La souffrance de la double culture

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion spiritlov
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Bonjour je poste ce message pour ceux qui se reconnaissent dans cette double culture qui nous fait parfois des tords.
Je me suis dit que je pourrais en parler ici car je suppose qu'il y a beaucoup de gens ici qui vivent cette double culture avec ses difficultés.

Moi je suis franco-marocaine.
Et parfois, il est très difficile de vivre dans l'une des deux cultures, voire peut-être à moitié dans chaque, sans vraiment se sentir intégrée dans une ou l'autre...comme si nous vivions dans une errance culturelle.

Qu'en pensez-vous?
la "souffrance"
vraiment n'importe quoi
faut arrêter cette victimisation à outrance
insupportable à lire
:fou:
 
oui j'avais saisi, tu voulais parler d'une zone "hybride" ou le moi est multiple ... mais en mm temps unique, un moi indivisible mais pourtant transversale ... c'est bien ça ?

Pour moi ces affects et cette ambivalence culturelle, cette quete du moi par moi, un jour disparait, fini le sentiment d'exclusion, et l'appartenance aussi ... elles existent toujours mais elles ne nous touchent plus, ne nous affaiblissent plus

La perpétuité ? T'as une vision bien pessimiste lol

Je pense que ce cheminement se perd dans les méandres du moi, et qu'a un moment donné, chaque homme aussi nombriliste qu'il soit, oublie son moi pour voir plus loin

Exact c'est une richesse, cette double culture, mais nous pouvons etre plus riches encore en découvrant nos cultures, et celles des autres, de Ptolémé a Einstein, c'est ça qui nous enrichie, plus que les différences qui nous fragilisent


La perpétuîté : oui je pensais que le cheminement cérébral pouvait se faire de façon incessante : puiser des deux cultures sans s'arreter. Mais après t'avoir lu : je crois qu'il peut avoir une limite.

Quand tu dis : "chaque homme ... oublie son moi pour voir plus loin ": encore faut il être en mesure d'oublier son moi , non?
Le "moi" ne reprend t'il pas à un moment donné le dessus ?


(C'est fou comme ces notions bien que définies par des théories restent abstraites et possèdent des contours indéfinis car au fond : c'est bien de tout un chacun et de notre singularité dont il est question.)
 
la "souffrance"
vraiment n'importe quoi
faut arrêter cette victimisation à outrance
insupportable à lire
:fou:
Non, moi je trouve que ce qu'elle dit n'est pas forcément faux, et que ça touche pas mal de gens. Bon, de là à parler de souffrance véritable, j'en sais rien, mais c'est une question identitaire que certains peuvent se poser. Mais celui qui s'en sortira le mieux sera celui dont les choix auront été faits naturellement. Les " Je dois faire ci parce que je suis ça ? " ou " Et si je fais ça étant de cette communauté, c'est bien? " peuvent vraiment en perturber certains.
Après le choix de garder ça, de faire ci, c'est une question avant tout personnelle, savoir différencier ce qui nous paraît fidèle à nos valeurs ... etc Mais comme toute construction d'être humain normalement constitué. Je ne suis pas sûre qu'il faille lier ça avec une double-culture quelconque. Il faudrait plutôt choisir ce qui nous représente le mieux, et agir en conséquence.
 
La perpétuîté : oui je pensais que le cheminement cérébral pouvait se faire de façon incessante : puiser des deux cultures sans s'arreter. Mais après t'avoir lu : je crois qu'il peut avoir une limite.

Quand tu dis : "chaque homme ... oublie son moi pour voir plus loin ": encore faut il être en mesure d'oublier son moi , non?
Le "moi" ne reprend t'il pas à un moment donné le dessus ?


(C'est fou comme ces notions bien que définies par des théories restent abstraites et possèdent des contours indéfinis car au fond : c'est bien de tout un chacun et de notre singularité dont il est question.)
oui c'est vrai, tu fais bien de le préciser, ce qui s'applique pour moi me semble si évident ... puisqu'il intègre mon ressenti mais in fine il n'est question que de ma petite personne

pour répondre a ta question je citerai un adage qui dit "pour savoir qui tu es, il faut savoir d'ou tu viens" un adage galvaudé je te l'accorde, mais dans ce cas précis je trouve qu'il est très significatif dans le sens ou, si tu ne trouves pas d'ou tu viens alors que fais tu ? hormis te résoudre a chercher ? et accepter ?

