"Nichane", premier hebdo arabophone du Maroc, disparaît

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Tu m'as devance, Zaza. ;)

Mais 33%, ce n'est pas suffisant pour atteindre de larges couches de la population. C'est pour ca que des journaux au kiosque (Nichane, TelQuel, etc...) restent une importante source d'information, et chaque foi qu'un de ces journaux disparaissent, une partie de la population pert acces a l'info, sans avoir un moyen de l'obtenir par d'autres chemins.

je t'assure que cela ne se passe pas comme ça !!!

et puis l'acces à internet n'est pas utilisé specialement pour la recherche d'actualités et d'infos!! google avait deja devoilé une fois que le mot "sexe" était le plus recherché chez les maghrébins :D

et même si nichane disparait il restera Nini à 3dh.. avec lui tu es aussi bien servi en tbarguigue et akhabr souk. et enfin, dans les cafés tu trouveras toujours des journaux en libre service.. donc ce n'est pas la disparition de nichane ni le non accés à internet qui vont bloquer l'info ...
 
tout a fait ! et ça tombe bien parce que les marocains n'ont peut etre pas les capacités pour digérer un tsunami de liberté d'expression qui arriverait trop vite !

Je n'ose meme pas m'imaginer la reaction de certains de nos compatriotes, s'ils maitrisaient l'Anglais... car le web arabophone n'est qu'une goutte d'eau compare a l'ocean de sites web en anglais, et meme le web francophone reste assez limite en comparaison. :D

Mais blague a part: les gens ont tendence a limiter les sites qu'ils visitent regulierement a un tout petit nombre. Et encore pire, ils ont tendence a visiter les sites qui confirment leurs opinions et prejuges, et ne visitent normalement pas -- ou que tres rarement -- les sites qui ont une ligne opposee a leurs idees.

Le resultat est que l'effet subversif de sites web (compare aux journaux du kiosque) est largement surestime. A quoi servent ces sites subersifs, s'ils ne sont lus que par un tout petit nombre de visiteurs qui partagent deja les idees de ces sites? Un journal au kiosque, c'est different: la curiosite fait qu'il y aura toujours de nouveaux lecteurs qui y jetteront un coup d'oeil.
 
je t'assure que cela ne se passe pas comme ça !!!

et puis l'acces à internet n'est pas utilisé specialement pour la recherche d'actualités et d'infos!! google avait deja devoilé une fois que le mot "sexe" était le plus recherché chez les maghrébins :D

et même si nichane disparait il restera Nini à 3dh.. avec lui tu es aussi bien servi en tbarguigue et akhabr souk. et enfin, dans les cafés tu trouveras toujours des journaux en libre service.. donc ce n'est pas la disparition de nichane ni le non accés à internet qui vont bloquer l'info ...

Oui, t'as pas si tord. ;)
 
Je n'ose meme pas m'imaginer la reaction de certains de nos compatriotes, s'ils maitrisaient l'Anglais... car le web arabophone n'est qu'une goutte d'eau compare a l'ocean de sites web en anglais, et meme le web francophone reste assez limite en comparaison. :D

Mais blague a part: les gens ont tendence a limiter les sites qu'ils visitent regulierement a un tout petit nombre. Et encore pire, ils ont tendence a visiter les sites qui confirment leurs opinions et prejuges, et ne visitent normalement pas -- ou que tres rarement -- les sites qui ont une ligne opposee a leurs idees.

Le resultat est que l'effet subversif de sites web (compare aux journaux du kiosque) est largement surestime. A quoi servent ces sites subersifs, s'ils ne sont lus que par un tout petit nombre de visiteurs qui partagent deja les idees de ces sites? Un journal au kiosque, c'est different: la curiosite fait qu'il y aura toujours de nouveaux lecteurs qui y jetteront un coup d'oeil.


c'est pas l'avis du gouvernement chinois qui a construit une énorme muraille de chine autour du web et dans une moindre mesure du gouvernement iranien , saoudien , tunisien ect
je suis d'accord que tous on visite plus fréquemment des sites qui ont vocation a conforter nos idées que a les remettre en cause , mais malgré tout meme sur ces sites on rencontre des fenêtres qui nous ouvrent les yeux sur d'autres façons de voir le monde .
 
