Difkoum
Anti sioniste et khawa khawa.
Trois jours après, la colère demeure toujours aussi vive. « Au XXIe siècle, dans la capitale des Lumières, c’est fou ! », répète Kamel Bencheikh, contacté par téléphone ce vendredi après-midi. Le poète algérien, auteur de l’ouvrage Préludes à l’espoir, rapporte l’histoire que lui a racontée sa fille Élise, 29 ans.
Les faits remontent à mardi soir 23 heures. « Elise attendait le bus de la ligne 60 avec une amie, à l’arrêt Botzaris, aux Buttes Chaumont (Paris XIXe). Lorsque le véhicule est arrivé, elles n’étaient que toutes les deux. Le chauffeur les a jaugées, n’a pas ouvert les portières et a redémarré ».
« Tu n’as qu’à bien t’habiller »
« Le véhicule s’arrête quelques mètres plus loin à un feu rouge, poursuit l’auteur, également physicien. Ma fille a couru jusque la vitre du conducteur pour demander au chauffeur pourquoi il n’ouvrait pas les portes.» Toujours selon Kamel Bencheikh, « le machiniste lui a répondu, Tu n’as qu’à bien t’habiller en regardant ses jambes ».
Sa fille et son amie restent plusieurs minutes sur place, estomaquées, avant de décider de prendre un taxi : « Ce type qui conduit un bus payé par mes impôts a empêché ma fille, titulaire d’un passe Navigo valide et donc en règle, qui n’a jamais rien eu à se reprocher de monter… Juste parce qu’elle portait une jupe », s’insurge encore l’auteur, né à Setif, en Algérie. Il décrit le chauffeur comme un homme «maghrébin» et «islamiste» (NDLR : des éléments de sa libre interprétation).
De colère, Kamel Bencheikh publie un premier post virulent, puis un second sur Facebook. Mais il est censuré par le réseau social. « On me reproche d’inciter à la haine. Mais j’ai publié les faits parce que je voulais qu’ils soient repris. Pour dénoncer cette dérive », poursuit celui qui assume ses positions et se décrit comme un « militant anti-islamistes ». Son post Facebook commençait d’ailleurs par «Je revendique mon islamophobie ». Il affirme avoir, depuis, reçu des centaines de messages d’insultes via Messenger.
« Il faut que la RATP s’excuse publiquement »
« Je ne lâcherais rien », assure-t-il. Ce samedi, avec sa fille, il ira déposer une plainte : « Nous ne l’avons pas fait jusque-là, parce que ma fille est en déplacement, mais nous irons jusqu’au bout ». Ce qu’il souhaite : « Ce sont au moins des excuses. Il faut que la RATP s’excuse publiquement devant ma fille ». Il a également été contacté par Nadia Remadna, fondatrice de la Brigade des mères à Sevran (Seine-Saint-Denis).
De son côté, sans plus de détails, la RATP assure que le machiniste sera entendu dans les prochains jours. Elle appelle également Kamel Bencheikh ou sa fille à rentrer en contact avec elle, s’ils le souhaitent.
http://m.leparisien.fr/amp/info-par...-elle-portait-une-jupe-03-05-2019-8065134.php
Les faits remontent à mardi soir 23 heures. « Elise attendait le bus de la ligne 60 avec une amie, à l’arrêt Botzaris, aux Buttes Chaumont (Paris XIXe). Lorsque le véhicule est arrivé, elles n’étaient que toutes les deux. Le chauffeur les a jaugées, n’a pas ouvert les portières et a redémarré ».
« Tu n’as qu’à bien t’habiller »
« Le véhicule s’arrête quelques mètres plus loin à un feu rouge, poursuit l’auteur, également physicien. Ma fille a couru jusque la vitre du conducteur pour demander au chauffeur pourquoi il n’ouvrait pas les portes.» Toujours selon Kamel Bencheikh, « le machiniste lui a répondu, Tu n’as qu’à bien t’habiller en regardant ses jambes ».
Sa fille et son amie restent plusieurs minutes sur place, estomaquées, avant de décider de prendre un taxi : « Ce type qui conduit un bus payé par mes impôts a empêché ma fille, titulaire d’un passe Navigo valide et donc en règle, qui n’a jamais rien eu à se reprocher de monter… Juste parce qu’elle portait une jupe », s’insurge encore l’auteur, né à Setif, en Algérie. Il décrit le chauffeur comme un homme «maghrébin» et «islamiste» (NDLR : des éléments de sa libre interprétation).
De colère, Kamel Bencheikh publie un premier post virulent, puis un second sur Facebook. Mais il est censuré par le réseau social. « On me reproche d’inciter à la haine. Mais j’ai publié les faits parce que je voulais qu’ils soient repris. Pour dénoncer cette dérive », poursuit celui qui assume ses positions et se décrit comme un « militant anti-islamistes ». Son post Facebook commençait d’ailleurs par «Je revendique mon islamophobie ». Il affirme avoir, depuis, reçu des centaines de messages d’insultes via Messenger.
« Il faut que la RATP s’excuse publiquement »
« Je ne lâcherais rien », assure-t-il. Ce samedi, avec sa fille, il ira déposer une plainte : « Nous ne l’avons pas fait jusque-là, parce que ma fille est en déplacement, mais nous irons jusqu’au bout ». Ce qu’il souhaite : « Ce sont au moins des excuses. Il faut que la RATP s’excuse publiquement devant ma fille ». Il a également été contacté par Nadia Remadna, fondatrice de la Brigade des mères à Sevran (Seine-Saint-Denis).
De son côté, sans plus de détails, la RATP assure que le machiniste sera entendu dans les prochains jours. Elle appelle également Kamel Bencheikh ou sa fille à rentrer en contact avec elle, s’ils le souhaitent.
http://m.leparisien.fr/amp/info-par...-elle-portait-une-jupe-03-05-2019-8065134.php