Le concept de révélation divine présente des problèmes insurmontables. L'idée que des livres, qu'ils soient archaïques comme dans le cas des trois grands monothéismes ou qu'ils soient modernes comme dans les productions du mouvement Nouvel Âge, puissent contenir des paroles prononcées par l'être suprême est impossible à vérifier, même dans les situations idéales.
Si la Bible avait fait des prophéties, comme nous le prétendent les évangélistes-qui-veulent-conquérir-le-monde, j'entends des vraies prophéties, cela nous instruirait plus sur le paranormal et les propriétés physiques du temps que sur l'être suprême. Pourquoi seul un créateur parfait et infini serait à même de faire des prophéties?
Trouver des vérités scientifiques dans un livre vieux de plus de mille ans, cela ne marche que si notre interprétation est prédictive et ça ne marche que s'il n'y a aucune erreur outre ces soi-disant vérités scientifiques. Et cela même ne suffit pas à prouver l'existence d'un être infini, puisqu'on peut aisément concevoir un être ou des êtres finis qui communiquent ces vérités.
Certains spirites nous mettent ainsi en garde contre des esprits qui racontent des mensonges. Et si le monothéisme était d'origine démoniaque? J'exagère peut-être, mais je veux dire qu'il y a des tonnes d'explications imaginables à l'existence de livres «révélés», à supposer qu'on ne se contente pas de l'explication purement humaine.
La religion étant, comme la politique, le domaine où on ment le plus souvent, je ne pense pas qu'on puisse accorder de crédit aux livres qui se prétendent révélations divines, surtout quand ceux-ci font de la foi une vertu et n'expriment aucune forme d'esprit critique. Derrière cette prétention, on détecte des groupes qui sont avides de pouvoir et qui veulent imposer leurs lois et leur foi à d'autres groupes, et si c'est déjà fait, se maintenir au pouvoir.
Dans la tradition catholique, la foi n'est pas, comme chez Kierkegaard, un saut dans l'inconnu, mais plutôt un risque calculé. Il n'en reste pas moins que ce risque, on nous demande de le prendre, d'aller plus loin que ce qui serait permis par les faits. Et cela c'est inacceptable pour un penseur qui a prêté allégeance à la pensée critique.
Qu'il y ait des menaces de souffrances éternelles réservées aux infidèles, cela est encore une stratégie de domination en exploitant les limites cognitives des humains (l'enfer est irréfutable, donc il vaut mieux y croire «au cas où»).
Je préfère naturellement la spiritualité atomiste d'Unquébécois ou la religion de l'Amour de ma mère (qui ne se reconnaît par ailleurs dans aucune confession). Je préfère aussi les croyances New Age de mon père, dans la mesure où celles-ci sont à peu près inoffensives et ne débouchent sur aucun agenda politique. De telles religions sont satisfaisantes pour l'individu et ne cherchent pas à restreindre les libertés d'autrui.
Si la Bible avait fait des prophéties, comme nous le prétendent les évangélistes-qui-veulent-conquérir-le-monde, j'entends des vraies prophéties, cela nous instruirait plus sur le paranormal et les propriétés physiques du temps que sur l'être suprême. Pourquoi seul un créateur parfait et infini serait à même de faire des prophéties?
Trouver des vérités scientifiques dans un livre vieux de plus de mille ans, cela ne marche que si notre interprétation est prédictive et ça ne marche que s'il n'y a aucune erreur outre ces soi-disant vérités scientifiques. Et cela même ne suffit pas à prouver l'existence d'un être infini, puisqu'on peut aisément concevoir un être ou des êtres finis qui communiquent ces vérités.
Certains spirites nous mettent ainsi en garde contre des esprits qui racontent des mensonges. Et si le monothéisme était d'origine démoniaque? J'exagère peut-être, mais je veux dire qu'il y a des tonnes d'explications imaginables à l'existence de livres «révélés», à supposer qu'on ne se contente pas de l'explication purement humaine.
La religion étant, comme la politique, le domaine où on ment le plus souvent, je ne pense pas qu'on puisse accorder de crédit aux livres qui se prétendent révélations divines, surtout quand ceux-ci font de la foi une vertu et n'expriment aucune forme d'esprit critique. Derrière cette prétention, on détecte des groupes qui sont avides de pouvoir et qui veulent imposer leurs lois et leur foi à d'autres groupes, et si c'est déjà fait, se maintenir au pouvoir.
Dans la tradition catholique, la foi n'est pas, comme chez Kierkegaard, un saut dans l'inconnu, mais plutôt un risque calculé. Il n'en reste pas moins que ce risque, on nous demande de le prendre, d'aller plus loin que ce qui serait permis par les faits. Et cela c'est inacceptable pour un penseur qui a prêté allégeance à la pensée critique.
Qu'il y ait des menaces de souffrances éternelles réservées aux infidèles, cela est encore une stratégie de domination en exploitant les limites cognitives des humains (l'enfer est irréfutable, donc il vaut mieux y croire «au cas où»).
Je préfère naturellement la spiritualité atomiste d'Unquébécois ou la religion de l'Amour de ma mère (qui ne se reconnaît par ailleurs dans aucune confession). Je préfère aussi les croyances New Age de mon père, dans la mesure où celles-ci sont à peu près inoffensives et ne débouchent sur aucun agenda politique. De telles religions sont satisfaisantes pour l'individu et ne cherchent pas à restreindre les libertés d'autrui.