Il y a plusieurs éléments à nuancer dans ton post :
1. La position de l'islam sur les femmes ne constituait en rien une avancée, car les femmes étaient très bien traitées avant l'apparition de l'islam : les femmes pouvaient accéder au pouvoir suprême et être cheffe de tribu, pouvaient être poètes, pouvaient choisir de se marier avec qui elles voulaient (cf. Khadija la première femme de Muhammed), pouvaient être femmes d'affaires... Certaines légendes tardives ont ensuite été inventées et notamment l'enterrement vif de bébés filles dès leur naissance, qui ne tient pas debout (sous cause de dépeuplement de l'Arabie en une génération) et parce qu'aucune trace archéologique de ca n'existe.
Tu tires des conclusions au regard de poncifs totalement éculés mon cher RabbNasser. Tant dans les questions de théologies théoriques globales que de droit comparé des religions. Es-tu sûr d'avoir étudié les deux ?
[dm]x3ogck[/dm]
RabbNasser a dit:
2. Les esclaves n'étaient pas nécessairement mal traités dans l'antiquité, et avaient toujours la possibilité d'être affranchis. Cela existait bien avant notre ère dans les textes bibliques eux-mêmes. Il me semble même que les esclaves devaient être affranchis obligatoirement au bout de sept ans sauf s'ils désiraient rester au service de leur maitre (à vérifier).
Le simple fait de parler d'eslavage est une maltraitance en soi, un déni de l'humanité qui s'est prolongé chez les Chrétiens jusqu'à la Controverse de Valladolid.
RabbNasser a dit:
Enfin, la dualité au niveau des livres existe évidemment et la comparaison de l'islam avec le christianisme et le judaisme n'a rien à voir : pour le christianisme et le judaisme, les livres saints sont des livres écrits par des hommes sous l'inspiration de Dieu et qui sont donc passés par la processus d'inculturation, ce qui nécessite leur interprétation permanente dans de nouvelles cultures. Quand on parle de "parole de Dieu" dans ce contexte, c'est pour indiquer la divinité de l'inspiration.
C'est exactement la même chose dans l'Islam. Petit Rappel de l'historicité du Qu'ran, connue de tout historien arabe :
1. Milieu du VIIIe siècle : apparition de différentes collections coraniques en plusieurs points de la conquête arabe ;
2. Othman Ibnou 3Afan (644-656) tente d'obtenir ou d'imposer un consensus autour de collections d'écrits réalisées à Médine ;
3. Mu3awiya (661-680), intervient officiellement pour mettre fin aux dissensions persistantes ;
4. Au début du VIIIe, une recension à peu près constituée, mais non encore .
totalement stabilisée, fut imposée par Abd-al-Malik (685-705), Calife Omeyyade de Damas, à partir de documents revus, corrigés, et augmentés sous le contrôle de Hajjaj ibn Youssouf, le gouverneur le plus important de l'empire ;
5. Vers la fin du VIIIe siècle, Al-Mahdi, le troisième Calife Abbasside (775-785), intervint encore en envoyant à Médine un codex coranique qui fut substitué à celui de Hajjaj ;
6. Le travail et les débats sur les textes s'achèvent dans la première moitié du Xe siècle, par la sélection des sept variantes de lecture désormais seules autorisées dans l'enseignement et les pratiques cultuelles, pour un Coran au texte unique officiel et définitivement clos ;
7. Au XVIIIe siècle, les musulmans commencent à imprimer le Coran;
8. En 1923, la version égyptienne, imprimée au Caire, en 1923, suivant la lecture "coufienne" d'Asim de Coufa, s'impose comme référence dans le monde entier.
Une dernière version a été découverte il y a quelques années, Il s'agit du plus ancien codex jamais découvert à Sana3a au Yémen. Bien plus ancien que celui se trouvant dans le Palais Topkapi en Turquie. Cette version, à quelques variations minimes indiquant l'utilisation de palimpsestes, est la même que celle que les Musulmans du monde entier lisent aujourd'hui alors qu'on ne peut pas en dire autant et loin de là de la Bible constamment remaniée et qui parfois contient des erreurs manifestes de traduction en Grec.
RabbNasser a dit:
Pour l'islam, la coran est incréé : c'est une parole divine incréée, donc existant depuis toute éternité de manière inchangée et qui ne changera jamais. Ce qui est éternel n'a pas à s'adapter à un contexte particulier, mais demeure identique.
Donc, la Bible n'a aucun caractère atemporel selon toi ? Ce n'est pas le nature qui a un caractère atemporel dans les textes religieux mais leur sens et aucun texte religieux ne déroge à la règle ...
Je ne reviendrais pas sur la position de la femme dans la Bible, elle n'a rien d'enviable à celle qui est la leur dans le Qur'an et est à l'image de ce qu'elle était dans des sociétés patriarcales sémites, modèle de référence dans le monde entier si ce n'est quelques ilôts çà et là de modèle matrilinéaire qui finiront tous par disparaître dans la Civilisation de l'Oasis aux confins d'Adji Kui et dans certaines tribus reculées d'Afrique et d'Amérique.
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