Depuis plusieurs semaines, l’Association marocaine des droits humains créé la polémique. Soutenue par les laïcs, l’AMDH demande l’abolition d’un article du code pénal condamnant toute relation sexuelle en dehors du mariage entre deux personnes adultes d’un mois à un an de prison.
Ajib.fr | Publié le 13 juillet 2012 par AJIB.fr
Depuis plusieurs semaines, l’Association marocaine des droits humains créé la polémique. Soutenue par les laïcs, l’AMDH demande l’abolition d’un article du code pénal condamnant toute relation sexuelle en dehors du mariage entre deux personnes adultes d’un mois à un an de prison.
Ces associations qui souhaitent autoriser la fornication
C’est lors d’une table ronde tenue le 9 juin à Rabbat sous le thème des libertés et du rôle du mouvement des droits humains au Maroc que l’association a lancé son appel. A sa tête, Khadija Ryadi souhaite la dépénalisation des relations sexuelles hors mariage et de l’avortement. Elle souhaite que la loi pénalisant d’un mois à un an les relations sexuelles hors mariage entre deux adultes soit abolie.Cet appel est soutenu par les socialistes marocains ainsi que des journalistes dont Elmokhtar Laghziou qui a récemment fait parler de lui. Selon le quotidien Au Fait Maroc, il aurait déclaré être « favorable aux libertés individuelles, notamment sexuelles, y compris lorsqu’il s’agit de sa mère et de sa sœur ». Des propos très largement contestés par l’Imam Abdullah Nahary officiant à Oujda.
Fermeté du gouvernementLe gouvernement, plusieurs fois interpellé par les socialistes et l’association marocaine des droits humains reste ferme et attaché au principe de chasteté. Moukri Abouzeid ancien député aujourd’hui membre dirigeant du PJD a déclaré sur le sujet :
“Tout acte sexuel en dehors du mariage est considéré comme un acte de débauche, un crime. (…

Ces philosophies permissives qui sont nées en Europe ont-elle amélioré les relations sociales et familiales dans ce continent? Je ne le pense pas.”
Lundi à l’occasion de la session des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid a rejeté l’appel lancé par les promoteurs de la fornication et a indiqué la volonté du gouvernement de maintenir l’article 490 du code pénal criminalisant toute relation sexuelle entre homme et femme en dehors du mariage. Il a indiqué :
« Nous n’acceptons pas la dépénalisation des relations sexuelles consentantes hors mariage, pour les personnes majeures, du fait qu’il s’agit de débauche qui attente aux principes de l’ordre public marocain, dont la religion constitue l’un des fondements. »
La polémique est donc close pour le gouvernement Benkirane, une décision qui irritera certainement les promoteurs de la liberté sexuelle, de la débauche et du vice.
http://www.ajib.fr/2012/07/maroc-polemique/