Plainte pour génocide présentée à la Cour Pénale Internationale (CPI) le jeudi 9 novembre 2023 – La justice est la réponse à la violence

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ven. 6 décembre 2024 à 2:30 PM UTC+1


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Des gens vérifient les dégâts à l'extérieur de l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia, au nord de Gaza, à la suite d'un raid israélien, le 6 décembre 2024.
L'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia a été visé par plusieurs frappes israéliennes dans la matinée, a indiqué vendredi dans un communiqué le directeur de cet établissement du nord de la bande de Gaza. L'armée israélienne a nié avoir tiré sur l'hôpital, affirmant avoir mené des opérations antiterroristes "à proximité" de l'établissement de soins.

L'hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, a été visé par plusieurs frappes israéliennes vendredi 6 décembre au matin, a indiqué dans un communiqué le directeur de cet établissement où la situation est "extrêmement préoccupante", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Il y a eu une série de frappes aériennes sur les côtés nord et ouest de l'hôpital, accompagnées de tirs intenses et directs qui, heureusement, n'ont pas fait de blessés à l'intérieur de l'hôpital", a indiqué le Dr Hossam Abou Safiyeh dans une déclaration sur WhatsApp, évoquant des ordres d'évacuation de l'armée israélienne.

L'armée israélienne a nié avoir tiré sur l'hôpital, affirmant avoir mené des opérations antiterroristes "à proximité" de l'établissement de soins. "Contrairement à ce qui a été rapporté ces derniers jours", l'armée israélienne "n'a pas frappé l'hôpital Kamal Adwan ni mené d'opérations à l'intérieur, indique-t-elle dans un communiqué, disant continuer d'opérer "contre des terroristes dans la région de Jabaliya, y compris à proximité de l'hôpital Kamal Adwan".


S'adressant à des journalistes à Genève par liaison vidéo depuis Gaza, il a évoqué "des bombardements intenses autour de l'hôpital" toute la nuit, ce qui a provoqué, selon lui, panique et confusion.
 
Regardez cette daube sionarde qui bombe le torse. Ce parasyte nocif, ce vilain garnement chétif et capricieux surprotégé par la vermine US. Il parle comme si Israël soumettait sa volonté par sa pleine puissance mdr.
Espèce de futur victime en surcis, sans les USA meme le groupuscule du Hezbollah aurait suffit à vous mettre hors d'état de nuir définitivement...

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Le gouvernement suédois a annoncé vendredi qu'il réduisait son aide à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, après le vote de lois israéliennes interdisant ses activités en Isra ël et à Jérusalem-Est. Une décision que le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a qualifié de "décevante".

Quelques semaines après le vote de lois controversées en Is raël interdisant l'Unrwa, la Suède a annoncé vendredi 20 décembre qu'elle réduisait son aide à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

Parallèlement, Stockholm a affirmé dans un communiqué qu'il allait presque doubler son aide destinée à Gaza, la portant à 800 millions de couronnes (72 millions de dollars).

Les députés israéliens ont adopté des lois interdisant à l'Unrwa d'opérer en Isr aël et à Jérusalem-Est, tout en envisageant des mesures similaires à l'encontre d'autres organisations humanitaires.


"Les deux décisions de la Knesset, que la Suède a critiquées, vont rendre de nombreuses activités de l'Unrwa plus difficiles, voire impossibles", a écrit sur X Benjamin Dousa, le ministre suédois de la Coopération internationale pour le développement.

Selon le gouvernement, l'aide suédoise à l'Unrwa devait atteindre 451 millions de couronnes en 2024 (39 millions d'euros).

Benjamin Dousa a ajouté que l'Unrwa traversait "également une crise de confiance".

"Pire moment pour les réfugiés palestiniens"​

Avec AFPLes ONG Human Rights Watch et Médecins sans frontières ont affirmé jeudi que les actions d'Israël dans la bande de Gaza constituent des "actes génocidaires" à l'encontre du peuple palestinien. Des accusations rejetées par l'État hébreu, qui dénonce une "propagande anti-israélienne".
 
