source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ayaan_Hirsi_Ali
Controverse sur sa demande d'asile [modifier]
Dans un documentaire diffusé le 11 mai 2006 à la télévision néerlandaise, Hirsi Ali a reconnu avoir menti pour obtenir le droit d'asile en 1992. Elle avait prétendu venir directement de Somalie, alors qu'elle vivait depuis dix ans au Kenya, et a falsifié son identité et son âge. Elle soutient que son père l'avait promise en mariage à un cousin résidant au Canada, et que sa famille devait se charger des formalités durant son escale en Allemagne. Cependant d'après des membres de sa famille, elle n'aurait jamais été forcée au mariage [5].
En mai 2006, la ministre de l'intégration Rita Verdonk, pourtant membre du même parti, le VVD, annonce que Hirsi Ali sera déchue de sa nationalité. [6].
Séjour aux États-Unis [modifier]
Durant la controverse sur sa demande d'asile, Ayaan Hirsi Ali démissionne de son siège de député et se rend aux États-Unis, où elle a déjà[7] [8]été recrutée par l'American Enterprise Institute, un think tank néo-conservateur proche de l'administration Bush [9].
Voyage à Paris et à Bruxelles [modifier]
Le 10 février 2008 Ayaan Hirsi Ali se rend à Paris pour y recevoir le premier prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes. De nombreuses personnalités du monde intellectuel et du monde politique, parmi lesquelles Ségolène Royal, sont présentes à la cérémonie [14]. La secrétaire d'État chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme Rama Yade déclare à cette occasion que l'octroi à Ayaan Hirsi Ali de la nationalité française « peut être totalement examiné » [15] et lit un message du président Sarkozy préconisant une prise en charge de la protection par l'Union européenne pour toutes les personnalités menacées, au-delà du seul cas d'Ayaan Hirsi Ali [16].
L'islam [modifier]
Ayaan Hirsi Ali estime que l'Occident devrait régler le problème de la séparation de l'Église et de l'État comme l'a fait la France, et réclame aux Pays-Bas un changement de constitution afin d'y parvenir[3].
Ayaan Hirsi Ali soutient que « l'islam est incompatible avec les principes de la démocratie, tout comme le christianisme est incompatible avec la démocratie, et le judaïsme est incompatible avec la démocratie [27]. » Mais, selon elle, ces deux dernières religions ont dû se réformer, ce qui n'a pas été le cas de l'islam, considéré par elle comme un groupe homogène, ce qui lui a été reproché [28]. La venue de plusieurs millions de musulmans en Europe à partir de la deuxième moitié du XXe siècle constitue, selon elle, un fait majeur et durable. Elle réclame pour l'islam d'Europe une période de Lumières. Ce point de vue trouve un certain écho chez des penseurs comme Alain Finkielkraut ou Bernard-Henri Lévy, qui ont un avis sur la question assez proche du sien. Elle demande avant tout à ce que « les musulmans » dans leur ensemble cessent d'avoir recours à la violence pour faire valoir leur point de vue[réf. nécessaire], et affirment qu'ils ne se prononcent pas contre l'extremisme [29]. Elle est de l'opinion que l'islam est un des "gros problèmes" d'aujourd'hui, et estime qu'il faut chercher la confrontation. Elle affirme que le problème vient du radicalisme en particulier, mais que "trop de musulmans tolèrent l'islam radical"[30], ou s'y conforment[31]. Elle suit[32], et cite les idées du critique littéraire américain Bruce Bawer (en) (auteur du livre "While Europe Slept: How Radical Islam Is Destroying the West from Within") dans son discours, et se sert de la même comparaison, faite par lui: l'islam radical est comparable au nazisme, et ceux qui cherchent la conciliation, commettent l'erreur (en) de Chamberlain [32] en pensant pouvoir échapper à une tyrannie inéluctable[33].
Elle a été qualifiée de « Voltaire noire » par un journaliste néerlandais, Jaffe Vink[34], en référence aux combats passionnés de ce dernier contre le cléricalisme tant chrétien (après l'affaire du chevalier de La Barre) qu'islamique (avec son pamphlet Le Fanatisme, ou Mahomet le prophète). Pendant la polémique sur les caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten, Ayaan Hirsi Ali déclare dans son discours prononcé non loin de l'ex-Mur de Berlin le 9 février 2006 :
La politique d'immigration actuelle conduira, d'après elle, à une division ethnique et réligieuse des sociétés européennes, l'introduction de la loi islamique, la charia, dans des divers quartiers, "ou même des villes", et une généralisation de l'exploitation des femmes et des enfants. Elle propose donc trois principes pour la politique d'immigration:
De même que l'interdiction de toute incision sur le sexe des filles, Ayan Hirsi Ali souhaite l'interdiction des circoncisions
perpétrées sur des jeunes garçons au nom de l'islam et du judaïsme [40].