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Est-ce que tu arrives à comprendre la dernière phrase (au profond de son sens): lawlah makan 3arch wa la korsi ?

Cela m’avait également intrigué la première fois. J’avais interprété cette phrase en me basant sur une explication métaphorique : sans le Prophète Mohammed saws, nous n’aurions pas été mis sur le chemin de la connaissance divine, y compris celle du 3arsh (Trône) et du Koursi (Siège). Cette explication tient la route, car elle met l’accent sur le rôle du Prophète en tant que guide vers la compréhension de la réalité divine.

En poussant la recherche un peu plus loin, et sachant que ce poème a été écrit par Abderrahman el Majdoub, un érudit soufi, mon interprétation semble être une vision plus conservatrice. En effet, dans la théologie soufie, et selon certains hadiths (dont l’authenticité est débattue), il est dit que le Prophète Mohammed saws fut la première création d’Allah, et que le reste de la création n’a eu lieu qu’après lui. Cela sous-entend que l’univers, dans son existence même, aurait été conditionné par la présence du Prophète.

Cette conception repose sur l’idée du Nour Mohammadi (la lumière prophétique), considérée comme la source primordiale de toute création. C’est une vision qui établit une hiérarchie cosmique où le Prophète saws occupe une place centrale. Cette croyance ne fait pas l'unanimité. Dans les écoles théologiques orthodoxes, on adhère plutôt à l’idée que la création s’est déroulée indépendamment d’un éventuel conditionnement lié au Prophète, et que tout a été créé par la volonté d’Allah seule, sans médiation d’une quelconque entité préexistante.


Donc pour résumer tout cela. On peut expliquer la phrase "lawla sidna Mohammed, ma kan 3arsh wa la koursi" de deux manières :

1) Métaphorique : Le prophète saws est celui qui nous a guidés vers la connaissance divine, y compris celle du Trône et du Siège
2) Mystique/soufi : Sans le prophète saws, rien n'aurait été créé, y compris le Trône et le Siège.
 
Dernière édition:
Cela m’avait également intrigué la première fois. J’avais interprété cette phrase en me basant sur une explication métaphorique : sans le Prophète Mohammed saws, nous n’aurions pas été mis sur le chemin de la connaissance divine, y compris celle du 3arsh (Trône) et du Koursi (Siège). Cette explication tient la route, car elle met l’accent sur le rôle du Prophète en tant que guide vers la compréhension de la réalité divine.

En poussant la recherche un peu plus loin, et sachant que ce poème a été écrit par Abderrahman el Majdoub, un érudit soufi, mon interprétation semble être une vision plus conservatrice. En effet, dans la théologie soufie, et selon certains hadiths (dont l’authenticité est débattue), il est dit que le Prophète Mohammed saws fut la première création d’Allah, et que le reste de la création n’a eu lieu qu’après lui. Cela sous-entend que l’univers, dans son existence même, aurait été conditionné par la présence du Prophète.

Cette conception repose sur l’idée du Nour Mohammadi (la lumière prophétique), considérée comme la source primordiale de toute création. C’est une vision qui établit une hiérarchie cosmique où le Prophète saws occupe une place centrale. Cette croyance ne fait pas l'unanimité. Dans les écoles théologiques orthodoxes, on adhère plutôt à l’idée que la création s’est déroulée indépendamment d’un éventuel conditionnement lié au Prophète, et que tout a été créé par la volonté d’Allah seule, sans médiation d’une quelconque entité préexistante.


Donc pour résumer tout cela. On peut expliquer la phrase "lawla sidna Mohammed, ma kan 3arsh wa la koursi" de deux manières :

1) Métaphorique : Le prophète saws est celui qui nous a guidés vers la connaissance divine, y compris celle du Trône et du Siège
2) Mystique/soufi : Sans le prophète saws, rien n'aurait été créé, y compris le Trône et le Siège.
jazaka Allah khayrak wa kattar min amtalik !

A mon avis, tant qu'on parle du chant Sufi de zawiya elboutchichiya, il est plus logique de s'approcher du deuxième sens plus que le premier.
Je ne sais pas si tu t'es jamais aventuré à comprendre un peu le soufisme (zawaya f l maghreb), ils ont plutôt des notions complexes que l'homme ordinaire trouvera des difficultés à appréhender.
Pour revenir à ma question, je te laisse un hadith d'abou houraira à considérer avec attention ou précaution.

وروى الحمويني بإسناده عن أبي هريرة عن النبي صلّى الله عليه وآله وسلّم أنّه قال: «لمّا خلق الله تعالى آدم أبا البشر ونفخ فيه من روحه التفت آدم يمنة العرش، فإذا في النور خمسة أشباح سجّداً وركّعاً، قال آدم: يا رب هل خلقت أحداً من طين قبلي؟ قال: لا يا آدم قال: فمن هؤلاء الخمسة الأشباح الذين أراهم في هيئتي وصورتي؟ قال: هؤلاء خمسة من ولدك، لولاهم ما خلقتك، هؤلاء خمسة شققت لهم خمسة اسماء من اسمائي، لولاهم ما خلقت الجنة ولا النار ولا العرش ولا الكرسي ولا السماء ولا الأرض ولا الملائكة ولا الإنس ولا الجنّ، فأنا المحمود وهذا محمّد، وأنا العالي وهذا عليّ، وأنا الفاطر وهذه فاطمة وأنا الإحسان وهذا الحسن وأنا المحسن وهذا الحسين، آليت بعزتي أنه لا يأتيني أحد بمثقال ذرّة من خردل من بغض أحدهم إلا أدخلته ناري ولا اُبالي، يا آدم هؤلاء صفوتي من خلقي بهم اُنجي وبهم أهلك، فإذا كان لك إليّ حاجة فبهؤلاء توسل، فقال النبي صلّى الله عليه وآله وسلّم: نحن سفينة النجاة من تعلّق بها نجا ومن حاد عنها هلك، فمن كان له إلى الله حاجة فليسأل بنا أهل البيت»
 
jazaka Allah khayrak wa kattar min amtalik !