Dernière édition:
Le système de santé de Gaza est "au bord de l'effondrement total" à cause des attaques israéliennes incessantes depuis le début de la guerre en octobre 2023, a estimé dans un rapport mardi 31 décembre le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme.


: à lire aussi "Les médecins ne savent pas combien de temps ils pourront apporter les soins" : dans le nord de Gaza, le système de santé réduit quasiment à néant par Isr aël
"La série d'attaques meurtrières menées par Israël contre les hôpitaux de Gaza et à proximité, ainsi que les combats qui y sont associés, ont poussé le système de santé au bord de l'effondrement total, avec un effet catastrophique sur l'accès des Palestiniens à la santé et aux soins médicaux", précise dans un communiqué l'institution. L'ONU juge par ailleurs "vagues" les affirmations d'Israël justifiant ces assauts par le fait que des groupes armés palestiniens utilisent ces bâtiments.

Des "pièges mortels"​

"Jusqu'à présent, le public ne dispose pas d'informations suffisantes pour étayer ces allégations, qui restent vagues et générales et qui, dans certains cas, semblent contredites par des informations publiques", selon le Haut-Commissariat. Les hôpitaux de Gaza sont devenus des "pièges mortels", a pour sa part souligné le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Turk. "Comme si les bombardements incessants et la situation humanitaire désastreuse à Gaza ne suffisaient pas, le seul sanctuaire où les Palestiniens auraient dû se sentir en sécurité est en fait devenu un piège mortel", a-t-il déclaré.

Lundi, le Comité international de la Croix-Rouge avait souligné que le système sanitaire dans le nord de Gaza avait été "anéanti" par le conflit et que ses hôpitaux étaient "complètement inopérants".
 
Sila n’avait que 20 jours quand son père l’a découverte, le visage bleu à cause du froid. La famille vit dans un camp de réfugiés à Al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, un endroit surpeuplé et touché par les inondations, rapporte la BBC. « Le froid est âpre et rude, a témoigné le père du nourrisson auprès du média britannique. Toute la nuit, à cause du froid, nous nous blottissons les uns contre les autres ».

Sila a souffert « d’hypothermie sévère, conduisant à l’arrêt des signes vitaux, à l’arrêt cardiaque et finalement à la mort », selon le docteur Ahmad al-Farra, le directeur du département pédiatrique de l’hôpital Nasser où le nourrisson avait été emmené.

Le 24 décembre, deux autres enfants avaient été admis à l’hôpital pour ce même motif : un nouveau-né âgé de trois jours et un autre âgé de moins d’un mois. Tous deux sont morts, selon le médecin.

« Tragédies évitables »​

Ce sont six bébés qui sont morts d’hypothermie depuis les deux dernières semaines dans la bande de Gaza, un chiffre donné par le ministère de la Santé du Hamas et l’agence de presse palestinienne Wafa. Le 26 décembre, après la mort de quatre bébés, l’Unicef avait parlé de « tragédies évitables ».

En cause, les mauvaises conditions climatiques, pluie
20minutes
 
Il a eu le temps de se sauver : comment il a été prévenu ?
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Les soldats israéliens menacés d’arrestation dans de nombreux pays​

Au Brésil, un soldat de Tsahal a quitté le pays après l’ouverture d’une enquête par la justice, suite à une plainte déposée par une fondation. Cette dernière entend continuer pour faire respecter le droit international.


C’est une menace à laquelle s’exposent les soldats israéliens. Et ce, depuis l’émission du mandant d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Au début du mois de janvier, un soldat de Tsahal, en vacances au Brésil, a dû fuir le pays précipitamment après une plainte déposée par la Hind Rajab Fondation (RHF) à l’encontre de ce dernier, qu’elle accuse d’être responsable de crimes de guerre à Gaza, rapportent de nombreux médias brésiliens.

Une enquête ouverte à la demande de la Cour fédérale​

Plus précisément, elle a été déposée par Maira Machado Frota Pinheiro et Caio Patrício de Almeida, deux avocats brésiliens missionnés par l’ONG. Pour appuyer leur plainte, ils ont indiqué que le Brésil, en tant que signataire de traités internationaux, dont la Convention de Genève et le Statut de Rome, avait l’obligation d’enquêter et de poursuivre les crimes de cette nature. Et même s’ils se produisent en dehors de son territoire.

