Opération Sentinelle : les propos du général Le Ray font réagir Mélenchon
Alors que des soldats de l'opération Sentinelle vont être mobilisés samedi, le gouverneur militaire de Paris a évoqué vendredi la possibilité pour les militaires «d'ouvrir le feu» en cas de menace sur leur vie. Jean-Luc Mélenchon a adressé une lettre au Premier ministre.
L'interview du général Bruno Le Ray sur franceinfo vendredi n'a pas calmé la polémique déclenchée par l'annonce du déploiement des soldats de l'opération Sentinelle samedi à Paris, alors que le gouvernement a promis de faire preuve d'une grande fermeté face aux manifestations de «gilets jaunes». Répondant d'abord au témoignage d'un militaire s'inquiétant du manque d'équipement des soldats pour faire face à des manifestants, le gouverneur militaire de Paris a assuré que «les ordres seront suffisamment clairs pour que les soldats n'aient aucune inquiétude». Interrogé sur une éventuelle riposte de la part des soldats, le général Le Ray a indiqué : «Les consignes des soldats sont fixées d'une manière extrêmement rigoureuse. Ils sont soumis au même cadre légal que les forces de sécurité intérieure. (...) Ils ont différents moyens d'action pour faire face à toute menace. Ça peut aller jusqu'à l'ouverture du feu. (...) Ils interviennent très régulièrement sur tout type d'incident de nature terroriste ou pas puisqu'ils interviennent en assistance aux personnes le cas échéant agressées sur la voie publique.»
«Jusqu'à l'ouverture du feu... Ils tirent en l'air dans ces cas-là?», l'a relancé le journaliste Marc Fauvelle. «Ils donnent des sommations dans les cas éventuels d'ouverture du feu. C'est arrivé par le passé, au Louvre ou à Orly (...) Ils sont parfaitement à même d'apprécier la nature de la menace», a répondu Bruno Le Ray. Les soldats pourront tirer «si leur vie est menacée ou celle des personnes qu'ils défendent, effectivement», a-t-il ajouté. N'y a-t-il pas un risque que les soldats soient pris pour cible? Ça n'est «pas une crainte particulière», a assuré le général.
Ses propos ont fait immédiatement réagir Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France insoumise, qui avait averti dès mercredi que «quelles que soient les circonstances, l'armée ne peut et ne doit assurer aucune tâche de police», a indiqué sur son compte Twitter avoir adressé un courrier au Premier ministre. «En aucun cas des manifestants ne peuvent être considérés comme des ennemis de l'intérieur», affirme-t-il dans son texte. Les propos du général Le Ray, écrit-il, «sont graves et nourrissent une escalade mortelle». «Ils mettent la cohésion du pays et celle du lien entre l'armée et la Nation à la merci de n'importe quelle provocation», déplore le député.
Alors que des soldats de l'opération Sentinelle vont être mobilisés samedi, le gouverneur militaire de Paris a évoqué vendredi la possibilité pour les militaires «d'ouvrir le feu» en cas de menace sur leur vie. Jean-Luc Mélenchon a adressé une lettre au Premier ministre.
L'interview du général Bruno Le Ray sur franceinfo vendredi n'a pas calmé la polémique déclenchée par l'annonce du déploiement des soldats de l'opération Sentinelle samedi à Paris, alors que le gouvernement a promis de faire preuve d'une grande fermeté face aux manifestations de «gilets jaunes». Répondant d'abord au témoignage d'un militaire s'inquiétant du manque d'équipement des soldats pour faire face à des manifestants, le gouverneur militaire de Paris a assuré que «les ordres seront suffisamment clairs pour que les soldats n'aient aucune inquiétude». Interrogé sur une éventuelle riposte de la part des soldats, le général Le Ray a indiqué : «Les consignes des soldats sont fixées d'une manière extrêmement rigoureuse. Ils sont soumis au même cadre légal que les forces de sécurité intérieure. (...) Ils ont différents moyens d'action pour faire face à toute menace. Ça peut aller jusqu'à l'ouverture du feu. (...) Ils interviennent très régulièrement sur tout type d'incident de nature terroriste ou pas puisqu'ils interviennent en assistance aux personnes le cas échéant agressées sur la voie publique.»
«Jusqu'à l'ouverture du feu... Ils tirent en l'air dans ces cas-là?», l'a relancé le journaliste Marc Fauvelle. «Ils donnent des sommations dans les cas éventuels d'ouverture du feu. C'est arrivé par le passé, au Louvre ou à Orly (...) Ils sont parfaitement à même d'apprécier la nature de la menace», a répondu Bruno Le Ray. Les soldats pourront tirer «si leur vie est menacée ou celle des personnes qu'ils défendent, effectivement», a-t-il ajouté. N'y a-t-il pas un risque que les soldats soient pris pour cible? Ça n'est «pas une crainte particulière», a assuré le général.
Ses propos ont fait immédiatement réagir Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France insoumise, qui avait averti dès mercredi que «quelles que soient les circonstances, l'armée ne peut et ne doit assurer aucune tâche de police», a indiqué sur son compte Twitter avoir adressé un courrier au Premier ministre. «En aucun cas des manifestants ne peuvent être considérés comme des ennemis de l'intérieur», affirme-t-il dans son texte. Les propos du général Le Ray, écrit-il, «sont graves et nourrissent une escalade mortelle». «Ils mettent la cohésion du pays et celle du lien entre l'armée et la Nation à la merci de n'importe quelle provocation», déplore le député.
Opération Sentinelle : les propos du général Le Ray font réagir Mélenchon
Alors que des soldats de l'opération Sentinelle vont être mobilisés samedi, le gouverneur militaire de Paris a évoqué vendredi la possibilité pour les militaires «d'ouvrir le feu» en cas de menace sur leur vie. Jean-Luc Mélenchon a adressé une lettre au Premier ministre.
www.parismatch.com