salam tout le monde,
Il est vrai (et personne ne dira le contraire) que nous les marocains, malgré nos defauts, on a un bon fond, on est accueillant, bienveillants les uns sur les autres, solidaires, bon esprit de familles et frateries, on partage, passifistes, bon vivants, genereux, on ouvre facilement notre porte aux autres... etc.
Mais vous avez remarqué que malgré tout ça, on ne se mèlange pas, on aime pas le metissages, il y a quelques années c'etait pire, les berbères se marient avec les berbères, les arabes entre eux et les fassi entre eux...
Vous avez remarqué que c'est la catastrophe et la fin du monde pour une mère ou famille marocaine si le fils decide de se marier avec une non marocaine? les filles n'en parlons même pas... limite s'elles ne sont pas chassé!!
Avouez qu on aime plutot pas se mèlanger, le métissage c'est pas pour nous (ET C'EST DOMMAGE)!! Alors racistes ou pas racistes?
On ne peut pas lier le refus de métissage uniquement au racisme car il est aussi lié à la contre-acculturation et/ou à une faiblesse dans le processus acculturationnel de quelques marocains « manque de sagesse » ni moins ni plus
La diversité culturelle dans la société musulmane
L’observation et l’étude de différents cultures conduisent à traiter deux attitudes variées et opposées : l’ethnocentrisme et le relativisme.
L’ethnocentrisme est une attitude qui consiste à juger une autre culture à partir de ses propres normes et valeurs, à ramener les traits culturels observés à ceux qui sont connus, voire à estimer cette culture inférieure ou méprisable. L’ethnocentrisme peut conduire au racisme (doctrine qui met en avant des différences biologiques, idéologiques ou ethniques réelles ou imaginaires pour justifier la supériorité d’une culture ou d’un groupe social sur les autres : chose qu’on voit clairement dans la société musulmane où certains groupes ethniques "sunnites à titre d’exemple" ou raciales "les rifains du Maroc à titre d’exemple" se sentent par rapport aux autres groupes), ou même à l’ethnocide (destruction de la culture et dissolution du groupement en faveur d’une composition de nouvelles ethnies : la culture islamique était une seule culture, et l’Oumma de l’Islam était une Oumma unique, mais aujourd’hui, nous sommes à une dizaine de cultures islamiques et de groupes musulmans), ou au génocide (destruction physique d’une population ou un groupe ethnique : à voir le nombre des fatwas qui ordonnent aux sunnites de liquider les shiites, et vice versa).
Le relativisme culturel consiste à affirmer que tout fait culturel, toute norme, toute production humaine n’ont de sens que dans le contexte de leur propre culture. [La norme : l’Islam est une religion de relativisme culturel mais la génération actuelle des musulmans s’est égarée de la norme et a opté à l’ethnocentrisme]
Dans chaque société, chaque groupe social peut se caractériser par une culture spécifique que nous nommons "sous-culture" (ensemble des valeurs, normes, et pratiques propres à un groupe spécifique : le hanafisme, le malékisme, le chafiisme, l’atharisme, le hanbalisme sont des sous-cultures du sunnisme). Si en revanche, deux groupes sociaux diffèrent uniquement par leurs pratiques culturelles, il sera impossible de parler de sous-culture différentes.
La variance des traits culturels des différents groupes sociaux tend aujourd’hui à se rapprocher, à s’homogénéiser et former une culture de masse sous l’influence du développement des médias de grande diffusion et de la mondialisation. Sociologiquement, on désigne ce phénomène de rapprochement et d’homogénéisation sociale par l’acculturation (ensemble des phénomènes résultant du contact direct et continu entre des individus ou des groupes de culture différents). Le processus d’acculturation renvoie à des situations très contrastées qui vont de l’assimilation (disparition de la culture d’un groupe qui accepte intégralement la culture de l’autre : comme le montre l’exemple des populations migrantes après plusieurs générations), à la contre-acculturation (attitude qui refuse la dépendance et tente de réaliser un 'retour au sources': cultures régionales, langues orales, fêtes traditionnelles seront la base de réactions et d'opposition à l'acculturation. La contre-acculturation est souvent à la fois une redécouverte de la culture passée et aussi une inversion des symboles de la culture étrangère honnie : on voit ça clairement aujourd’hui au Maroc avec les mouvements amazighs et partout au monde musulman avec les groupes salafistes qui appellent à un retour au source). L’adaptation, la réinterprétation, le syncrétisme (mélange ou métissage des traits culturels), et la déculturation (perte de repères culturels) sont les mécanismes les plus souvent observés.