A mon avis, tant qu'on parle du chant Sufi de zawiya elboutchichiya, il est plus logique de s'approcher du deuxième sens plus que le premier.
Je ne sais pas si tu t'es jamais aventuré à comprendre un peu le soufisme (zawaya f l maghreb), ils ont plutôt des notions complexes que l'homme ordinaire trouvera des difficultés à appréhender.
Pour revenir à ma question, je te laisse un hadith d'abou houraira à considérer avec attention ou précaution.

وروى الحمويني بإسناده عن أبي هريرة عن النبي صلّى الله عليه وآله وسلّم أنّه قال: «لمّا خلق الله تعالى آدم أبا البشر ونفخ فيه من روحه التفت آدم يمنة العرش، فإذا في النور خمسة أشباح سجّداً وركّعاً، قال آدم: يا رب هل خلقت أحداً من طين قبلي؟ قال: لا يا آدم قال: فمن هؤلاء الخمسة الأشباح الذين أراهم في هيئتي وصورتي؟ قال: هؤلاء خمسة من ولدك، لولاهم ما خلقتك، هؤلاء خمسة شققت لهم خمسة اسماء من اسمائي، لولاهم ما خلقت الجنة ولا النار ولا العرش ولا الكرسي ولا السماء ولا الأرض ولا الملائكة ولا الإنس ولا الجنّ، فأنا المحمود وهذا محمّد، وأنا العالي وهذا عليّ، وأنا الفاطر وهذه فاطمة وأنا الإحسان وهذا الحسن وأنا المحسن وهذا الحسين، آليت بعزتي أنه لا يأتيني أحد بمثقال ذرّة من خردل من بغض أحدهم إلا أدخلته ناري ولا اُبالي، يا آدم هؤلاء صفوتي من خلقي بهم اُنجي وبهم أهلك، فإذا كان لك إليّ حاجة فبهؤلاء توسل، فقال النبي صلّى الله عليه وآله وسلّم: نحن سفينة النجاة من تعلّق بها نجا ومن حاد عنها هلك، فمن كان له إلى الله حاجة فليسأل بنا أهل البيت»


وانت من اهل الجزاء. بارك الله فيك


Effectivement, c'est plus logique de s'orienter vers la deuxième lecture mystique. Par précaution, j’ai donné cette première lecture pour offrir au chant/poème un sens plus polyvalent et consensuel. J’aime laisser à l’auditeur la liberté de vivre l’expérience selon son propre ressenti, sans forcément s’aligner sur l’intention de l’auteur. Une approche qui rejoint la philosophie de l’art.

L’amour divin et certains concepts soufis ne peuvent être réellement saisis que par ceux qui s’y sont immergés. Il ne suffit pas de les comprendre intellectuellement, il faut les vivre pour en percevoir la profondeur. Comme le dit Abderrahman Al Majdoub :

أَهْلْ المْحَبَّة قَالُولِي
وْإِذَا بْلَاكْ الله بِيهَا
رَاهْ مْقَامْهَا عَالِي غَالِي
أَهْلْ الكْتُبْ حَارُو فِيهَ

Les initiés de l'amour divin m'ont dit
Si Allah t'éprouve par cet amour
Sache que son rang est élevé et précieux
Et les érudits en sont restés perplexes


Ce passage illustre bien le fait que la "maḥabba" (l'amour spirituel) est une réalité qui dépasse l'entendement purement rationnel. Ceux qui ne sont pas plongés dans cette expérience peuvent avoir du mal à la saisir.

L’expérience soufie demande un prix : un dépassement de soi, un certain fanā' (anéantissement du moi). Ce détachement peut sembler déroutant à ceux qui regardent de l’extérieur. D’où cette idée que celui qui ne s’y est pas noyé ne peut en saisir la nature. On peut lire/entendre plus loin :

غَيّْبْتْ نَظْرِي فِي نَظْره
وْفْنِيتْ عَنْ كُلّْ فَانِي

J’ai plongé mon regard dans le sien
Et je me suis détaché de tout ce qui est éphémère


A partir de là, deux voies se dessinent : celle du Majdoub, qui atteint cet état seul parfois dans une ivresse divine qui peut sembler incontrôlée, et celle du Mourid, qui y accède sous la guidance d’un cheikh. Cette dernière est plus structurée et sécurisée, car le cheikh agit comme un miroir vivant, un repère qui permet au disciple d’avancer sans se perdre... On retrouve cette idée dans la chanson "Sultan fi hadratna", où la présence du maître devient la porte d’entrée à ces états spirituels. Pour certains, le cheikh est un simple guide, mais pour ceux qui sont dedans, il est la clé d’une transmission vivante.




قصيدة الشاعر الاندلسي الصوفي ابو الحسن الششتري





PS : D'un point de vue sunnite, j’ai quelques réserves sur l’authenticité du hadith que tu as partagé. Il semble plutôt d’origine chiite, vu l’importance qu’il accorde à Fatima, Ali, Hassan et Hussein.

PS 2 : Je fais un petit hors-sujet, mais regarde les paroles du poème d’Abou Al-Hassan Al-Shushtari. Elles sont en darija marocain, ce qui est assez intéressant pour un poète andalou de son époque. Pourtant, dans une logique d’appropriation culturelle, certains intellectuels du Moyen-Orient préfèrent ignorer délibérément cette particularité.
 
