Si encore n'étaient concernés que les systèmes de chauffage...
2012 est une année charnière, le G20 de Cannes va être un nouveau marqueur de l'orientation politique et économique de la décennie comme celui de Londres l'a été pour les années d'austérité que nous vivons actuellement.
C'est l'absence de convergence stratégique à l'échelle de l'UE mais surtout mondiale qui a crée les conditions d'un tel chaos, au moment où des centaines d'économistes alertaient sur les risques du manque de coordination des politiques et plus notoirement encore sur leur caractère non structurel, nos dirigeants choisissaient d'injecter des centaines de milliards de liquidités pour mettre sous perfusion les établissements bancaires et "rassurer les marchés", le tout sans la moindre impulsion systémique, sans aucune vision à moyen terme.
Il n'y avait aucune fatalité à cette dynamique dépressive contrairement à ce que serinent la plupart des administrations en place, en Europe ou ailleurs, il s'agit d'une carence de gestion pure et simple: le choix a été fait de temporiser précisément lors d'une période où la réactivité dans la mise en place de réformes de fond était déterminante. Le résultat est là: hyperinflation, bulles immobilières, ralentissement de l'activité, implosion sociale, blocages politiques, urgence institutionnelle.
L'euroland s'adapte tant bien que mal à son propre manque d'initiative et expérimente les mécanismes de son fonctionnement futur mais en attendant la misère des peuples amplifiée par des plans drastiques de réduction des dépenses publiques nourrit le marasme et la conflictualité sociale de demain.
Un affaiblissement que les BRICS ne manqueront pas d'exploiter en temps et en heure.
Pour se consoler on peut se dire que les perspectives sont bien plus dramatiques aux USA et au Royaume-Uni, zones où "l'hiver" a déjà commencé...