personnellement je considère le "moi" comme une étape de ma vie, du genre, je me cherche, je me découvre mentalement et physiquement, je m'astique le manche, je fais une introspection personnelle, je mène une quete spirituelle etc etc

après, moi, j'ai l'intime conviction que dès lors que l'on a trouvé nos réponses, ou qu'on a accepter de ne pas les trouver, alors on est épanoui et le nombrilisme qui nous touche s'effiloche, tu imagines si on devait se chercher jusqu'a notre mort ? a quel moment vivrait on vraiment ? :)
 
Bonjour je poste ce message pour ceux qui se reconnaissent dans cette double culture qui nous fait parfois des tords.
Je me suis dit que je pourrais en parler ici car je suppose qu'il y a beaucoup de gens ici qui vivent cette double culture avec ses difficultés.

Moi je suis franco-marocaine.
Et parfois, il est très difficile de vivre dans l'une des deux cultures, voire peut-être à moitié dans chaque, sans vraiment se sentir intégrée dans une ou l'autre...comme si nous vivions dans une errance culturelle.

Qu'en pensez-vous?

Je te conseil écouter les vidéo albert ali sur ce sujet ;)
 
oui c'est vrai, tu fais bien de le préciser, ce qui s'applique pour moi me semble si évident ... puisqu'il intègre mon ressenti mais in fine il n'est question que de ma petite personne

pour répondre a ta question je citerai un adage qui dit "pour savoir qui tu es, il faut savoir d'ou tu viens" un adage galvaudé je te l'accorde, mais dans ce cas précis je trouve qu'il est très significatif dans le sens ou, si tu ne trouves pas d'ou tu viens alors que fais tu ? hormis te résoudre a chercher ? et accepter ?

personnellement je considère le "moi" comme une étape de ma vie, du genre, je me cherche, je me découvre mentalement et physiquement, je m'astique le manche, je fais une introspection personnelle, je mène une quete spirituelle etc etc

après, moi, j'ai l'intime conviction que dès lors que l'on a trouvé nos réponses, ou qu'on a accepter de ne pas les trouver, alors on est épanoui et le nombrilisme qui nous touche s'effiloche, tu imagines si on devait se chercher jusqu'a notre mort ? a quel moment vivrait on vraiment ? :)


Un point de vue qui pousse à réflechir.

La vie est parsemée de questions existentielles.

Tu dis que tu considères le "moi" comme une étape de ta vie. Une fois, la quête du Moi aboutie : on trouve réponses aux questions basiques : c'est l'épanouissement.

J'imagine la quête, l'épanouissement ( à peine) mais j'avoue être plus progressiste : pourquoi la quête devrait s'arreter à un certain épanouissement découvert?

La vie du moi n'est elle pas plutôt faite de quetes incessantes, découvertes perpetuelles interieures visant justement la constante amélioration du Moi et l'enrichissement personnel avec la culture en transversalité.

Ne serait il pas dommage justement de se projeter vers une étape de l'acquisition d'un "MOI figé" à atteindre ... D'ou (lol) l'adage : faut il se reposer sur les lauriers???
 
la souffrance doit être le pain quotidien de l'exilé qui n'a pas d'autre choix, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'entre nous ( sans vouloir généraliser )

double, triple, quadruple culture, ou est la limite ?

le plus important étant de connaitre son histoire, quel que soit l'endroit où cette dernière s'est écrite.
 
le plus important étant de connaitre son histoire, quel que soit l'endroit où cette dernière s'est écrite.

Je te rejoins.

J'ai une question plus large ouverte à tous sur ce fil. Aux fils et filles d'immigré-e-s nés en dehors du pays d'origine, vous arrive-t-il de ressentir une sensation d'exil au sens strict? Indépendamment de la fréquence de vos séjours dans le pays de naissance de vos parents, avez-vous déjà éprouvé un manque viscéral de lien avec vos terres?

Chez nos ainés c'est un affect courant, qui paraît plus logique étant donné le temps vécu, les expériences et les souvenirs attachés au pays, mais n'avez-vous jamais eu l'impression d'hériter de ce vague-à-l'âme en dépit d'une connection véritablement organique avec le bled?
 
Pour ma part c'est mon père qui est né a passé sa jeunesse à l'étranger, et jamais il ne m'a parlé de "l'autre pays" ni de "l'autre culture". Il n'en parle même plus la langue, alors que mes grands parents, qui vivent en France, la parlent toujours.