Dernière édition:
وانت من اهل الجزاء. بارك الله فيك


Effectivement, c'est plus logique de s'orienter vers la deuxième lecture mystique. Par précaution, j’ai donné cette première lecture pour offrir au chant/poème un sens plus polyvalent et consensuel. J’aime laisser à l’auditeur la liberté de vivre l’expérience selon son propre ressenti, sans forcément s’aligner sur l’intention de l’auteur. Une approche qui rejoint la philosophie de l’art.
et t'as toutes les raisons de le faire. Chacun son interprétation, chacun son rythme .
L’amour divin et certains concepts soufis ne peuvent être réellement saisis que par ceux qui s’y sont immergés. Il ne suffit pas de les comprendre intellectuellement, il faut les vivre pour en percevoir la profondeur. Comme le dit Abderrahman Al Majdoub :

أَهْلْ المْحَبَّة قَالُولِي
وْإِذَا بْلَاكْ الله بِيهَا
رَاهْ مْقَامْهَا عَالِي غَالِي
أَهْلْ الكْتُبْ حَارُو فِيهَ

Les initiés de l'amour divin m'ont dit
Si Allah t'éprouve par cet amour
Sache que son rang est élevé et précieux
Et les érudits en sont restés perplexes


Ce passage illustre bien le fait que la "maḥabba" (l'amour spirituel) est une réalité qui dépasse l'entendement purement rationnel. Ceux qui ne sont pas plongés dans cette expérience peuvent avoir du mal à la saisir.

L’expérience soufie demande un prix : un dépassement de soi, un certain fanā' (anéantissement du moi). Ce détachement peut sembler déroutant à ceux qui regardent de l’extérieur. D’où cette idée que celui qui ne s’y est pas noyé ne peut en saisir la nature. On peut lire/entendre plus loin :

غَيّْبْتْ نَظْرِي فِي نَظْره
وْفْنِيتْ عَنْ كُلّْ فَانِي

J’ai plongé mon regard dans le sien
Et je me suis détaché de tout ce qui est éphémère
Je pense que l'amour divin a des niveaux () le savoir religieux aussi. Donc si je suis dans un niveau primaire, je suis dans l'incapacité à goûter (comme disait mon oncle) L'amour divin أن تتذوق حلاوة التعبد .
Le détachement total n'est pas donné à tout le monde ! il faut énormément de dévotion et d'amour d'Allah pour y parvenir!
Je reste admirateur des gens li waslo l ma9amat l3olia.

A partir de là, deux voies se dessinent : celle du Majdoub, qui atteint cet état seul parfois dans une ivresse divine qui peut sembler incontrôlée, et celle du Mourid, qui y accède sous la guidance d’un cheikh. Cette dernière est plus structurée et sécurisée, car le cheikh agit comme un miroir vivant, un repère qui permet au disciple d’avancer sans se perdre... On retrouve cette idée dans la chanson "Sultan fi hadratna", où la présence du maître devient la porte d’entrée à ces états spirituels. Pour certains, le cheikh est un simple guide, mais pour ceux qui sont dedans, il est la clé d’une transmission vivante.
Pour cette deuxième voie, ça me rappelle ce que m'a dit une amie mauricienne bien qu'elle était sunniste, elle avait un guide spirituel depuis qu'elle a décidé de devenir musulmane qui l'aide dans beaucoup de ses décisions. Alors que je trouve l'idée étrange !


قصيدة الشاعر الاندلسي الصوفي ابو الحسن الششتري





PS : D'un point de vue sunnite, j’ai quelques réserves sur l’authenticité du hadith que tu as partagé. Il semble plutôt d’origine chiite, vu l’importance qu’il accorde à Fatima, Ali, Hassan et Hussein.

PS 2 : Je fais un petit hors-sujet, mais regarde les paroles du poème d’Abou Al-Hassan Al-Shushtari. Elles sont en darija marocain, ce qui est assez intéressant pour un poète andalou de son époque. Pourtant, dans une logique d’appropriation culturelle, certains intellectuels du Moyen-Orient préfèrent ignorer délibérément cette particularité.
PS 1 : J'ai fait une petite recherche sur deux mots clés "lawla" et "3arch" , j'ai trouvé que ce "hadith" explique un peu le sens du chant mais bien sûr il faut le prendre avec précaution.

PS 2 : chokran 3ala lpartage, c'est la première fois que j'entends ce poème. Comment ça ? (tu parles de la particularité du soufisme marocain?)
 
et t'as toutes les raisons de le faire. Chacun son interprétation, chacun son rythme .

Je pense que l'amour divin a des niveaux () le savoir religieux aussi. Donc si je suis dans un niveau primaire, je suis dans l'incapacité à goûter (comme disait mon oncle) L'amour divin أن تتذوق حلاوة التعبد .
Le détachement total n'est pas donné à tout le monde ! il faut énormément de dévotion et d'amour d'Allah pour y parvenir!
Je reste admirateur des gens li waslo l ma9amat l3olia.


Pour cette deuxième voie, ça me rappelle ce que m'a dit une amie mauricienne bien qu'elle était sunniste, elle avait un guide spirituel depuis qu'elle a décidé de devenir musulmane qui l'aide dans beaucoup de ses décisions. Alors que je trouve l'idée étrange !

PS 1 : J'ai fait une petite recherche sur deux mots clés "lawla" et "3arch" , j'ai trouvé que ce "hadith" explique un peu le sens du chant mais bien sûr il faut le prendre avec précaution.

PS 2 : chokran 3ala lpartage, c'est la première fois que j'entends ce poème. Comment ça ? (tu parles de la particularité du soufisme marocain?)


Oui, vu de l’extérieur, avoir un guide spirituel qui accompagne dans ses décisions peut sembler étrange, surtout si on n’est pas habitué à cette approche. Mais c’est un peu comme l’amour : tant qu’on ne l’a pas vécu, on peut toujours essayer de l’analyser, de l’intellectualiser, de le rationaliser… mais ça restera théorique.