Face à ces allégations, la Cour fédérale a donc demandé l’ouverture d’une enquête à l’encontre du soldat, menée par la police. Mais très rapidement après, le soldat israélien a quitté le pays à bord d’un vol commercial depuis Salvador, en direction de Buenos Aires.

Selon un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, le départ a été facilité par l’ambassade israélienne au Brésil, qui a pris contact avec le soldat et sa famille, « apportant son soutien tout au long de l’événement et assurant son départ rapide et sûr ».
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Il a eu le temps de se sauver : comment il a été prévenu ?

« Obstruction à la justice »​


Le ministère des affaires étrangères israélien a confirmé avoir « contacté le soldat et sa famille » et l’avoir « accompagné […] jusqu’à son départ rapide et sûr du Brésil ». La Fondation Hind Rajab, une fois confirmé que le soldat était parvenu à quitter le pays, a dénoncé une « obstruction à la justice ».


La commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, le parlement israélien, a annoncé la tenue en urgence d’une réunion, lundi 6 janvier, à propos de « la protection des soldats israéliens contre les poursuites judiciaires à l’étranger ».


Le mois dernier, l’armée israélienne aurait « déconseillé à des dizaines de soldats de voyager à l’étranger » après qu’une « trentaine » d’entre eux, ayant combattu à Gaza, « ont fait l’objet de plaintes pour crimes de guerre », rapporte le Times of Israel ce dimanche 5 janvier.


Les possibles poursuites à l’étranger de soldats ayant pris part aux opérations de l’armée israélienne à Gaza sont un sujet d’inquiétude pour les autorités de Tel-Aviv, en même temps qu’un maigre espoir pour celles et ceux qui cherchent des voies légales pour alerter et tenter d’empêcher ce qui est considéré par de plus en plus de juristes et d’humanitaires comme un génocide.


La Fondation Hind Rajab a déclaré en novembre avoir transmis à la Cour pénale internationale une liste de un millier de soldats ayant pris part à de possibles crimes de guerre à Gaza, établie sur la base de photos et vidéos réalisées par ces soldats eux-mêmes lors de leur déploiement dans l’enclave.


Les chances que ces requêtes concernant des soldats peu ou pas gradés aboutissent rapidement devant la CPI, alors que les juges de la Cour ont mis des mois avant d’émettre les mandats d’arrêt demandés par le procureur Karim Khan visant les plus hauts responsables israéliens, le premier ministre Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant, sont considérées comme relativement faibles par les juristes.


Plainte en France​


Mais cette procédure au Brésil rappelle que les soldats israéliens peuvent être rattrapés par la justice par d’autres voies. Des juridictions étrangères peuvent en effet prendre l’initiative de se saisir de noms de soldats israéliens ayant des liens avec leur pays – binationaux, étudiants sur place, touristes de passage – pour les poursuivre.


En France, plusieurs organisations, dont la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ont déposé, le 17 décembre, une plainte avec constitution de partie civile auprès du pôle « Crimes contre l’humanité » du tribunal judiciaire de Paris à l’encontre d’un soldat Franco-Israélien ayant servi à Gaza.


Pour demander l’ouverture d’une enquête pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, torture et complicité de ces crimes », ils s’appuient sur plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux, où l’on voit des soldats israéliens, s’exprimant en français, se vantant d’avoir torturé des détenus palestiniens. Dans ces vidéos, dont Mediapart avait fait état en mars 2024, des prisonniers palestiniens apparaissent yeux bandés, mains attachées, pour certains blessés, et sont copieusement insultés par leurs geôliers.


Mais la binationalité n’est pas forcément le seul cas permettant d’ouvrir des enquêtes. Le simple fait de se trouver sur le territoire d’un État peut ouvrir la voie à des poursuites dans cet État, en vertu du principe de compétence universelle.
 