Dans ce cas il n a pas venir pleurer sa mère en disant que les annonceurs le boudent... ou bien il a les moyens de ses ambitions ou bien il ferme la boutique

Hahaha

Je sais qu'il te met la rage avec ses articles virulents et objectifs mais il n'est pas venu "pleurer sa mère". Il a informé de l'arrêt de son hébdo et des causes qui y ont conduit.

Il saura, je l'espère, rebondir. Il a la graine du fonceur. Pas pleurnichard.
 
Hahaha

Je sais qu'il te met la rage avec ses articles virulents et objectifs mais il n'est pas venu "pleurer sa mère". Il a informé de l'arrêt de son hébdo et des causes qui y ont conduit.

Il saura, je l'espère, rebondir. Il a la graine du fonceur. Pas pleurnichard.



Il peut etre nommé comme directeur à almoujahid.
 
Il saura, je l'espère, rebondir. Il a la graine du fonceur. Pas pleurnichard.

Un vrai journaliste ne se laissera pas si facilement museler. Et Benchemsi a eu plus d'affrontements avec le pouvoir que 99,999% des bladinautes qui le critiquent a chaque occasion, n'est-ce pas? ;)

Mais je pense aussi qu'il devrait un peu diversifier ses themes...
 
Hahaha

Je sais qu'il te met la rage avec ses articles virulents et objectifs mais il n'est pas venu "pleurer sa mère". Il a informé de l'arrêt de son hébdo et des causes qui y ont conduit.

Il saura, je l'espère, rebondir. Il a la graine du fonceur. Pas pleurnichard.

En vérité je ne lis pas les conneries de Benchemsi, ils ne valent pas la peine simplement la peine que j'y consacre une partie de mon temps.

Ce type s'est constitué une fond de commerce autour de Sexe/Religion/Critique du Roi.

Or contrairement à ce qu'il prétend
1) Le régime qu'il ne cesse de dépeindre au vitriol, lui a ouvert un grand boulevard si bien qu'il a pu diffuser sa presse et il n a pas trop été inquiété.

2) Ses idées n'interessent pas grand monde mis à part les quelques gauchos révolutionnaires des années 70 qui n'ont pas encore compris que Lenine est mort, et que le mur est bien tombé et que depuis de l'eau a coulé sous les ponts.

3) Certes Benchemsi a un certain public au Maroc, quelques nostalgiques de l'époque coloniale et quelques laicards intégristes en voix de disparation. La société marocaine a bien changé et Benchemsi y résiste, mais peut on cacher le soleil avec un tamis
 
Il a informé de l'arrêt de son hébdo et des causes qui y ont conduit.

Bonjour ...

C'est le patron....et comme tout maître à bord, il aurait dû remettre aussi en cause les méthodes de gestion de son patrimoine, c'est facile de jetter le tort sur le boycott, Si ARB qui aime bien la critique constructive ne devrait pas se sentir gêné de ce constat :
Un journal c'est d'abord une "entreprise" ....Si l'on est pas capable de la gèrer de manière perreinne, (surtout quand on défend notre position de "leader" de l'hebdo arabe) on quitte les commandes...Et on laisse les spécialistes et autres Businessman le faire...

C'est ce que si ARB devrait aussi préciser comme "cause"....
 
Bonjour ...

C'est le patron....et comme tout maître à bord, il aurait dû remettre aussi en cause les méthodes de gestion de son patrimoine, c'est facile de jetter le tort sur le boycott, Si ARB qui aime bien la critique constructive ne devrait pas se sentir gêné de ce constat :
Un journal c'est d'abord une "entreprise" ....Si l'on est pas capable de la gèrer de manière perreinne, (surtout quand on défend notre position de "leader" de l'hebdo arabe) on quitte les commandes...Et on laisse les spécialistes et autres Businessman le faire...

C'est ce que si ARB devrait aussi préciser comme "cause"....

Bonjour Elyssa,

Je ne sais pas comment été géré son hébdomadaire ni quelles sont ses méthodes de gestion. Ceci dit, nombre de médias du monde entier mettraient les clés sous le paillasson si on leur coupait la manne publicitaire du jour au lendemain. Et la gestion n'y ferait rien.
Dans un pays où la population bénéficie d'un bon pouvoir d'achat, on peut imaginer une hausse du prix mais au Maroc, ce ne sera pas réaliste.
 