Prends quelqu’un qui n’a jamais été éperdument amoureux. Il peut lire tous les livres de psycho sur le sujet, écouter toutes les chansons d’amour, observer les couples autour de lui… mais il ne saura jamais vraiment ce que c’est tant qu’il n’y est pas plongé. Il ne comprendra pas ce nirvana amoureux, cet état où tout fait sens d’un coup, où l’irrationnel devient logique, où ce qui semblait insensé hier devient une évidence.

C’est pareil avec l’amour divin. Tant qu’on ne s’y est pas noyé, ça paraît incompréhensible, excessif, voire absurde. D’où cette réaction classique face à ceux qui vivent cette réalité : on les traite de fous, d’illuminés, d’extrémistes ou d’innovateurs.

C’est exactement ce que décrit Abderrahman Al Majdoub dans son poème :

الناس قالت لي بدعي
وَأنا طريقي منجورة

Les gens m’ont traité d’innovateur,
Mais mon chemin est clair et évident.

Et justement, puisque tu évoques l3ibada (l'adoration), le but ultime de l’adoration est l’Iḥsan "أن تعبد الله كأنك تراه، فإن لم تكن تراه فإنه يراك/"Adore Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, Lui te voit.". C’est précisément le cœur du soufisme : ne pas simplement adorer Dieu mécaniquement, mais vivre cette proximité au point d’en avoir une perception quasi directe.

Finalement, tout dépend d’où on se place : vu de l’extérieur, ça peut paraître étrange, mais une fois dedans, il n’y a plus de question à se poser. Le poème d’Abderrahman Al Majdoub illustre bien ce paradoxe entre la perception extérieure et l’expérience intérieure du soufi/fqir.

Réponse au PS 2 : La particularité du langage local andalou. Ce n'était pas différent du dialecte marocain, mais les orientaux préfèrent omettre cette réalité et veulent nous faire croire que l’arabe littéraire dominait pendant huit siècles. Toutes les séries traitant du sujet mettent en avant une figure d'origine arabe, alors que la démographie andalouse était principalement amazighe… Bref, on s’écarte du sujet. Mais comme le poème du poète andalou est clairement en darija marocain, j’ai saisi l’occasion pour souligner la douille.


 
Oui, vu de l’extérieur, avoir un guide spirituel qui accompagne dans ses décisions peut sembler étrange, surtout si on n’est pas habitué à cette approche. Mais c’est un peu comme l’amour : tant qu’on ne l’a pas vécu, on peut toujours essayer de l’analyser, de l’intellectualiser, de le rationaliser… mais ça restera théorique.

Prends quelqu’un qui n’a jamais été éperdument amoureux. Il peut lire tous les livres de psycho sur le sujet, écouter toutes les chansons d’amour, observer les couples autour de lui… mais il ne saura jamais vraiment ce que c’est tant qu’il n’y est pas plongé. Il ne comprendra pas ce nirvana amoureux, cet état où tout fait sens d’un coup, où l’irrationnel devient logique, où ce qui semblait insensé hier devient une évidence.

C’est pareil avec l’amour divin. Tant qu’on ne s’y est pas noyé, ça paraît incompréhensible, excessif, voire absurde. D’où cette réaction classique face à ceux qui vivent cette réalité : on les traite de fous, d’illuminés, d’extrémistes ou d’innovateurs.

C’est exactement ce que décrit Abderrahman Al Majdoub dans son poème :

الناس قالت لي بدعي
وَأنا طريقي منجورة

Les gens m’ont traité d’innovateur,
Mais mon chemin est clair et évident.
En toute sincérité, ça reste encore abstrait et étrange tout cela ! le soufisme, le guide spirituel , se rapprocher de l'amour divin.
Un bon exemple celui que t'as donné! Il faut se déclic pour finalement comprendre et tant qu'on s'est pas plongé, on restera de simples spectateurs. d'un autre côté, il y a cette réticence à s'approcher de l'inconnu, de s'éloigner de ce qu'on sait.
Et justement, puisque tu évoques l3ibada (l'adoration), le but ultime de l’adoration est l’Iḥsan "أن تعبد الله كأنك تراه، فإن لم تكن تراه فإنه يراك/"Adore Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, Lui te voit.". C’est précisément le cœur du soufisme : ne pas simplement adorer Dieu mécaniquement, mais vivre cette proximité au point d’en avoir une perception quasi directe.

Finalement, tout dépend d’où on se place : vu de l’extérieur, ça peut paraître étrange, mais une fois dedans, il n’y a plus de question à se poser. Le poème d’Abderrahman Al Majdoub illustre bien ce paradoxe entre la perception extérieure et l’expérience intérieure du soufi/fqir.
C'est encore plus difficile d'atteindre le degré de l'i7san! on se challenge encore pour l'imane voire l'Islam. Arriver à ces stades pour une personne encore immature comme moi est encore tôt . ça n'empêche de vouloir s'approcher de Dieu et de l'adorer sans se conformer à quoi que ce soit.
Réponse au PS 2 : La particularité du langage local andalou. Ce n'était pas différent du dialecte marocain, mais les orientaux préfèrent omettre cette réalité et veulent nous faire croire que l’arabe littéraire dominait pendant huit siècles. Toutes les séries traitant du sujet mettent en avant une figure d'origine arabe, alors que la démographie andalouse était principalement amazighe… Bref, on s’écarte du sujet. Mais comme le poème du poète andalou est clairement en darija marocain, j’ai saisi l’occasion pour souligner la douille.


PS 2 : ça ne me dérange pas sincèrement la référence à la langue arabe puisque c'est la langue du Paradis (à ce que je sais) mais ça reste un autre sujet.
 
