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Le magazine marocain Nichane, version arabophone de l'hebdomadaire francophone TelQuel, ferme ses portes. Cette décision, annoncée vendredi 1er octobre, pour cause de faillite, est le résultat, précise le groupe TelQuel dans un communiqué, "d'un boycott publicitaire persistant initié par le holding royal ONA/SNI (
), étendu à de multiples grands annonceurs étatiques, paraétatiques et proches du pouvoir".
"A cause de son indépendance et de ses positions éditoriales souvent critiques à l'égard du pouvoir marocain", le magazine, "laïque et moderniste", souligne encore le groupe, a subi, dès son lancement, en 2006, "de multiples épreuves" : interdiction de parution pendant trois mois, procès, condamnations à de la peine de prison avec sursis pour une journaliste et son ancien directeur, saisies, destructions d'exemplaires .
Pour le groupe, le mouvement de boycott s'est "accéléré et généralisé" à partir de septembre 2009, coïncidant avec la censure par l'Etat marocain d'un sondage, positif, sur "Mohammed VI, dix ans de règne", réalisé conjointement par Nichane, TelQuel et le quotidien français Le Monde. "L'étouffement financier par le biais du boycott publicitaire a été le coup de grâce", estime la direction de TelQuel. En deux ans, Nichane, qui était devenu le premier hebdomadaire arabophone avec 20 000 exemplaires vendus par semaine et cinq fois plus de lecteurs, a ainsi vu ses recettes publicitaires chuter de 77 %.
"ÉTOUFFER LA PRESSE INDÉPENDANTE"
"Sa disparition, dénonce son directeur, Ahmed Benchemsi, n'est que le dernier épisode de la grave détérioration de la liberté de la presse au Maroc". "Le boycott, ajoute-t-il, est un des nombreux instruments utilisé par le pouvoir pour étouffer la presse indépendante, et il l'a déjà utilisé". Au mois de février, étranglé par des dettes, le Journal hebdomadaire, pilier de la presse indépendante marocaine, avait été lui aussi contraint de mettre la clé sous la porte.
L'équipe de Nichane, composée d'une quinzaine de journalistes, fait l'objet aujourd'hui d'un licenciement collectif. Le groupe TelQuel est détenu par plusieurs actionnaires individuels, dont le Français Jean-Louis Servan-Schreiber qui possède 29 % des parts.
Source: http://www.lemonde.fr/actualite-med...t-persistant_1419215_3236.html#ens_id=1419216
"A cause de son indépendance et de ses positions éditoriales souvent critiques à l'égard du pouvoir marocain", le magazine, "laïque et moderniste", souligne encore le groupe, a subi, dès son lancement, en 2006, "de multiples épreuves" : interdiction de parution pendant trois mois, procès, condamnations à de la peine de prison avec sursis pour une journaliste et son ancien directeur, saisies, destructions d'exemplaires .
Pour le groupe, le mouvement de boycott s'est "accéléré et généralisé" à partir de septembre 2009, coïncidant avec la censure par l'Etat marocain d'un sondage, positif, sur "Mohammed VI, dix ans de règne", réalisé conjointement par Nichane, TelQuel et le quotidien français Le Monde. "L'étouffement financier par le biais du boycott publicitaire a été le coup de grâce", estime la direction de TelQuel. En deux ans, Nichane, qui était devenu le premier hebdomadaire arabophone avec 20 000 exemplaires vendus par semaine et cinq fois plus de lecteurs, a ainsi vu ses recettes publicitaires chuter de 77 %.
"ÉTOUFFER LA PRESSE INDÉPENDANTE"
"Sa disparition, dénonce son directeur, Ahmed Benchemsi, n'est que le dernier épisode de la grave détérioration de la liberté de la presse au Maroc". "Le boycott, ajoute-t-il, est un des nombreux instruments utilisé par le pouvoir pour étouffer la presse indépendante, et il l'a déjà utilisé". Au mois de février, étranglé par des dettes, le Journal hebdomadaire, pilier de la presse indépendante marocaine, avait été lui aussi contraint de mettre la clé sous la porte.
L'équipe de Nichane, composée d'une quinzaine de journalistes, fait l'objet aujourd'hui d'un licenciement collectif. Le groupe TelQuel est détenu par plusieurs actionnaires individuels, dont le Français Jean-Louis Servan-Schreiber qui possède 29 % des parts.
Source: http://www.lemonde.fr/actualite-med...t-persistant_1419215_3236.html#ens_id=1419216