Le problème de benchemsi c'est qu'après la mort de H II ra7imahou allah,les journalistes marocains respiraient mieux.Et benchemsi au lieu de commencer par administrer aux marocains des doses homéopatiques il leur a carrement administré des doses de cheval tout en dénigrant son propre pays.je n'ai aucune sympathie ni pitié pour ce journaliste,pour moi c'est un vendu.
 
Bonjour Elyssa,

Je ne sais pas comment été géré son hébdomadaire ni quelles sont ses méthodes de gestion. Ceci dit, nombre de médias du monde entier mettraient les clés sous le paillasson si on leur coupait la manne publicitaire du jour au lendemain. Et la gestion n'y ferait rien.
Dans un pays où la population bénéficie d'un bon pouvoir d'achat, on peut imaginer une hausse du prix mais au Maroc, ce ne sera pas réaliste.

Le moins que l'on puisse dire...C'est que c'était une gestion "catastrophique" : C'est mathématiques l'ami...Si l'on est premier en vente et que l'on se retrouve en faillite ...C'est que nous avons "merdé" quelque part ....Et ce quelque part ne peut être autre que la gestion doublée d'une équipe commerciale sous performante...

Après, encore une fois, comme je l'ai dit, certainement que le boycott a précipité la chute de "Nichane" mais je suis quasi persuadée que cela ne peut être le point de départ....

J'en arrive même à me poser la question si "Nichane" n'a pas été "sacrifié" pour éponger la dette de "Telquel"...Auquel cas, ARB n'est peut être pas un si piètre "gestionnaire"...C'est tordu je sais mais qui sait :D
 
Ah oui mais les annonceurs sont libres de choisir les médias qui portent leurs messages...
De tte façon un magazine qui ne vit que par les largesses des annonceurs n'ira pas loin...

Logique imparable et exacte, mais dans un contexte normal et naturel. Imaginons qu'en France, il y a 20 annonceurs (par exemple) et que ces annonceurs, sont soit la propriété de Sarkozy, ou appartenant à l'Etat, et dont les patrons sont nommés par Sarkozy ou dépendent de lui....est ce qu'il y aura un seul journal ou magazine qui va oser le critiquer???

c'est exactement ce qui se passe au Maroc: le Makhzen est lui-même patron et grand annonceur, ou contrôle les annonceurs...après, la contrepartie pour avoir de la pub est clair : ne critiquez pas la politique de l'Etat et vous aurez la pub que vous voulez, en gros, devenez tous le Matin du Sahara....
 
Le problème de benchemsi c'est qu'après la mort de H II ra7imahou allah,les journalistes marocains respiraient mieux.Et benchemsi au lieu de commencer par administrer aux marocains des doses homéopatiques il leur a carrement administré des doses de cheval tout en dénigrant son propre pays. je n'ai aucune sympathie ni pitié pour ce journaliste,pour moi c'est un vendu.

Ou aurait-il denigre le Maroc? :eek:
 
Logique imparable et exacte, mais dans un contexte normal et naturel. Imaginons qu'en France, il y a 20 annonceurs (par exemple) et que ces annonceurs, sont soit la propriété de Sarkozy, ou appartenant à l'Etat, et dont les patrons sont nommés par Sarkozy ou dépendent de lui....est ce qu'il y aura un seul journal ou magazine qui va oser le critiquer???

c'est exactement ce qui se passe au Maroc: le Makhzen est lui-même patron et grand annonceur, ou contrôle les annonceurs...après, la contrepartie pour avoir de la pub est clair : ne critiquez pas la politique de l'Etat et vous aurez la pub que vous voulez, en gros, devenez tous le Matin du Sahara....

Voici un article qui explique par a+b les tenants et les aboutissants de la faillite de Nichane.

http://www.almassae.press.ma/node/6921

L'auteur y explique que le marché publicitaire que detiennent les entreprises royales ne représente que 9% de l'ensemble du marché publicitaire marocain.
Autrement dit, Benchemnsi avait la latittude pour faire à 91% du marché restant, il pouvait même se permettre de boycotter lui même les holdings royales.