Un historien du génocide face à Israël​

Porteur de la double nationalité étatsunienne et israélienne, professeur à l’université Brown de Providence (Rhode Island), éminent historien de la Shoah et des génocides du XXe siècle, Omer Bartov a servi sous le drapeau israélien et connu le feu pendant la guerre d’octobre 1973. De retour d’un voyage dans son pays natal en juin 2024, il s’avoue effrayé par l’évolution et les actions d’Israël et l’aveuglement politique et moral de ses concitoyens, et dénonce l’interminable offensive israélienne à Gaza comme coupable de « crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’actions génocidaires systématiques ».
Le 19 juin 2024, je devais donner une conférence à l’université Ben-Gourion du Néguev à Beersheba, en Israël. Mon intervention s’inscrivait dans le cadre d’un événement sur les manifestations d’étudiants contre Israël dans le monde. J’avais choisi comme sujet la guerre à Gaza et, plus généralement, la question de savoir si ces manifestations étaient des expressions sincères d’indignation ou si elles étaient motivées par l’antisémitisme, comme le prétendaient certains. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.

Lorsque je suis arrivé à l’entrée de l’amphithéâtre, un groupe d’étudiants m’y attendait. J’ai vite compris qu’ils n’étaient pas là pour assister à ma conférence, mais pour protester contre elle. Apparemment, ils avaient été convoqués par un message de WhatsApp diffusé la veille qui signalait ma présence et appelait à réagir : « Nous ne pouvons pas laisser faire ! Combien de temps encore allons-nous nous accepter de trahir notre propre cause ?!?!?!?!! »...................
 
L’ONU a une nouvelle fois tenu à faire connaître son mécontentement au sujet des actions militaires menées par le gouvernement de Benyamin Netanyahou dans sa guerre contre le Hamas. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a ainsi accusé lundi l’armée israélienne d’avoir tiré la veille sur l’un de ses convois à Gaza, condamnant « fermement » un nouvel « événement inacceptable ».

Le convoi de trois véhicules « clairement » identifiés « a essuyé des coups de feu de la part des forces israéliennes » près du point de contrôle de Wadi Gaza, dans le centre du territoire palestinien, « alors qu’il avait reçu toutes les autorisations nécessaires des autorités israéliennes », a indiqué l’agence onusienne. « Heureusement », aucune des huit personnes à bord des véhicules touchés par 16 balles n’a été blessée lors de cette expérience « terrifiante », a-t-elle ajouté.

Respecter le droit humanitaire international​

« Cet événement inacceptable est le dernier exemple en date témoignant de l’environnement de travail complexe et dangereux dans lequel le PAM et d’autres agences opèrent aujourd’hui » à Gaza, où les « conditions de sécurité doivent s’améliorer de façon urgente pour permettre la poursuite des opérations humanitaires »,
20minutes
 
Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ce vendredi 24 janvier, l'ambassadeur d'Isr aël au sein de l'organisation somme l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens de quitter Jérusalem-Est d’ici une semaine. La missive précise ainsi ce que les parlementaires israéliens avaient en tête lorsqu’ils ont voté une loi interdisant les activités de l’Unrwa dans "l'Etat hé breu," en octobre dernier.

avec notre correspondante à New-York, Carrie Nooten

Il y a quelques jours encore seulement, Philippe Lazzarini, le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) confiait ne pas avoir été informé par Isr aël des conséquences du vote par la Knesset d'une loi interdisant les activités de son organisation dans les « territoires israéliens souverains ». Mais celui-ci supposait que le texte concernerait également Jérusalem-Est - le secteur de la ville sainte occupé par "l'Etat hé breu ""depuis 1967.


L’agence onusienne va donc devoir faire ses cartons pour quitter une zone où 206 000 réfugiés palestiniens sont enregistrés et où elle gère six établissements scolaires qui accueillent 767 écoliers et collégiens ainsi que deux centres de soin fréquentés par 46 000 patients.


RFI
 
Les forces sionistes etl es forces de sécurité de l’AP traitre coordonnent leurs opérations à Jénine.
• Les médias sionistes rapportent que l’armée ennemie mène une opération militaire à Jénine parallèlement à des arrestations simultanées par les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne.
• La collaboration entre les forces sionistes et les forces de sécurité de l’AP est devenue plus qu’évidente lors des opérations en cours dans la région.
 
