Voila l'aide marocaine(chimerique)tant decriee dans toute sa splendeur.
Révélations de Daho Ould Kablia sur la guerre dindépendance :
Le mythe de laide arabe à lAlgérie sécroule
Samedi 14 Juin 2008 -- Suite aux récentes révélations de lÉgyptien Mohamed Haykal Hassanine, quant au rôle joué par Hassan II dans laffaire du détournement de lavion des cinq historiques du FLN par laviation française, et au démenti apporté à ce sujet par un des concernés de lopération, Hocine Aït Ahmed, voilà un ancien responsable du Malg qui apporte son grain de sel au sujet de la nature de laide fournie par lÉgypte, le Maroc et la Tunisie à la Révolution algérienne. Ny allant guère avec le dos de la cuillère, Daho Ould Kablia a quasiment réduit à néant le soutien apporté par ces trois pays, tout en ajoutant quil était accompagné à chaque fois de conditions.
Dans une conférence donnée jeudi à Alger, dont les détails ont été rapportés par le quotidien londonien Al Quds, sur lhistoire de la Révolution algérienne, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, qui intervenait en sa qualité de responsable de lAssociation des anciens du ministère de lArmement et des Liaisons générales (Malg), affirmera quà lexception de la Libye, sous lère du roi Idriss Senouci, le Maroc, la Tunisie et lÉgypte nont pas apporté laide espérée par lAlgérie.
Citant des exemples, il révélera que le roi Mohammed VI avait donné son accord pour que soit remise à la Révolution algérienne quelques pièces darmements, mais son fils et prince héritier, Hassan II, avait exigé que lui soit payé en échange de la livraison une somme dargent pour chaque pièce. Concernant toujours le Maroc, Daho Ould Kablia ajoutera que le même Hassan II avait posé comme condition le partage avec larmée marocaine du contenu dune embarcation remplie darmes en provenance dAllemagne,en contrepartie de son accord pour la laisser accoster dans la base navale de la marine royale marocaine et de permettre lacheminement des armes jusquau commandement général ouest de lArmée de libération nationale (ALN) à Oujda.
Quant à lapport de la Tunisie, le responsable algérien révélera quelle a pris beaucoup plus quelle na donné à lAlgérie. Il dira que le président tunisien, Habib Bourguiba, exerçait toutes sortes de pressions sur le commandement de la Révolution algérienne à Ghardimaou, à la frontière commune entre les deux pays, ce qui a eu pour effet, selon lorateur, dempêcher le projet de création dun centre dentraînement des agents du renseignement sur le sol tunisien. Versant dans le détail, Ould Kablia indiquera que Bourguiba simmisçait même dans le choix de la langue dun discours avant sa diffusion par la radio Saout al-Arab.
Abordant les relations de la Révolution algérienne avec lÉgypte, le responsable du Malg déclarera que toutes les aides quapportaient les Égyptiens étaient accompagnées de chantage sur de nombreuses questions. Je conserve des documents personnels dAhmed Francis, le représentant du gouvernement provisoire de la République algérienne au Caire, en 1958, confirmant le refus des autorités égyptiennes de nous remettre des aides financières adoptées par la Ligue arabe pour soutenir les efforts de la Révolution algérienne. LÉgypte a procédé au remplacement de largent par des quantités de pommes de terre et de pois chiches, a affirmé le ministre algérien.
Dans le même ordre didées, il ajoutera que le président Gamal Abdel Nasser a tenté dimposer des ministres dans le gouvernement provisoire de la République algérienne, et notamment de mettre à sa tête Ahmed Ben Bella, qui se trouvait à cette période en détention, en France, suite au détournement de lavion transportant les cinq historiques du FLN en octobre 1956, alors quils se rendaient du Maroc vers la Tunisie pour participer à une réunion des leaders des pays du Maghreb qui venaient daccéder à lindépendance au cours de la même année.
Ould Kablia précisera que la direction de la Révolution algérienne avait refusé la politique du fait accompli que voulait imposer le raïs égyptien, doù le transfert du siège du GPRA du Caire à Tunis. Il dévoilera que Fethi Dib, directeur du service du renseignement égyptien à cette époque, servait de courroie de transmission entre Nasser et les responsables algériens. Le président de lAssociation des anciens du Malg, qui a rendu hommage à la Libye et à lIrak, a insisté sur le fait que la Chine était le premier pays à approvisionner lAlgérie en armements et en denrées alimentaires gratuitement, quant aux autres pays, dont la Yougoslavie de Tito et lex-URSS, nos relations étaient purement commerciales.
Par ailleurs, Dahou Ould Kablia dira que Abdelhafidh Boussouf était le fondateur de la première cellule du renseignement algérien, qui avait pour nom ministère de lArmement et des Liaisons générales. Il indiquera que la majorité des personnalités, qui étaient à la tête du Malg, qui a formé 900 agents du renseignement spécialisés à travers 13 promotions, ont occupé après lindépendance de lAlgérie des fonctions stratégiques au sein de lÉtat algérien. Voilà des vérités, certes amères, mais qui ne laissent plus de place aux assertions sans fondements des uns et des autres, qui ne cessaient de clamer quils avaient aidé la Révolution, alors que la réalité est tout autre.
H.G