. Dans la maison familiale. Pour boire le thé, « fêter ça ». Sans flonflons. Car Najat, comme le dit Mohamed, son frère, 29 ans, éducateur, « elle a jamais la grosse tête. Ce poste, elle a la eu à la force de son travail. Obstinée et volontaire. »
Unique fille parmi quatre garçons, la magistrate fraîchement nommée a compris, dès sa petite enfance, quelle devrait étudier « pour garder le contrôle sur sa vie. »
Son père, originaire de Berkane, près de Oujda, au nord-est du Maroc, na pas 18 ans quand il sexile. Ouvrier pendant 30 ans aux usines Ford de Genk, peu scolarisé, Chérif est aujourdhui un père gorgé de bonheur : « Cest beau ce quelle a fait », lance-t-il modestement.
Je jure fidélité au Roi, obéissance à la Constitution et aux lois du peuple belge. » Najat est droite comme un « i ». Solennelle. Son écharpe noir-jaune-rouge enserre sa toge impeccablement mise. Dans la grande salle de la Cour dappel de Liège, elle dissimule son trac derrière un rictus malicieux. « Elle est belle, hein ! », murmure une dame dans lassemblée.
La famille Arbib est là, au grand complet. Tous tirés à quatre épingles. « Fière, et comment ! », admet Radouane, son frère. Il est passé 9 h. Le temps pour le Tribunal de vanter ses « éminentes qualités professionnelles louées par ses maîtres de stage et par ses chefs de corps » et de souligner son « sourire qui rappelle le soleil du sud » et voici Najat Arbib nommé magistrate.
A 35 ans (le 6 novembre prochain), elle est la première magistrate belgo-marocaine avec deux parents issus de limmigration. « Aujourdhui, sexclame une avocate venue assister à sa prestation de serment, je suis fière de mon pays ! » La juge de complément du ressort de la cour dappel quitte la salle sous les applaudissements. Lémotion est palpable. Les appareils photos crépitent. Chérif, son père, et Nabia, sa mère, ont les larmes aux yeux.
Cap sur Bressoux, au pied des tours de Droixhe. Dans un quartier populaire et métissé. Dans la maison familiale. Pour boire le thé, « fêter ça ». Sans flonflons. Car Najat, comme le dit Mohamed, son frère, 29 ans, éducateur, « elle a jamais la grosse tête. Ce poste, elle a la eu à la force de son travail. Obstinée et volontaire. »
Unique fille parmi quatre garçons, la magistrate fraîchement nommée a compris, dès sa petite enfance, quelle devrait étudier « pour garder le contrôle sur sa vie. »
Son père, originaire de Berkane, près de Oujda, au nord-est du Maroc, na pas 18 ans quand il sexile. Ouvrier pendant 30 ans aux usines Ford de Genk, peu scolarisé, Chérif est aujourdhui un père gorgé de bonheur : « Cest beau ce quelle a fait », lance-t-il modestement.