Salam aleykom wa rahmatou Allah ta3ala wa barakatou
-Question :
Dans notre ville de Tlemcen, il y a une tradition de longue date lors des mariages.
Celle-ci consiste à préparer un morceau de tissus qu'on mettra dans la chambre du couple avant qu'ils s'apprêtent à consommer le mariage, la famille de la marié reste chez la famille du marié jusqu'à ce qu'on leur amène ce bout de tissus taché par les gouttes de sang indiquant que le mariage a effectivement bien été consommé.
C'est alors que la famille de la mariée et en particulier les femmes et les jeunes filles prennent le tissu en question et en font la raison de la danse et des chants qu'elles entonnent par des youyous en montrant à toute l'assistance le tissu qu'elles tiennent dans les mains.
Tout le monde est content dès la première goutte de sang de ce premier rapport. Puis, après une heure ou plus, la famille de la mariée retourne chez elle avec le tissu qu'elle tient dans ces mains, objet de leur allégresse, et où ils rejoueront la scène que vous connaissez maintenant.
Mais souvent, cela se passe tout autrement et l'issue en est bien moins heureuse : il se peut que le couple tarde à remettre le tissu et que la famille attende jusqu'au lendemain matin dans le cas ou l'échange sexuel n'a pu avoir lieu que tard dans la nuit.
Quoiqu'il en soit, ceux qui des membres de la famille de la mariée ont la charge de récupérer le tissu resteront chez la famille du marié et ne reviendront pas chez eux sans celui-ci.
Et si vraiment le couple ne remet pas ce tissu, alors un homme ou une femme ou des amis du couple qui a brisé tous les liens de la pudeur contacte le mari ou la mariée en aparté pour qu'il y ait malgré tout un semblant de pudeur et lui demande tout ce qui s'est passé durant ce laps de temps dans les moindres détails.
Jusqu'à ce qu'il sache pour quelle raison il n'a pas pu conclure son rapport sexuel avec son épouse.
S'ils ont après cela la certitude que cela est due à ce qui est appelé chez nous ar-Ribât(iIl s'agit d'un sort maléfique visant à empêcher l'époux de consommer son mariage) , vient alors ce qui est vraiment le plus terrible et amère.
Il se peut aussi que ce que je vais décrire soit dû a une autre cause.
Mais je ne la connais pas.
Sans doute parce que je n'ai pas eu à traverser cette étape dans ma vie vu mon jeune âge.
Toutes ces pratiques que ce soit l'une ou l'autre sont affligeantes.
Et la délivrance à tout ceci n'a lieu que le jour où l'on fait appel aux services d'une femme expérimentée ou d'un «imam » qui excelle dans l'écriture des grigris.
Il reste à ajouter que ce tissu peut rester plusieurs jours avant d'être rendu à la famille de la mariée...
Aussi je m'interroge sur la légalité religieuse de ces traditions en espérant d'Allah qu'Il vous permettra d'éclaircir les zones d'ombre de cette affaire et de développer précisément les points que renferme cette tradition, tout en mettant en évidence le statut religieux à travers les paroles d'Allah et la sunna de Son Prophète (sallaAllahu 'alayhi wa salam).