Non, Mr voulait le beurre est l'argent du beurre, d'un coté, son journal ne se vendait que par ses critiques acerbes vis à vis de la monarchie, mais en même temps il voulait que les entreprises du Roi financent son entreprise.....
Cherchez l'erreur...

En vérité, ce ne sont pas les recettes publicitaires des entreprises royales qui ont précipété la faillite de Nichane mais, la mauvaise gestion et une très grosse erreur d’appréciation du marché au moment de la création de "Nichane".

Benchemsi avait acheté pour 270000 € le journal "aljarida alokhra" en pensant récupérer un fond de commerce et le personnel, seulement tout le personnel avait rejoint Almassae et finalement Benchemsi n'avait acheté que 2 ordinateurs macs et des bureaux. Il a été obligé de changer de nom et donc de recommenser à zéro puisque les lecteurs d'éljarida al okhra n'était pas ceux de Nichane....

Par ailleurs TelQuel est Nichane recevaient des subventions de l'état depuis leur lancement, soit plus de 630000 pour la seule année 2009, autrement dit le régime n'essaie pas d'étoffer les deux publications, sinon il aurait coupé les subsides dès le début.

Bref, Benchemsi est un menteur, un opportuniste avéré qui n a ni loi ni foi... il perd tte crédibilité...
 
Le magazine marocain Nichane, version arabophone de l'hebdomadaire francophone TelQuel, ferme ses portes. Cette décision, annoncée vendredi 1er octobre, pour cause de faillite, est le résultat, précise le groupe TelQuel dans un communiqué, "d'un boycott publicitaire persistant initié par le holding royal ONA/SNI (…), étendu à de multiples grands annonceurs étatiques, paraétatiques et proches du pouvoir".

"A cause de son indépendance et de ses positions éditoriales souvent critiques à l'égard du pouvoir marocain", le magazine, "laïque et moderniste", souligne encore le groupe, a subi, dès son lancement, en 2006, "de multiples épreuves" : interdiction de parution pendant trois mois, procès, condamnations à de la peine de prison avec sursis pour une journaliste et son ancien directeur, saisies, destructions d'exemplaires….

Pour le groupe, le mouvement de boycott s'est "accéléré et généralisé" à partir de septembre 2009, coïncidant avec la censure par l'Etat marocain d'un sondage, positif, sur "Mohammed VI, dix ans de règne", réalisé conjointement par Nichane, TelQuel et le quotidien français Le Monde. "L'étouffement financier par le biais du boycott publicitaire a été le coup de grâce", estime la direction de TelQuel. En deux ans, Nichane, qui était devenu le premier hebdomadaire arabophone avec 20 000 exemplaires vendus par semaine et cinq fois plus de lecteurs, a ainsi vu ses recettes publicitaires chuter de 77 %.

"ÉTOUFFER LA PRESSE INDÉPENDANTE"

"Sa disparition, dénonce son directeur, Ahmed Benchemsi, n'est que le dernier épisode de la grave détérioration de la liberté de la presse au Maroc". "Le boycott, ajoute-t-il, est un des nombreux instruments utilisé par le pouvoir pour étouffer la presse indépendante, et il l'a déjà utilisé". Au mois de février, étranglé par des dettes, le Journal hebdomadaire, pilier de la presse indépendante marocaine, avait été lui aussi contraint de mettre la clé sous la porte.

L'équipe de Nichane, composée d'une quinzaine de journalistes, fait l'objet aujourd'hui d'un licenciement collectif. Le groupe TelQuel est détenu par plusieurs actionnaires individuels, dont le Français Jean-Louis Servan-Schreiber qui possède 29 % des parts.


Source: http://www.lemonde.fr/actualite-med...t-persistant_1419215_3236.html#ens_id=1419216
une mauvaise langue de moins:D
 
Voici un article très mesuré sur le sujet :