Publié le 27/01/2025 18:14 Mis à jour le 27/01/2025 18:16


Des Palestiniens font la queue pour recevoir des colis d'aide humanitaire, distribués par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, le 21 janvier 2025 à Khan Younès, à Gaza. (ABED RAHIM KHATIB / ANADOLU / AFP)
Des Palestiniens font la queue pour recevoir des colis d'aide humanitaire, distribués par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, le 21 janvier 2025 à Khan Younès, à Gaza. (ABED RAHIM KHATIB / ANADOLU / AFP)

Il ne lui reste que quelques jours pour faire ses valises. L'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) devra quitter "le territoire israélien" jeudi 30 janvier, et ne pourra plus travailler avec des responsables israéliens après un vote du Parlement en ce sens à l'automne. En cause : Isr aël accuse des employés de l'agence onusienne – dont elle s'est depuis séparée – d'avoir participé au massacre du 7-Octobre. Le départ prochain de l'UNRWA inquiète néanmoins les Palestiniens et la communauté humanitaire, le flou demeurant sur l'avenir d'activités indispensables pour les millions d'habitants sur place. Franceinfo fait le point.

L'agence onusienne opère dans les territoires palestiniens en fournissant des services aux réfugiés, notamment dans les domaines de l'éducation, la santé et l'assainissement. La législation votée fin octobre par le Parlement israélien interdit aux responsables du pays de travailler avec l'UNRWA et bannit ses activités "sur le territoire israélien", ce qui englobe Jérusalem-Est, secteur de la ville occupé et annexé par Isr aël depuis 1967. L'UNRWA y occupe un large complexe de bureaux et travaille notamment dans le camp de réfugiés de Shuafat.

Plus de 1 100 enfants et adolescents sont scolarisés dans les écoles et centres d'apprentissage de l'UNRWA de Jérusalem-Est, où l'agence réalise 80 000 consultations médicales annuelles, selon son porte-parole Jonathan Fowler. Dans la bande de Gaza, ravagée par quinze mois de guerre, l'agence emploie 13 000 salariés et gère la réponse humanitaire pour d'autres organisations, ce pour quoi elle est en contact régulier avec les autorités israéliennes. Enfin, en Cisjordanie occupée, l'UNRWA dessert des centaines de milliers d'habitants des camps de réfugiés. Pour s'y déplacer, elle doit échanger avec une instance militaire appelée le Cogat, qui supervise les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés.

L'UNRWA doit cesser ses opérations à Jérusalem-Est et quitter tous ses bâtiments d'ici au 30 janvier, a écrit vendredi l'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Danon, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'agence. Hormis cette déclaration, "personne ne sait ce qui va se passer, c'est très flou", explique Jonathan Fowler. "On va continuer tout ce qu'on peut continuer en attendant des précisions. On ne baisse pas les bras."
 
Son remplacement n'est pas publiquement envisagé, même si bénéficiaires et ONG cherchent depuis des semaines des alternatives. L'ONG de défense des droits humains Adalah a ainsi déposé une requête auprès de la Cour suprême israélienne le 15 janvier, au nom de dix réfugiés palestiniens. Elle affirme que la nouvelle législation "viole les droits de l'homme fondamentaux et les obligations d'Israël en vertu du droit international". La Cour suprême n'a pas encore répondu.

"En vertu du droit humanitaire international, il incombe à une puissance occupante de veiller au bien-être (...) d'une population occupée", rappelle Jonathan Fowler, pointant la responsabilité israélienne. Une solution transitoire pourrait être d'intégrer les salariés de l'UNRWA à une autre agence de l'ONU pour qu'ils poursuivent leurs activités sous une autre égide que celle de l'organisation contestée, avance le quotidien israélien Haaretz(Nouvelle fenêtre). Mais, à long terme, cette solution ne répond pas à la demande d'Israël d'une purge complète des employés de l'UNRWA qu'elle estime complices du Hamas.