En toute sincérité, ça reste encore abstrait et étrange tout cela ! le soufisme, le guide spirituel , se rapprocher de l'amour divin.
Un bon exemple celui que t'as donné! Il faut se déclic pour finalement comprendre et tant qu'on s'est pas plongé, on restera de simples spectateurs. d'un autre côté, il y a cette réticence à s'approcher de l'inconnu, de s'éloigner de ce qu'on sait.

C'est encore plus difficile d'atteindre le degré de l'i7san! on se challenge encore pour l'imane voire l'Islam. Arriver à ces stades pour une personne encore immature comme moi est encore tôt . ça n'empêche de vouloir s'approcher de Dieu et de l'adorer sans se conformer à quoi que ce soit.

PS 2 : ça ne me dérange pas sincèrement la référence à la langue arabe puisque c'est la langue du Paradis (à ce que je sais) mais ça reste un autre sujet.

Je te comprends. Regarde les animes, c'est mieux. De toute façon, tu me sembles bien trop jeune pour ces conneries de vieux paumés... :D

Réponse au PS 2 : Je ne sais pas si tu vois où je veux en venir, mais je parle surtout des séries qui mettent en avant des figures arabes, reléguant les Amazighs au second plan. C’est une tendance qu’on retrouve souvent dans les productions modernes, où l’histoire est remodelée pour coller à un certain agenda politique. Pourtant, historiquement, la démographie andalouse était largement amazighe, et ça se ressent jusque dans la langue qu’ils utilisaient. C’est pour ça que voir un poète andalou s’exprimer en darija marocain n’a rien de surprenant, même si certains préfèrent l’ignorer.
 
Je te comprends. Regarde les animes, c'est mieux. De toute façon, tu me sembles bien trop jeune pour ces conneries de vieux paumés... :D

Réponse au PS 2 : Je ne sais pas si tu vois où je veux en venir, mais je parle surtout des séries qui mettent en avant des figures arabes, reléguant les Amazighs au second plan. C’est une tendance qu’on retrouve souvent dans les productions modernes, où l’histoire est remodelée pour coller à un certain agenda politique. Pourtant, historiquement, la démographie andalouse était largement amazighe, et ça se ressent jusque dans la langue qu’ils utilisaient. C’est pour ça que voir un poète andalou s’exprimer en darija marocain n’a rien de surprenant, même si certains préfèrent l’ignorer.
Le soufisme n'a pas d'âge et la maturité ne se mesure pas avec l'âge, c'est juste que je suis encore un petit chwiya immature et désorienté. Ça n'empêche pas que j'aime la religion de l'islam, Allah et Mohamed alayhi Assalam ! J'essaie de mon mieux mais pour m'approfondir dans le soufisme, j'ai besoin de conviction que c'est le bon chemin pour moi.
Sinon, tu es soufiste ou tu cherches encore ? :D

PS 2 : vu que je passe la plupart du temps sur les animes je regarde rarement les séries arabes ou les séries maghrébines donc si t'as des exemples à donner je suis preneur :cool:
Pour la question de l'origine des marocains c'est un long discours mais pour moi qu'on soit amazigh ou arabe ça ne pose aucune différence : on est tout simplement marocain et fier de l'être !
Il y avait certains lobbies qui essayaient de créer la haine entre marocains et les séparer mais vraiment est-ce que t'es sûr à 100% que t'es arabe ou au contraire amazigh ? On est le mélange de plusieurs civilisation qui ont habité la région du Maghreb que ça soit les byzantin , les asiatiques , les grecs, les cherifiens, les purement africains, etc

Sma3ti l hadi :

 
Dernière édition:
Le soufisme n'a pas d'âge et la maturité ne se mesure pas avec l'âge, c'est juste que je suis encore un petit chwiya immature et désorienté. Ça n'empêche pas que j'aime la religion de l'islam, Allah et Mohamed alayhi Assalam ! J'essaie de mon mieux mais pour m'approfondir dans le soufisme, j'ai besoin de conviction que c'est le bon chemin pour moi.
Sinon, tu es soufiste ou tu cherches encore ? :D

PS 2 : vu que je passe la plupart du temps sur les animes je regarde rarement les séries arabes ou les séries maghrébines donc si t'as des exemples à donner je suis preneur :cool:
Pour la question de l'origine des marocains c'est un long discours mais pour moi qu'on soit amazigh ou arabe ça ne pose aucune différence : on est tout simplement marocain et fier de l'être !
Il y avait certains lobbies qui essayaient de créer la haine entre marocains et les séparer mais vraiment est-ce que t'es sûr à 100% que t'es arabe ou au contraire amazigh ? On est le mélange de plusieurs civilisation qui ont habité la région du Maghreb que ça soit les byzantin , les asiatiques , les grecs, les cherifiens, les purement africains, etc

Sma3ti l hadi :


La maturité ne se mesure pas uniquement à l'âge, mais il y a une corrélation. Dans plusieurs traditions, certaines connaissances spirituelles ne sont accessibles qu’après un certain âge (la Kabbale à 40 ans, certaines branches du soufisme,...). Ça ne veut pas dire que vieillir rend automatiquement plus sage. On connaît tous des anciens restés bloqués à l’adolescence <== Je plaide coupable.

Le soufisme (comme toute quête spirituelle) commence souvent par une phase de confusion. C’est même un passage obligé. Si la vérité était servie sur un plateau dès le début, il n’y aurait pas de cheminement.

Pour les animes, tout dépend du regard qu’on y pose. Ce ne sont pas juste des dessins animés pour gosses. Enfin, tout dépend... Certains explorent des thématiques profondes, parfois spirituelles. Princess Mononoke aborde le rapport entre l’homme et la nature sous un angle quasi mystique. Le Tombeau des Lucioles est trop dur pour un gamin. One Piece, c’est de l’aventure bon enfant, mais avec des réflexions sur la liberté, la justice, l'héritage. Après, il y a toujours ceux qui voient dans les mangas des influences ésotériques ou philosophiques qui dérangent leur vision religieuse… chacun son prisme.