La nouvelle est arrivée jusque dans la presse française : l’hebdomadaire en darija « Nichane », petit frère de TelQuel, a dû mettre la clé sous la porte. La cause ? Pour Ahmed Benchemsi, directeur de publication de TelQuel, Nichane a été « victime d’un boycott publicitaire persistant initié par le holding royal ONA/SNI, le plus important groupe économique du Maroc ». Peut-être, mais pas seulement. Décryptage.
Quelques couvertures de l'hebdomadaire Nichane
C’est incontestablement une perte pour la diversité de la presse marocaine. Vendredi 1er octobre, l’assemblée générale des actionnaires du magazine Nichane a décidé d’arrêter sa publication. Le déficit encouru était trop important : dans un communiqué publié sur le site de TelQuel, son directeur Ahmed Benchemsi indique que le magazine aurait accumulé des pertes de 10 millions dirhams, une « hémorragie irréversible ».
Nichane, étouffé par un boycott des cercles du pouvoir ?
Selon lui, cette hémorragie s’explique d'abord par de nombreuses confrontations avec la justice. Procès d’opinion, saisies policières – en bref, des épisodes qui soulevaient des doutes fondés sur la liberté de la presse au Maroc. Mais en dernière instance, la fermeture serait due à « l’étouffement financier par le biais du boycott publicitaire », affirme Benchemsi.
Au départ, le holding royal ONA/SNI aurait initié un mouvement de boycott à l’encontre de Nichane, un mouvement suivi ensuite par « de multiples grands annonceurs étatiques, paraétatiques et proches du pouvoir opérant dans les principaux secteurs de l’économie marocaine ». Et « par décision politique », même des annonces citoyennnes et d’intérêt public auraient été « interdites de passage sur les publications du Groupe TelQuel ». Ainsi, selon Ahmed Benchemsi, « la disparition de Nichane n’est que le dernier épisode de la grave détérioration de la liberté de la presse au Maroc. »
Il est indéniable que les signes concernant la liberté de la presse ne sont pas à la détente actuellement. Mais ne faut-il pas chercher aussi les causes dans le modèle économique de la presse arabophone au Maroc ?
La presse arabophone, moins de publicité mais plus de lecteurs
D’ailleurs, Benchemsi explique lui-même que contrairement à la presse française, le marché publicitaire de la presse arabophone est « très restreint », et « principalement regroupé autour des grands annonceurs proches du pouvoir ». Outre le boycott, il y a donc des difficultés de la presse arabophone en général d’avoir des annonceurs. Les milieux d’affaires préfèrent cibler le public francophone, qui représente des classes sociales aisées et plus intéressantes en matière commerciale.
Source http://www.yabiladi.com/articles/det...licitaire.html
 
Suite ---->

En même temps, il y a beaucoup plus de lecteurs arabophones que francophones au Maroc. Pour preuve : selon les statistiques de l'Organisme de justification de la diffusion (OJD), le quotidien Al Massae vendait en moyenne 101122 exemplaires par jour en 2009, venant ainsi en tête des journaux payants et suivi d’Assabah (72868). Pour comparaison, le premier quotidien francophone, Le Matin, vendait 23805 exemplaires, suivi de l’Economiste (19805).

Nichane, un hebdomadaire qui peinait à décoller
Par conséquent, s’il y a moins de potentiel publicitaire, la presse arabophone peut avoir des tirages beaucoup plus conséquents – et équilibrer son modèle économique. L’exemple de l’Economiste et d’Assabah qui font tous deux partie du groupe Eco Médias, est très parlant dans ce contexte. Considérant que tous deux sont comparables sur le plan de la rentabilité, Assabah (arabophone) a besoin de 3,6 fois plus de ventes que l’Economiste (francophone) pour sortir du déficit.
Si l’on applique ce calcul – il est vrai, approximatif – au duo TelQuel et Nichane, les ventes de « l’hebdomadaire arabophone le plus vendu au Maroc » ne sont pas si impressionnantes. En 2009, TelQuel se vendait à 22480 exemplaires, tandis que Nichane n’arrivait qu’à 20267 exemplaires. Selon notre calcul, ces ventes devraient environner les 82710 exemplaires pour rentrer dans un cas de figure semblable au duo du groupe Eco Médias.
Une ligne éditoriale novatrice, mais inadaptée ?
Malgré sa publication en dialecte marocain, Nichane n’a donc pas réussi à toucher un nombre assez important de lecteurs, et pour cause. La ligne éditoriale n’était certainement pas en phase avec les attentes d’une grande partie des lecteurs arabophones. Comme l’exprime Benchemsi, « ses cover-stories ont souvent créé l’événement », mais pas forcément de manière à atteindre un plus grand public. La laïcité, des critiques des cercles royaux, la sexualité etc. sont en partie des sujets qui peuvent fâcher des possibles annonceurs, et en cela, l’hypothèse du boycott est très plausible, comme cela doit être le cas pour TelQuel. Mais en premier lieu, ces sujets ne sont pas « grand public » pour un lectorat arabophone. La comparaison des lignes éditoriales de l’Economiste et d’Assabah illustre d’ailleurs ce que s’adapter au public peut dire : ajouter une grande portion de populisme... malheureusement ! Rachid Nini, ancien chroniqueur chez Assabah et fondateur du quotidien Al Massae l'a également compris. On a d'ailleurs assisté à une surenchère de contenu populiste entre les deux quotidiens pour accaparer un lectorat important et acquérir une taille critique.
Peut-être faut-il se rendre à l'évidence, avoir une ligne éditoriale basée sur la laïcité, l'évolution des moeurs n'est pas très vendeur auprès du public arabophone.

