Il existe en France « un apartheid territorial, social, ethnique ». Les mots sont forts, surtout dans la bouche d'un premier ministre. Manuel Valls, qui s'exprimait mardi 20 janvier lors de ses vœux à la presse, est revenu sur ces « maux qui rongent notre pays », deux semaines après les attentats contre de Paris et Montrouge (Hauts-de-Seine).
« Il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps et dont on parle uniquement par intermittence. (...) Les émeutes de 2005, qui aujourd'hui s'en rappelle ? Et pourtant... les stigmates sont toujours présents », a-t-il souligné avant d'insister sur « la relégation périurbaine, les ghettos ».
A cette « misère sociale », selon le mots du chef du gouvernement, « s'additionnent les discriminations quotidiennes parce que l'on n'a pas le bon nom de famille, la bonne couleur de peau, ou bien parce que l'on est une femme ».
Pour faire face à ces inégalités, Manuel Valls prône « l'acharnement » dans la lutte. « La citoyenneté – ne parlons pas d'intégration, oublions les mots qui ne veulent plus rien dire – nous le sentons bien, (...) a besoin d'être refondée, renforcée, relégitimée », « peut-être d'autant plus » depuis la grande manifestation d'hommage aux victimes des attentats le 11 janvier.
« Nous devons combattre chaque jour ce sentiment terrible qu'il y aurait des citoyens de seconde zone ou des voix qui compteraient plus que d'autres. Ou des voix qui compteraient moins que d'autres. (...) Dans de nombreux quartiers, chez de nombreux compatriotes, ce sentiment s'est imposé qu'il n'y a plus d'espérance et la République doit renouer avec l'espérance », a-t-il ajouté.
bon, ça c'est dit !!
maintenant, les solutions !!
http://www.lemonde.fr/politique/art...social-ethnique-en-france_4559714_823448.html