Accord sur l'emploi : les mesures qui vont changer la donne pour les salariés
Source : Capital.fr
07/03/2013 à 19:48
Après avoir été adopté en conseil des Ministres, le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi sera débattu le 2 avril à l'Assemblée nationale. Zoom sur les principales mesures, celles qui accordent de nouveaux droits pour les salariés, et les autres qui vont offrir plus de flexibilité pour les employeurs.
De nouveaux droits pour les salariés...
> Une complémentaire santé pour tous
Au plus tard le 1er janvier 2016, tous les salariés pourront bénéficier d'une assurance complémentaire santé. Celle-ci sera financée en partie par leur employeur. Cette mesure concerne au minimum 3,5 millions de Français qui financent leur mutuelle à leur frais, le plus souvent dans les PME. Autre avantage : les salariés au chômage pourront continuer à bénéficier de leur complémentaire pendant un an. Les branches professionnelles devront choisir un organisme avant l'été, et un groupe de travail paritaire sera mis en place pour définir les garanties d'un contrat de référence. En cas d'échec des négociations de branche, les employeurs devront engager des négociations dans leur société à partir du 1er juillet 2014. Contrepartie demandée par le patronat : que le coût de ces contrats à la charge des entreprises soit exonéré de charges sociales.
> Des "droits rechargeables" à l'assurance-chômage
Concrètement, le chômeur qui reprend une activité, sans avoir utilisé toutes ses allocations, pourrait conserver son reliquat de droits à indemnisation. Celui-ci viendrait se cumuler aux droits acquis dans le cadre de son nouvel emploi. Reste que ce système est coûteux. La mise en œuvre de ce dispositif sera donc précisée lors de la négociation de la convention de l'Unédic, prévue fin 2013. Pour garantir un équilibre financier du système, le patronat propose par exemple d'allonger la durée d'activité requise pour atteindre le niveau actuel des droits à l'assurance chômage.
> Créer un compte personnel de formation
Objectif : franchir un nouveau pas en matière de portabilité des droits à la formation. Chaque salarié posséderait un compte formation dès son entrée sur le marché du travail, et ce, jusqu'à la retraite. Il le garderait tout au long de sa vie professionnelle, même en cas de changement d'entreprise. Pour rappel, dans le cadre du DIF, chaque salarié acquiert déjà 20 heures par an, dans la limite de 120 heures, qu'il conserve d'une entreprise à l'autre. L'objectif des syndicats est de faciliter l'utilisation de ce dispositif, en exigeant des garanties. Par exemple, l'employeur ne pourra pas utiliser les heures de formation acquises sans l'accord express du salarié.
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http://www.capital.fr/carriere-mana...a-donne-pour-les-salaries-817894#xtor=EPR-226
mam