Source http://www.yabiladi.com/articles/det...licitaire.html
 
Ne pas crier au loup trop tôt…
Alors, l’hebdomadaire est-il mort de causes naturelles ou pas ? Il y a certainement des deux. Le boycott de certains annonceurs a surement été un accélérateur. Un hebdomadaire arabophone à moindre ventes, Al Michaal, semble par exemple avoir assez de recettes pour continuer de publier. Mais en même temps, l’affirmation de Benchemsi selon laquelle le « standard de qualité élevé » et la « large diffusion » de Nichane « auraient dû en faire, légitimement, un support publicitaire incontournable », est à nuancer. Pour un média arabophone au Maroc, il en faut (malheureusement) plus pour devenir un « support publicitaire incontournable ».

Frederic Schmachtel
Copyright Yabiladi.com

Source http://www.yabiladi.com/articles/details/3366/nichane-victime-d-un-crime-publicitaire.html
 
Voici un article qui explique par a+b les tenants et les aboutissants de la faillite de Nichane.

http://www.almassae.press.ma/node/6921

L'auteur y explique que le marché publicitaire que detiennent les entreprises royales ne représente que 9% de l'ensemble du marché publicitaire marocain.
Autrement dit, Benchemnsi avait la latittude pour faire à 91% du marché restant, il pouvait même se permettre de boycotter lui même les holdings royales.

Non, Mr voulait le beurre est l'argent du beurre, d'un coté, son journal ne se vendait que par ses critiques acerbes vis à vis de la monarchie, mais en même temps il voulait que les entreprises du Roi financent son entreprise.....
Cherchez l'erreur...

En vérité, ce ne sont pas les recettes publicitaires des entreprises royales qui ont précipété la faillite de Nichane mais, la mauvaise gestion et une très grosse erreur d’appréciation du marché au moment de la création de "Nichane".

Benchemsi avait acheté pour 270000 € le journal "aljarida alokhra" en pensant récupérer un fond de commerce et le personnel, seulement tout le personnel avait rejoint Almassae et finalement Benchemsi n'avait acheté que 2 ordinateurs macs et des bureaux. Il a été obligé de changer de nom et donc de recommenser à zéro puisque les lecteurs d'éljarida al okhra n'était pas ceux de Nichane....

Par ailleurs TelQuel est Nichane recevaient des subventions de l'état depuis leur lancement, soit plus de 630000 pour la seule année 2009, autrement dit le régime n'essaie pas d'étoffer les deux publications, sinon il aurait coupé les subsides dès le début.

Bref, Benchemsi est un menteur, un opportuniste avéré qui n a ni loi ni foi... il perd tte crédibilité...

C'est l'hôpital qui se fout de la charité ...
 