Réponse au PS 2 : Crois-moi, tu ne rates pas grand-chose en séries arabes made in moyen-orent. صقر قريش, par exemple, glorifie Abderrahman al Dakhil comme un grand héros arabe, avec un acteur syrien en tête d’affiche pendant que les seconds rôles sont marocains. Le message est clair. Ce n’est pas un cas isolé : plusieurs productions sont financées avec des agendas bien précis (coucou le Qatar).

Quant au "lobby amazigh", ça a surtout fait du bruit dans les années 2000-début 2010. Aujourd’hui, l’identité marocaine est bien au-delà de ces clivages ethniques. Perso, je me considère de culture arabe, mais je défends l’identité amazighe car elle fait partie intégrante du Maroc et du Maghreb. C’est une richesse longtemps mise de côté au profit d’un panarabisme rigide, souvent dicté par des intérêts extérieurs peu alignés avec notre réalité.


PS tout court :
Soufiste ou en recherche ? Disons que le soufisme est inscrit dans mon ADN. Du côté de ma mère comme de mon père, mes ancêtres étaient des fqirs affiliés à différentes zawiyas de la région. D’ailleurs, ce poème a été écrit par un ancêtre de la tribu de ma mère.




Mais tu sais, après des années à méditer sous les étoiles et à plonger dans les paroles de Jim Morrison… parfois, je me demande si je ne suis pas un vieux chamane réincarné dans un corps d’errant soufi. Peut-être qu’au fond, tout ça n’est qu’une même danse mystique : entre le dhikr et la transe, entre les dunes et le canyon, entre le silence intérieur et le cri du Lizard King.

Allez, place au chant. Ressens-le, laisse-le t’emporter… et peut-être, qui sait, que tu verras aussi les ombres danser.


 
La maturité .. Je plaide coupable.

Le soufisme (comme toute quête spirituelle) commence souvent par une phase de confusion. C’est même un passage obligé. Si la vérité était servie sur un plateau dès le début, il n’y aurait pas de cheminement.
J'acquiesce, même lwa7y kaynzal f les environs des 40 ans donc oui on acquiert de la sagesse avec l'expérience.
Pour le soufisme, il fait partie intégrante de l'histoire du Maroc, on ne peut nier son influence sur plusieurs périodes où il a pu soutenir les hommes marquants et vis versa (j'avais assisté à une conférence récemment sur l'histoire du soufisme au Maroc, une belle découverte).
Et c'est en particulier ce point qui me perturbe un peu. Au début de ma quête, ça revient à quelques années d'auparavant, je poursuivais la voie de lma7aba alila8iya et j'ai assisté à quelques jalassat. J'avais au début apprécié l'atmosphère, le dikr, dorouss (dont je n'y comprenais rien) mais j'ai vite remarqué que ces zawaya ne sont pas purement spirituelles, il y a cet aspect dial masali7 o zid o zid en plus de l'iltizam donc j'ai pris mes valises et quitter ses lieux. mabghitch chi 7ajja ilzamiya, ana 7oron tali9 :D
Pour les animes, tout dépend du regard qu’on y pose. Ce ne sont pas juste des dessins animés pour gosses. Enfin, tout dépend... Certains explorent des thématiques profondes, parfois spirituelles. Princess Mononoke aborde le rapport entre l’homme et la nature sous un angle quasi mystique. Le Tombeau des Lucioles est trop dur pour un gamin. One Piece, c’est de l’aventure bon enfant, mais avec des réflexions sur la liberté, la justice, l'héritage. Après, il y a toujours ceux qui voient dans les mangas des influences ésotériques ou philosophiques qui dérangent leur vision religieuse… chacun son prisme.
ma3andi mansalek ! il faut touours rester prudent des messages cachés (surtout pour les enfants) mais au même temps apprendre ce qu'on peut apprendre bien sûr c'est aussi amusant et drôle :indigne:
Réponse au PS 2 : Crois-moi, tu ne rates pas grand-chose en séries arabes made in moyen-orent. صقر قريش, par exemple, glorifie Abderrahman al Dakhil comme un grand héros arabe, avec un acteur syrien en tête d’affiche pendant que les seconds rôles sont marocains. Le message est clair. Ce n’est pas un cas isolé : plusieurs productions sont financées avec des agendas bien précis (coucou le Qatar).
ça c'est clair ! ceux qui financent influencent et dictent leur loi :D tu ne peux pas t'attendre à voir un autre pays dépenser son argent pour glorifier un autre, ça sera de la pur stupidité puisqu'ils vont défendre leur propre image , leur histoire ou celle qui leur convient le plus.
Quant au "lobby amazigh", ça a surtout fait du bruit dans les années 2000-début 2010. Aujourd’hui, l’identité marocaine est bien au-delà de ces clivages ethniques. Perso, je me considère de culture arabe, mais je défends l’identité amazighe car elle fait partie intégrante du Maroc et du Maghreb. C’est une richesse longtemps mise de côté au profit d’un panarabisme rigide, souvent dicté par des intérêts extérieurs peu alignés avec notre réalité.
On est tous des frères, on est des marocains et c'est cela notre identité donc c'est pas la peine de laisser les externes creuser des mines dans nos terres. kolchi tkhalt, 8ado khdaw 8adok o 8adok khdaw 8ado o sallat el9issa :D
PS tout court : Soufiste ou en recherche ? Disons que le soufisme est inscrit dans mon ADN. Du côté de ma mère comme de mon père, mes ancêtres étaient des fqirs affiliés à différentes zawiyas de la région. D’ailleurs, ce poème a été écrit par un ancêtre de la tribu de ma mère.