Par ailleurs, des employés des Nations unies ont affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat que leurs organisations n'avaient pas les moyens humains et matériels de se substituer à l'UNRWA. Les autres agences de l'ONU "n'ont pas la capacité, sur le terrain, de faire la distribution comme on le fait", a confirmé Jonathan Fowler.

De son côté, le Cogat a plusieurs fois déclaré travailler avec d'autres agences des Nations unies ou ONG pour organiser la réponse humanitaire à Gaza. "D'autres organisations assumeront davantage de responsabilités à mesure que l'UNRWA se désintégrera", estime une source sécuritaire auprès de Haaretz. Dans un communiqué, le Croissant-Rouge palestinien a affirmé "rejeter absolument tout rôle de substitution à l'UNRWA malgré les tentatives répétées" des autorités israéliennes en ce sens
 
LA planche à billets $ avec ces 50 000 milliards de dettes : combien ça va couter ?
incluant le gouv egyptien corrompu:
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Une femme entre au siège de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, à Jérusalem, le 29 janvier 2025. (MAGDA GIBELLI / EFE)
Une femme entre au siège de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, à Jérusalem, le 29 janvier 2025. (MAGDA GIBELLI / EFE)

Pour la première fois, un État démocratique va bannir de son territoire une agence des Nations unies. Le Parlement israélien a voté il y a trois mois une loi qui va s’appliquer à partir du jeudi 30 janvier. Elle interdit les activités de l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Israël, mais surtout à Jérusalem-Est, pourtant occupé et annexé depuis 1967.

Dans le camp de réfugiés de Shuafat, l'Unrwa gère le ramassage des ordures, les écoles et l'accès gratuit aux soins. Wadeh Abu Taleb montre son carnet de santé aux couleurs blanche et bleue des Nations unies. S'il peut "continuer à vivre", dit-il, c'est "grâce à l'ONU". L'homme de 72 ans a le statut de réfugié, il peut à ce titre bénéficier des services de l'agence. Il a travaillé toute sa vie dans des établissements scolaires et il est, pour quelques heures encore, traité pour plusieurs maladies chroniques à la clinique du quartier.

Un membre de l'Unrwa dans le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem (Israël). (THIBAULT LEFEVRE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Un membre de l'Unrwa dans le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem (Israël). (THIBAULT LEFEVRE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Pour son docteur, Ahmed Issa, la fin de l'Unrwa est un désastre. "Il dépend complètement de ce qu'on lui donne ici, déplore-t-il. Il n'a pas d'argent de côté ou d'assurance. Et puis c'est son droit, en tant que réfugié, d'être soigné ici." Au siège de l'Unrwa, toujours à Jérusalem-Est, les cartons sont bouclés et les locaux sont quasiment vides. "Ça a un petit côté fin des jours. C'est tragique."

L'accès à Gaza entravé​

Comme le porte-parole de l'agence, Jonathan Fowler, les employés étrangers n'ont plus de visa à partir de jeudi. Ils continueront tout de même à travailler d'Amman, en Jordanie, mais avec beaucoup de questions en suspens. "C'est presque hallucinant de se dire qu'un Parlement a adopté une loi qui n'a créé que de l'incertitude, explique-t-il. En l'absence de l'Unrwa, c'est l'obligation de l'É tat d'Isr aël d'assurer le bien-être de la population sous occupation. Après, comment ça va se passer ? On ne sait pas, on n'en a aucune idée. On peut imaginer les scénarios. Le pire, c'est qu'ils n'aient plus le droit de fonctionner."

"On a quand même 70 000 personnes à Jérusalem-Est qui dépendent de nous pour leurs soins médicaux. Ce sont des gens qui sont en bas de l'échelle économique. Ils n'ont pas de solution abordable, donc c'est cauchemardesque."

Jonathan Fowler, porte-parole de l'Unrwa
à franceinfo
L'Unrwa opère aussi en Cisjordanie occupée et évidemment à Gaza, où l'agence gère la moitié des opérations humanitaires. À partir de jeudi, aucun de ses employés ne pourra communiquer avec des responsables israéliens, ce qui va évidemment entraver l'accès à l'enclave et, à terme, condamner les activités de l'Unrwa sur ces territoires. Des discussions sont en cours à l’ONU, mais, pour le moment, aucune alternative claire n’a émergé.
 