J'ai du pensé 3 fois dans ma vie à cet "autre pays" dont à vrai dire je me fous, mon pays c'est ici.
 
oui c'est vrai, tu fais bien de le préciser, ce qui s'applique pour moi me semble si évident ... puisqu'il intègre mon ressenti mais in fine il n'est question que de ma petite personne

pour répondre a ta question je citerai un adage qui dit "pour savoir qui tu es, il faut savoir d'ou tu viens" un adage galvaudé je te l'accorde, mais dans ce cas précis je trouve qu'il est très significatif dans le sens ou, si tu ne trouves pas d'ou tu viens alors que fais tu ? hormis te résoudre a chercher ? et accepter ?

personnellement je considère le "moi" comme une étape de ma vie, du genre, je me cherche, je me découvre mentalement et physiquement, je m'astique le manche, je fais une introspection personnelle, je mène une quete spirituelle etc etc

après, moi, j'ai l'intime conviction que dès lors que l'on a trouvé nos réponses, ou qu'on a accepter de ne pas les trouver, alors on est épanoui et le nombrilisme qui nous touche s'effiloche, tu imagines si on devait se chercher jusqu'a notre mort ? a quel moment vivrait on vraiment ? :)
je m'astique le manche ??????? a éviter comme expression tu risque la petite mort si tu sais ce que ça veut dire loolllllllllllllllll
 
hé oui c ça !!
au bled t'es qu'une Française , en France t'es qu'une Immigré , c'est ça la delire quii fait mal parfois , donc il faut eviter une des deux culture et ce qui est vraiment tres tres difficile que tout ça
 
Je te rejoins.

J'ai une question plus large ouverte à tous sur ce fil. Aux fils et filles d'immigré-e-s nés en dehors du pays d'origine, vous arrive-t-il de ressentir une sensation d'exil au sens strict? Indépendamment de la fréquence de vos séjours dans le pays de naissance de vos parents, avez-vous déjà éprouvé un manque viscéral de lien avec vos terres?

Chez nos ainés c'est un affect courant, qui paraît plus logique étant donné le temps vécu, les expériences et les souvenirs attachés au pays, mais n'avez-vous jamais eu l'impression d'hériter de ce vague-à-l'âme en dépit d'une connection véritablement organique avec le bled?

Pr ma part et je prétends pas parler au nom de tous, ayant compris aujourd'hui qu'on ne vivait pas ts cette double culture de la même façon (au sein même d'une fratrie, elle est vécue différemmment..c'est dire à l'échelle d'une communauté)..pr ma part disais-je, j'ai déjà ressenti ce manque viscéral ou le sentiment d'être enfin chez soi, une fois arrivée ds cette contrée qui ne m'a vu ni naître ni grandir... mais ce sont des instants hors du temps car la réalité celle qui ns ramène à nos obligations est sans concession, c'est la france qui a construit l'édifice de notre pensée bien que cette dernière soit très largement imprégnée de notre culture héritée. Je mange pas de porc, mes ancêtres ne sont assurément pas gaulois mais je rêve en français, j'ai épousé les valeurs de la république et qd je reste trop longtemps au bled, le bêton me manque.. et c'est bien suffisant pr me considérer française..en réalité, il y a bien une période où on est en conflit avec ns même, je pense en être revenu, ce sont les autres qui insistent sur cette dble culture, pr moi c'est naturel, je le vis bien et ne m'en défend pas. Je n'ai peut-être pas répondu à ta question, je le regrette, j'en ai profité pr dire ce que pensais globalement de exil mental que vivent certains gosses d'immigrés.
 
Notre chance à nous autres enfants d'immigrés, c'est que ns avons vécu disons un exode de masse, on a reconstruit notre univers pittoresque là où nos parents ont posé leurs valises, une sorte de thérapie collective qui s'ignore..
 
Bonjour je poste ce message pour ceux qui se reconnaissent dans cette double culture qui nous fait parfois des tords.
Je me suis dit que je pourrais en parler ici car je suppose qu'il y a beaucoup de gens ici qui vivent cette double culture avec ses difficultés.

Moi je suis franco-marocaine.
Et parfois, il est très difficile de vivre dans l'une des deux cultures, voire peut-être à moitié dans chaque, sans vraiment se sentir intégrée dans une ou l'autre...comme si nous vivions dans une errance culturelle.

Qu'en pensez-vous?


ca fait bien longtemps que j'en pense plus rien
 
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