Un hymen non défloré signifie que la fille n'a pas subi de pénétration vaginale qui pourrait la mener à une grossesse résultat d'une relation incestueuse. Qu'elle n'a pas couché avant tout avec son propre père ou frère. Dans certains coins reculés, encore aujourd'hui, il est fréquent d'observer de l'inceste!! La préservation de l'hymen est donc avant tout la préservation de la fille contrairement à l'idée reçue.
Je n'aime pas trop cette condamnation à l'emporte pièce de l'Islam. L'Islam, mère de toutes les frustrations et des vices. De toutes les condamnations et de tous les maux. Idem pour les religions. De toutes les religions monothéistes, la religion musulmane est celle qui certainement donne le plus de place au sexe. Elle ne condamne pas l'usage de préservatif (Ghazali en parlait déjà), fait l'apologie des plaisirs de la chair (cf. les mille et une nuits, le Kamasutra arabe de Chebel) et offre au paradis, plaisirs et autres victuailles. Espoir d'une réalité masculine fantasmée il est vrai.
Dans certaines sociétés tribales amérindiennes, j'avais également lu que la virginité était primordiale. Les indigènes considéraient que la fille était traversé par un serpent qui s'en emparait par le saignement. Tout cela pour dire que les religions ne sont pas les seules à faire des recommandations sur les pratiques sexuelles.
Et puis, au delà des deux arguments donnés plus haut, il faut replacer les choses dans leur contexte. Celui des maladies vénériennes, des orgies sexuelles dans l'enceinte même de la Mecque et des lieux de cultes désormais à la gloire d'Allah. Aux temps préislamiques, les relations homosexuelles étaient fréquentes, les pratiques sexuelles à la gloire des idoles, également. L'Islam vient dans un contexte d'alternance, de rupture avec des pratiques jugées excessives.
Si l'on revient à la question de la masturbation. Le mot lui même a des racines arabes. C'est dire. Le préfixe -mas, de l'arabe لمسة Lmassa "toucher de la main" qui donne aussi le mot "massage". En psychanalyse, la pratique de la masturbation est aussi condamnée. L'on parle d'onanisme par référence à Onan, ce personnage biblique qui s'adonnait à la masturbation.
[...]