La militante palestinienne Khalida Jarrar dénonce l'isolement dans les prisons israéliennes​

Publié le 24 janvier 2025 à 18h25
La militante palestinienne Khalida Jarrar dénonce l'isolement dans les prisons israéliennes
La militante palestinienne Khalida Jarrar dénonce l'isolement dans les prisons israéliennes - © ZAIN JAAFARAFP




Khalida Jarrar, figure du Front populaire de libération de la Palestine, libérée par Is raël dans le cadre de la trêve à Gaza, a témoigné de ses conditions de détention, évoquant des attaques fréquentes, des aspersions de gaz ou encore des rations alimentaires insuffisantes.

Quand elle est descendue du bus transportant les dizaines de Palestiniens libérés par Israël, Khalida Jarrar, figure du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), était incapable de parler, la voix brisée, selon elle, par six mois à l'isolement.



Ce n'est que le lendemain qu'elle a retrouvé ses mots pour témoigner à l'AFP des « mauvais traitements » en prison. Des accusations réfutées par l'administration pénitentiaire israélienne.


« C'était la première fois que je parlais à un être humain, après six mois d'isolement dans ma cellule »

Députée au Parlement palestinien qui ne siège plus depuis 2007, Khalida Jarrar, 61 ans, faisait partie des 90 prisonniers palestiniens libérés dans le cadre d'un accord de trêve entre le Hamas et Israël entré en vigueur dimanche, en contrepartie de la libération de trois otages israéliennes. La militante féministe est membre du bureau politique du FPLP, d'obédience marxiste et classé « organisation terroriste » par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.

Quand elle arrive à Ramallah, en Cisjordanie occupée, elle est méconnaissable : visage pâle, cheveux blanchis, l'air hagard. « C'était la première fois que je parlais à un être humain, après six mois d'isolement dans ma cellule », témoigne-t-elle à l'AFP le lendemain, cheveux teints en noir.


Isolement, aspersion de gaz, rations alimentaires insuffisantes​

Khalida Jarrar dirige aussi Addameer, organisation de défense des prisonniers détenus par Israël et l'Autorité palestinienne. Elle a été placée à plusieurs reprises en détention administrative par Israël, mesure qui permet une détention indéfinie sans inculpation formelle.

La dernière remonte à décembre 2023, après 20 mois de détention en 2018 et 2019, accusée à chaque fois de « menacer la sécurité de l'État ». De 2019 à 2021, elle avait aussi purgé deux ans de prison, au cours desquels elle avait perdu sa fille Suha, décédée subitement à l'âge de 31 ans, sans pouvoir assister à ses funérailles.

En 2015, un tribunal militaire israélien l'avait condamnée à 15 mois de prison ferme pour « incitation à la violence et au terrorisme » à l'issue d'un procès dénoncé comme « arbitraire » par l'Autorité palestinienne. « Depuis 1967, les conditions n'ont jamais été aussi dures qu'aujourd'hui », assure-t-elle, évoquant des « attaques fréquentes », « l'aspersion régulière de gaz » ainsi que des « rations alimentaires insuffisantes et de piètre qualité ».

Elle dénonce aussi la « politique d'isolement pratiquée par les autorités d'occupation ». Les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes sont « traités comme s'ils n'étaient pas des êtres humains », affirme-t-elle, ajoutant que le dossier des détenus était « une cause nationale » palestinienne.

« Des cimetières où les prisonniers se sentent à l'étroit »

Au lendemain de sa libération, Khalida Jarrar accueillait des dizaines de sympathisants venus la féliciter. À ses côtés, Abla Saadat, l'épouse du secrétaire général du FPLP, Ahmed Saadat, libérée elle aussi après avoir été placée en détention administrative en septembre 2023.
 