Mais tu sais, après des années à méditer sous les étoiles et à plonger dans les paroles de Jim Morrison… parfois, je me demande si je ne suis pas un vieux chamane réincarné dans un corps d’errant soufi. Peut-être qu’au fond, tout ça n’est qu’une même danse mystique : entre le dhikr et la transe, entre les dunes et le canyon, entre le silence intérieur et le cri du Lizard King.

Allez, place au chant. Ressens-le, laisse-le t’emporter… et peut-être, qui sait, que tu verras aussi les ombres danser.


Mashaallah ! je me disais bien que t'étais une personne hors pair ; spirituelle. 8iya njiw nzorouk o ntbarko :D yakma 3andek chi karamat?

this song is so insane or maybe we're crazy :D
 
Dernière édition:
J'acquiesce, même lwa7y kaynzal f les environs des 40 ans donc oui on acquiert de la sagesse avec l'expérience.
Pour le soufisme, il fait partie intégrante de l'histoire du Maroc, on ne peut nier son influence sur plusieurs périodes où il a pu soutenir les hommes marquants et vis versa (j'avais assisté à une conférence récemment sur l'histoire du soufisme au Maroc, une belle découverte).
Et c'est en particulier ce point qui me perturbe un peu. Au début de ma quête, ça revient à quelques années d'auparavant, je poursuivais la voie de lma7aba alila8iya et j'ai assisté à quelques jalassat. J'avais au début apprécié l'atmosphère, le dikr, dorouss (dont je n'y comprenais rien) mais j'ai vite remarqué que ces zawaya ne sont pas purement spirituelles, il y a cet aspect dial masali7 o zid o zid en plus de l'iltizam donc j'ai pris mes valises et quitter ses lieux. mabghitch chi 7ajja ilzamiya, ana 7oron tali9 :D

ma3andi mansalek ! il faut touours rester prudent des messages cachés (surtout pour les enfants) mais au même temps apprendre ce qu'on peut apprendre bien sûr c'est aussi amusant et drôle :indigne:

ça c'est clair ! ceux qui financent influencent et dictent leur loi :D tu ne peux pas t'attendre à voir un autre pays dépenser son argent pour glorifier un autre, ça sera de la pur stupidité puisqu'ils vont défendre leur propre image , leur histoire ou celle qui leur convient le plus.

On est tous des frères, on est des marocains et c'est cela notre identité donc c'est pas la peine de laisser les externes creuser des mines dans nos terres. kolchi tkhalt, 8ado khdaw 8adok o 8adok khdaw 8ado o sallat el9issa :D

Mashaallah ! je me disais bien que t'étais une personne hors pair ; spirituelle. 8iya njiw nzorouk o ntbarko :D yakma 3andek chi karamat?

this song is so insane or maybe we're crazy :D

Il y a sans doute eu certaines dérives dans la gestion de certaines zawyas, surtout quand les intérêts commencent à s'entremêler, comme on peut le voir dans leur version contemporaine. Mais historiquement, au Maroc, leur rôle allait bien au-delà de la simple dimension spirituelle. Ce n’étaient pas juste des lieux de dhikr ou d'enseignement soufi, elles avaient aussi une fonction sociale essentielle. Beaucoup servaient d’hôtelleries pour les voyageurs et commerçants, surtout dans les coins reculés où il n’y avait pas grand-chose pour les accueillir. Elles faisaient aussi office de centres d’arbitrage, où les cheikhs réglaient les différends entre les gens, parfois même sur des affaires juridiques et tribales.

D’ailleurs, elles étaient souvent implantées dans des régions isolées, là où l’état n’avait pas vraiment de présence. Elles jouaient un peu le rôle d’autorité locale, fournissant un minimum d’éducation, un cadre spirituel et même une certaine protection. A certaines périodes, elles ont même eu un rôle politique et militaire, en mobilisant les populations contre les envahisseurs ou en encadrant des révoltes. Bref, bien loin d’être de simples espaces de méditation, c’étaient de véritables centres de vie, profondément ancrés dans la réalité quotidienne des gens.

Après, concernant une éventuelle baraka héritée… Comment dire, koun ja l khoukh ydawi... :D
Franchement, même si je m'intéresse à la spiritualité, l'esprit y est un peu... le cœur aussi, de temps en temps... Mais le corps, ghir ya hdah Llah :P
 
Je ne veux pas sauter du coq à l'âne. Mais au milieu, on peut y voir un joli...âne.


 
Il y a sans doute eu certaines dérives dans la gestion de certaines zawyas, surtout quand les intérêts commencent à s'entremêler, comme on peut le voir dans leur version contemporaine. Mais historiquement, au Maroc, leur rôle allait bien au-delà de la simple dimension spirituelle. Ce n’étaient pas juste des lieux de dhikr ou d'enseignement soufi, elles avaient aussi une fonction sociale essentielle. Beaucoup servaient d’hôtelleries pour les voyageurs et commerçants, surtout dans les coins reculés où il n’y avait pas grand-chose pour les accueillir. Elles faisaient aussi office de centres d’arbitrage, où les cheikhs réglaient les différends entre les gens, parfois même sur des affaires juridiques et tribales.

D’ailleurs, elles étaient souvent implantées dans des régions isolées, là où l’état n’avait pas vraiment de présence. Elles jouaient un peu le rôle d’autorité locale, fournissant un minimum d’éducation, un cadre spirituel et même une certaine protection. A certaines périodes, elles ont même eu un rôle politique et militaire, en mobilisant les populations contre les envahisseurs ou en encadrant des révoltes. Bref, bien loin d’être de simples espaces de méditation, c’étaient de véritables centres de vie, profondément ancrés dans la réalité quotidienne des gens.