Voici un article qui explique par a+b les tenants et les aboutissants de la faillite de Nichane.

http://www.almassae.press.ma/node/6921

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اذا اتاكم فاسق بنبأ فتبينو ان تصيبو قوما بجهالة
voilà ce qu'il faut dire ou penser en lisant cet article, car tout est faux.
D'abord, pour le marché publicitaire. Les trois opérateurs de télécoms au Maroc (Maroc télécom, méditel, et l'ex Wana) représentent 30% du marché de la publicité au Maroc. Et il ne faut pas être un grand spécialiste pour savoir que les trois entreprises sont liées à l'Etat et au palais. Maroc Télécom est une ancienne entreprise publique où l'Etat reste actionnaire (30%), la banque d'Etat CDG était grand actionnaire de Méditel avant la vente récente à Orange, et Inwi (Wana) est la propriété du holding royal l'ONA...c'est à dire que l'Etat et le palais distribuent 30% du marché de la publicité au Maroc rien qu'à travers les télécoms (il suffit de regarder la télé, lire les journaux, pour s'apercevoir de ce que représente ces trois entreprises en termes de pub au maroc)...Le secteur alimentaire représente 25 % de la pub et nous savons tous qui contrôle ce marché au maroc (Cherchez le propriétaire principal actionnaire de Lesieur, centrale laitière...etc)...sans parler des groupes d'immobiliers profitant des largesses de l'Etat comme Addoha...

http://www.libe.ma/Le-marche-publicitaire-au-Maroc_a690.html

bref, cet article est complétement mensonger, et la preuve, regarde par toi même qui donne de la publicité à ce journal pour comprendre....;) ( ce sont des images d'un seul numéro, et regarde la pub en bas de la chronique, et qui elle appartient)

http://www.larbi.org/post/2010/10/La-presse-écrite-marocaine-totalement-sous-contrôle#c35753
 

Pièces jointes

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Je préfère que ce soit la société qui évolue et elle est entrain de le faire.

J'y ai pense aussi. Mais la question est justifiee: dans quelle direction la societe marocaine evolue-t-elle vraiment?

D'un cote, on a un petit nombre qui a toujours ete et qui est clairement moderniste (la clientele de Benchemsi entre autres) qui aspire a plus de liberte d'expression et de liberte en general. Mais d'un autre cote, on a aussi un nombre croissant de barbus et leurs sympathisants (pour qui Benchemsi est la bete a abattre), qui eux aussi aspirent a plus de liberte d'expression mais pour leur ideologie.

Alors, de la gauche, Benchemsi teste les limites et essaye d'habituer les marocains et le pouvoir a plus de liberte d'expression. Il touche aux tabous de la societe, et contribue a la modifier petit a petit. Mais, en meme temps, plus la societe s'habitue a cette nouvelle liberte, plus de la droite les barbus en profitent egalement: car, comment est-ce que le pouvoir pourrait justifier de censurer la propagande des integristes, lorsque la societe se sera completement habituee a la liberte de presse que Benchemsi & Co. sont entrain d'arracher petit a petit au gouvernement?

Supposes que tu fasses parti du gouvernement au Maroc. Que ferais-tu a leur place? Donnerais tu feu vert illimite a Benchemsi, ce qui conduira a des revendications similaires des barbus... et eventuellement a une evolution comme en Turquie, ou pire? Ou est-ce que tu reserverais le droit de donner un feu jaune a toute la presse, tout en essayant de contenir et controller les integristes, au moins tant que cette vague islamiste persiste dans et mence tout le monde musulman (c.a.d. probablement encore 1 a 2 decennies)?

Pas facile comme dilemne, quand on est responsable pour un pays, qu'on veut moderniser, mais qui n'est pas encore vraiment prepare aux changements de mentalite necessaires pour survivre dans un monde moderne, voir post-moderne.

C'est pour ca que je comprend un peu cette decision du pouvoir d'eliminer Nichane, tout en continuant d'autoriser TelQuel (dans certaines limites). D'un cote, il y a une claire intention de ne pas abattre la presse libre en sa totalite (si c'etait le cas, d'autres journaux critiques auraient deja disparu depuis longtemps). D'un autre cote, il y a aussi des manoeuvres de controle qui ne visent Benchemsi que superficiellement, mais qui sont en fait destinees a maintenir le controle sur la mouvance islamiste en general.

Si on voit ca de cette perspective, cette censure economique n'est pas entierement arbitraire. Benchemsi devrait etre suffisament intelligent pour le comprendre... ou s'il ne l'est pas encore (etant quand meme tres jeune), il finira par le comprendre dans quelque temps. Parce que a quoi lui servira la liberte de presse, si celle-ci conduit les islamistes au gouvernement? Ceux las seraient les premiers a fermer TelQuel et a emprisonner Benchemsi, une foi qu'ils sont au pouvoir.
 
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