Désolé, mais moi non plus, je ne suis pas convaincue par tes arguments.
Tu parles d’une transition qui passe par une génération, comme si c’était quelque chose de simple sans effets dramatiques sur des milliers et de millions de jeunes qui appartiennent à cette génération. De même comme on a sacrifié d’autres avec une politique absurde d’arabisation de l'enseignement, qui n’a produit que des illettrés et des gens qui ne servent absolument à rien. Une incarnation de la fable populaire du corbeau qui voulait imiter la marche d’une colombe, et ne parvenant à la fin, ni à marcher comme la colombe, et oubliant de surcroit sa propre marche.
Évidemment que l’anglais est indispensable, nécessaire, car il est « la lingua franca » actuelle de la mondialisation. Et maintenant dans le système de l’enseignement marocain, son importance a redoublé, avec plus d’heures qu’auparavant et un coefficient très grand. Mais cela n’empêche pas que le français persiste comme une langue importante en raison de tous les éléments que j’avais présentés ( interdépendance économiques avec la France, enchevêtrement des intérêts politiques, et une culture commune). Sacrifier tout ça, ça sera un suicide économique et politique pour le Maroc. Et l’argument d’une « neo-colonisation » est tout à fait dénué de sens dans le contexte actuel, car tous les pays de notre rang, de notre stature sont dépendants économiquement et politiquement d’un autre pays ou de l’ancienne puissance colonisatrice. On n’est pas l’Arabie saoudite pour se permettre ce genre de discours, ni le japon pour ne pas être dépendant économiquement et politiquement d’un autre.
Le discours nationaliste romantique n’est pas du tout pertinent, car il faut les moyens pour le réaliser, dont nous ne disposons pas actuellement, et comme disait un grand auteur français « l’ambition dont on n’a pas les moyens est un crime ».