Après, concernant une éventuelle baraka héritée… Comment dire, koun ja l khoukh ydawi... :D
Franchement, même si je m'intéresse à la spiritualité, l'esprit y est un peu... le cœur aussi, de temps en temps... Mais le corps, ghir ya hdah Llah :P
C'est précisément ça , un rôle plus puissant et présent qui s'imprégner partout surtout dans les lieux les plus démunies. Je pense que même à nos jours il y a bien des zawayas ouvertes à tout le monde où les gens peuvent y résider des jours.
et bien pour le deuxième point c'est un autre sujet qui concerne la séparation de la religion et de la politique.
L'histoire du soufisme/zawaya au Maroc est bien riche et variée!

Tu ne sais jamais :D Tu n'as jamais eu des rêves prémonitoires ? des déjà-vu? de la télépathie ou même être un réconfortant qui soulage les souffrances des autres ? (un healer)
Allah yhdina kamlin ! on n'est pas des anges, on succombe parfois à la tentation mais on essaie de se repentir et retourner au droit chemin.
 
C'est précisément ça , un rôle plus puissant et présent qui s'imprégner partout surtout dans les lieux les plus démunies. Je pense que même à nos jours il y a bien des zawayas ouvertes à tout le monde où les gens peuvent y résider des jours.
et bien pour le deuxième point c'est un autre sujet qui concerne la séparation de la religion et de la politique.
L'histoire du soufisme/zawaya au Maroc est bien riche et variée!

Tu ne sais jamais :D Tu n'as jamais eu des rêves prémonitoires ? des déjà-vu? de la télépathie ou même être un réconfortant qui soulage les souffrances des autres ? (un healer)
Allah yhdina kamlin ! on n'est pas des anges, on succombe parfois à la tentation mais on essaie de se repentir et retourner au droit chemin.


Effectivement, je fais parfois des rêves prémonitoires et des déjà-vus. Mais je crois que ça arrive à tout le monde plus ou moins. Là où ça devient dingue, c’est quand je rêve de choses dont j'ignorais totalement l'existence, genre des lieux ou des figures historiques… et en me réveillant, après recherche, je découvre qu'elles ont vraiment existé, parfois il y a des siècles.

Exemple : Une fois, j’ai rêvé de l’ère des Almoravides et d’une femme nommée Zaynab bint Abbad, dont je n'avais jamais entendu parler avant. Tape son nom, tu verras.

Encore plus étrange : il m'est arrivé de faire le même rêve qu’un proche. Genre, je me réveille, je lui dis "J’ai fait un mauvais rêve"… et la personne complète direct avec les mêmes détails. Coïncidence ? Connexion ? Je ne sais pas.

Pour le sixième sens, il y a aussi ces petites intuitions : l’œil qui palpite, l'index qui "vibre" juste avant une mauvaise nouvelle.

Quant au "healer", je dois avouer que ça me décrit pas mal, que ce soit sur le plan psychologique ou social, j’ai tendance à rassurer/réconforter les gens. Mais aussi sur un aspect plus... physique. Si je pose ma main droite sur un mal, ça soulage. Effet placebo ou vrai phénomène ? Go figure.

Je suis surpris que tu mentionnes ça. Ne serais-tu pas toi-même un "gifted child" ? Je ne vais pas prononcer le mot… mais dans un MMORPG, on dirait bien un Wizard.
 
Effectivement, je fais parfois des rêves prémonitoires et des déjà-vus. Mais je crois que ça arrive à tout le monde plus ou moins. Là où ça devient dingue, c’est quand je rêve de choses dont j'ignorais totalement l'existence, genre des lieux ou des figures historiques… et en me réveillant, après recherche, je découvre qu'elles ont vraiment existé, parfois il y a des siècles.

Exemple : Une fois, j’ai rêvé de l’ère des Almoravides et d’une femme nommée Zaynab bint Abbad, dont je n'avais jamais entendu parler avant. Tape son nom, tu verras.

Encore plus étrange : il m'est arrivé de faire le même rêve qu’un proche. Genre, je me réveille, je lui dis "J’ai fait un mauvais rêve"… et la personne complète direct avec les mêmes détails. Coïncidence ? Connexion ? Je ne sais pas.

Pour le sixième sens, il y a aussi ces petites intuitions : l’œil qui palpite, l'index qui "vibre" juste avant une mauvaise nouvelle.

Quant au "healer", je dois avouer que ça me décrit pas mal, que ce soit sur le plan psychologique ou social, j’ai tendance à rassurer/réconforter les gens. Mais aussi sur un aspect plus... physique. Si je pose ma main droite sur un mal, ça soulage. Effet placebo ou vrai phénomène ? Go figure.

Je suis surpris que tu mentionnes ça. Ne serais-tu pas toi-même un "gifted child" ? Je ne vais pas prononcer le mot… mais dans un MMORPG, on dirait bien un Wizard.
C'est absolument surprenant ! Rêver d'une autre époque, c'est possible que ton âme voyage dans le temps où qu'il s'agit d'une vie précédente malgré que cette dernière ne convient pas à nos croyances d'une vie unique.

Vous avez peut être partagé le même rêve toi et ton proche. Une connexion est aussi possible.

Wa rah Kayna l baraka khassek ghir t3raf li8a . Sobhana Allah tout cela n'est pas explicable ! Rebbi kay3ti li bgha !


Ta 7na ça devrait être des deux côtés. Mon père s'il te dit ne prend pas une route (une décision) et tu l'as fait mchiti fiha. Et ma mère comme toi une guérisseuse. Ma grand mère et mon grand père Kano kaydawiw 3la des maladies précises.
Pour les rêves prémonitoire, je ne suis pas le seul dans ma famille a les avoir et ce n'est pas toujours que ça arrive.
Comment j'ai su mentionner cela peut être de l'intuition.

Iwa daba 7alina l bab njiw nzoro:D

PS: Wizard en relation à la magie ?
😅
 
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