Tu me confortes dans l'idée que les pratiques incestuelles entre femmes sont plus tolérées que celles entre hommes. Y compris dans la culture marocaine.
Je vais te citer ce qu'en disent les psy et je suis tout à fait d'accord et notamment Racamier.
L'inceste est bcp plus le fait des hommes que des femmes. Dans près de 80% des cas, c'est le fait des hommes. C'est dû, entre autres au besoin animal irrépréhensible de l'homme de vouloir pénétrer. L'homme généralement, ne cherche pas le coït mais bien l'acte de pénétration. Cette pulsion mêle un instinct animal résiduel de son cerveau reptilien. C'est fondamentalement différent des femmes qui n'ont pas d'objet de pénétration. Le vagin est un fourreau. Il y a cette absence mal vécue de phallus chez la femme (>> hystérie) qui rend l'acte difficile à envisager même si les femmes ont un vestige de gland (clitoris) qui, dans certains cas, a mené des civilisations anciennes, quand la focalisation sur cette partie, en s'adonnant à un onanisme compulsif, était trop importante, gênante en société, à la pratique de l'excision. Mais cela est résiduel tout en représentant près de 20% des cas d'incestes car il existe aussi des cas d'inceste inter-fraternels (cas des frères De Villiers).
L'histoire de la création humaine des religions n'est elle pas une légitimation originelle de l'inceste ?
C'est donc une histoire ancienne et peut être qu'en effet, les premiers Hommes étaient incestueux. Ils ne pouvaient que l'être ... et dans des temps pas si reculés, dans certaines cultures humaines primitives, il n'était pas rare que dans une fratrie, frères et sœurs s'enamourent ... Il suffit de lire les récits des premiers colons et des anciens pour s'en convaincre ...
Le côté incestuel de la mère resurgit différemment vis à vis de ses enfants dont bcp ont un sentiment de propriété sur leurs enfants (c'est d'une bêtise crasse). Cela repose sur une emprise toxique faite de chantage affectif qui rend très souvent le développement des jeunes filles difficiles. Ces jeunes filles sont conscientes de la tendance toxique avec leur mère toxique mais ne peuvent s'en défaire. C'est le mécanisme de l'emprise. Elle est essentiellement psychologique et mêle culpabilité et attachement familial. La famille restant le noyau de toute société et c'est pour cela que ces questions sont svt tabous car qui dit dénonciation de la pratique incestueuse ou incestuelle dit destructuration du noyau familial qui entraîne une destructuration psychologique (carence affective) mais aussi économique et sociale.
Macron vient d'annoncer, non sans calcul politique, le remboursement des consultations de psy des enfants victimes de violences sexuelles. C'est très bien mais au delà, cela passe par une éducation des enfants dès le plus jeune âge sur ces questions et une sensibilisation car cela permettra de ne pas contenir la question au cercle familial tout en créant un sentiment de honte des criminels qui ont un sentiment d'impunité du fait de "l'intimité" familiale. Les enfants s'en sentant, à juste raison, prisonniers. Ni bien en dedans. Ni bien en dehors ou dans son éventualité. Cela va bien au delà des années post 68 car TOUTES les cultures, quel que soit le carcan religieux, sont touchées mais il y a une certitude, c'est que c'est un phénomène bien humain du fait aussi de la promiscuité des familles humaines qui s'inscrivent trop dans le temps (ce qui est rare dans le monde animal). L'inceste existe chez les animaux mais est très limité tout en étant, sans culture aucune, non envisageable.
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