Le marketing politique tente d'imposer en France, par tous les moyens de séduction, la discrimination positive, au moment même où les juristes américains en démontent les effets pervers. Faut-il rappeler que cette politique sélective, née aux Etats-Unis dans les années 1960, prévoit un traitement préférentiel pour les minorités ethniques en matière de travail, d'éducation et de passation des marchés publics ?
L'affirmative action avait pour principal objectif de décommunautariser la société américaine à une époque charnière où les luttes contre les discriminations et le mouvement pour les droits civiques atteignaient leur apogée. Force est de constater que, dans ce pays communautariste, l'appartenance ethnique n'est que l'alibi subjectif aux inégalités sociales qui provoquent et renforcent, en retour, le repli identitaire.
La discrimination positive, elle-même discriminatoire par définition, a abouti au résultat contraire du but recherché. Elle a déclenché un nouveau phénomène de stigmatisation à l'encontre de ses bénéficiaires, accusés d'accéder à des postes en vue sans compétences et sans qualifications. Elle a également dévalorisé les diplômes obtenus dans son cadre.
La France n'est pas et ne sera jamais un pays communautariste. Son histoire, ses traditions, ses garde-fous institutionnels l'en préservent. Sa résistance à l'introduction de l'affirmative action se poursuivra. Il n'est pas anodin que la Cour européenne de justice, dans son arrêté du 17 octobre 1995, ait jugé la discrimination positive comme une discrimination à rebours. La Constitution établit, dans son article premier, l'égalité absolue de tous les citoyens en dehors de toute distinction.
Le sarkozysme justifie la discrimination positive par la nécessité de rétablir l'égalité des chances, une formule creuse qui ne signifie rien concrètement. L'égalité se juge à l'arrivée et non au départ.
Le Conseil constitutionnel s'est opposé, à plusieurs reprises, à toute différenciation sur des critères interdits par la loi fondamentale. Les solutions technocratiques des zones urbaines sensibles (ZUS) et des zones d'éducation prioritaires (ZEP) n'ont eu pour effet que le renforcement du cloisonnement socio-urbain et le confinement territorial de l'échec scolaire. La société française a besoin non point de paternalisme, mais de "fraternalisme", comme l'avait formulé Aimé Césaire.
Suite à lire en cliquant sur le lien en source.
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Faouzi Lamdaoui, ancien secrétaire national à l'égalité du Parti socialiste, vice-président de l'agglomération d'Argenteuil-Bezons Article paru dans l'édition du 07.01.11
Source : http://www.lemonde.fr/idees/article...-la-discrimination-positive_1461844_3232.html
L'affirmative action avait pour principal objectif de décommunautariser la société américaine à une époque charnière où les luttes contre les discriminations et le mouvement pour les droits civiques atteignaient leur apogée. Force est de constater que, dans ce pays communautariste, l'appartenance ethnique n'est que l'alibi subjectif aux inégalités sociales qui provoquent et renforcent, en retour, le repli identitaire.
La discrimination positive, elle-même discriminatoire par définition, a abouti au résultat contraire du but recherché. Elle a déclenché un nouveau phénomène de stigmatisation à l'encontre de ses bénéficiaires, accusés d'accéder à des postes en vue sans compétences et sans qualifications. Elle a également dévalorisé les diplômes obtenus dans son cadre.
La France n'est pas et ne sera jamais un pays communautariste. Son histoire, ses traditions, ses garde-fous institutionnels l'en préservent. Sa résistance à l'introduction de l'affirmative action se poursuivra. Il n'est pas anodin que la Cour européenne de justice, dans son arrêté du 17 octobre 1995, ait jugé la discrimination positive comme une discrimination à rebours. La Constitution établit, dans son article premier, l'égalité absolue de tous les citoyens en dehors de toute distinction.
Le sarkozysme justifie la discrimination positive par la nécessité de rétablir l'égalité des chances, une formule creuse qui ne signifie rien concrètement. L'égalité se juge à l'arrivée et non au départ.
Le Conseil constitutionnel s'est opposé, à plusieurs reprises, à toute différenciation sur des critères interdits par la loi fondamentale. Les solutions technocratiques des zones urbaines sensibles (ZUS) et des zones d'éducation prioritaires (ZEP) n'ont eu pour effet que le renforcement du cloisonnement socio-urbain et le confinement territorial de l'échec scolaire. La société française a besoin non point de paternalisme, mais de "fraternalisme", comme l'avait formulé Aimé Césaire.
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Faouzi Lamdaoui, ancien secrétaire national à l'égalité du Parti socialiste, vice-président de l'agglomération d'Argenteuil-Bezons Article paru dans l'édition du 07.01.11
Source : http://www.lemonde.fr/idees/article...-la-discrimination-positive_1461844_3232.html