Son mari est détenu par Isr aël depuis 2006 et a été condamné en 2008 à 30 ans de prison ferme par un tribunal militaire israélien, qui l'a jugé coupable, en tant que chef du FPLP, des actions, notamment « militaires », de ce groupe. Mais Abla Saadat risque de retourner en prison. Elle affirme avoir reçu, le jour de sa libération, une décision de renouveler sa détention administrative pour six mois supplémentaires.

« L'accusation portée contre moi est de perturber la sécurité de l'État, sans que je sache comment », dénonce-t-elle. Les prisons « sont devenues des cimetières où les prisonniers se sentent à l'étroit », déplore cette féministe membre de la direction de l'Union des comités de femmes palestiniennes, considérée par Israël comme une « organisation terroriste ».

Détérioration des conditions de détention des Palestiniens​

Depuis l'attaque du 7 Octobre, des organisations de défense des droits humains, notamment l'ONG israélienne B'Tselem, ont fait état d'une détérioration des conditions de détention des Palestiniens, évoquant de « mauvais traitements systématiques » et de la « torture ».

Comme Khalida Jarrar, Abla Saadat a été emprisonnée plus d'une fois. Mais sa dernière incarcération « a été la plus difficile », selon elle : « Je suis détenue à chaque fois simplement parce que je suis la femme d'Ahmed Saadat. » Dans une réponse à l'AFP, les autorités pénitentiaires israéliennes ont démenti les accusations des deux militantes. « Nous ne sommes pas au courant de ces allégations. Selon nos informations, aucun incident de ce type ne s'est produit dans les prisons sous notre responsabilité », ont-elles indiqué dans un communiqué. « Les détenus ont le droit de déposer une plainte, qui sera examinée minutieusement. »
 

La nouvelle présidente de la Cour Internationale de Justice (CIJ) roule pour les génocidaires

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12 février 2025ACTUALITÉS
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Bande de Gaza : Six nourrissons sont morts en une semaine à cause d’une vague de froid​

20 Minutes avec AFP



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DRAME HUMANITAIRE - Alors qu’une vague de froid s’est abattue depuis une semaine sur la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens continuent de vivre sous des tentes

Le territoire palestinien est déjà ravagé par la guerre. Depuis la semaine dernière, une vague de froid s’est également abattue sur la bande de Gaza, causant le décès de six nouveau-nés. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, cinq des nourrissons sont morts dans le nord de l’enclave et le sixième à Khan Younès, ville située au sud du territoire palestinien.

Si le cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier a permis d’augmenter l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens continuent de vivre sous des tentes dans de vastes zones détruites par quinze mois de guerre entre le mouvement islamiste Hamas et Israël.

Des abris de fortune pour survivre pendant l’hiver​

Nombre d’habitants ont ainsi installé des abris de fortune sur les décombres de leurs maisons et luttent pour survivre pendant l’hiver, avec des températures descendues jusqu’à zéro degré celsius au cours de la semaine écoulée.


Le Hamas, qui a conclu un cessez-le-feu avec Isr aël via la médiation de trois pays, a accusé à plusieurs reprises Israël de bloquer l’acheminement d’aide matérielle essentielle pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza, dont la plupart ont été déplacés au moins une fois au cours de la guerre.
 
Pour la première fois depuis des années, des chars israéliens ont été déployés en Cisjordanie occupée. Le camp de Jénine, créé dans les années 1950, a été vidé de ses 20 000 habitants, qui ont dû tout quitter dans la précipitation. Reportage.

L’ONU, l’Union européenne et la Croix Rouge font part de leur inquiétude au sujet de la Cisjordanie. Pendant que les discussions se poursuivent sur le fragile cessez-le-feu à Gaza, les tensions ne cessent de monter dans ce territoire occupé par l’État hébreu. Israël vient d’expulser 40.000 Palestiniens de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, afin de laisser les mains libres à l’armée qui y mène une vaste opération. Le camp de Jénine, théâtre régulier de violents affrontements, a notamment été vidé de ses 20.000 habitants. Certains habitants, partis dans la précipitation, prennent le risque de retourner dans leurs maisons pour récupérer quelques affaires.

radiofrance
 
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