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AncienMembre
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Tel qu'il est décrit ici : j'exècre !
Voici les réactions de Jean-Guilhem Xerri, biologiste médical des hôpitaux, conférencier, blogueur et auteur d’articles et d’ouvrages dont Le soin dans tous ses états :
Qu’est-ce que le transhumanisme reflète de notre société ?
J.-G. X. – " C’est le symptôme d’un certain pessimisme, d’une désespérance actuelle sur le sens de la nature humaine. Si le progrès médical qui fait partie de cette philosophie est une bonne chose, le transhumanisme est une spiritualité matérialiste qui ne reconnaît pas l’existence de l’âme au sens chrétien du terme. Leurs penseurs ambitionnent de repousser nos limites biologiques. Ils parlent d’« immortalité numérique » : l’on pourrait transférer les données d’un cerveau dans une machine (on en sera bientôt capable) et pourquoi pas, les transférer à une autre personne. Certes, depuis la Genèse, l’humanité est appelée à une transformation : devenir à la ressemblance de Dieu. Mais cette transformation doit s’effectuer par la grâce, non par la technologie. En fait, le transhumanisme révèle une crise de l’intériorité. Tout cela nous incite à nous interroger sur notre identité profonde.
P. N.-D. - Que pouvons-nous faire face à ces dérives ?
J.-G. X. – Il faut que les intellectuels chrétiens s’emparent dès aujourd’hui du sujet, qu’ils se documentent, qu’ils discernent les enjeux éthiques qui s’y cachent, qu’ils découvrent ses acteurs. Il faut savoir que les transhumanistes font partie des personnes les plus influentes de la planète. Ils sont au cœur de la Silicon Valley, chez Google, Yahoo, à la Nasa, au Pentagone. Ils ont donc des moyens financiers, de l’influence et un pouvoir considérables. Les chrétiens arrivent parfois trop tard en ce qui concerne les questions de bioéthique. Il faut cette fois-ci prendre les devants. Nous avons vingt-cinq ans environ devant nous."
• Propos recueillis par Agnès de Gélis
Merci pour ce partage très éclairant. Je crois qu'il répond à certains des rebondissements de @Marc1 .