La polémique enfle sur les cours en anglais à l'université
21/05/2013 à 16:48 / Mis à jour le 21/05/2013 à 19:29
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a défendu mardi son projet de loi sur la Recherche,
qui préconise un enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours.
Le débat fait toujours rage entre partisans et adversaires de cette mesure.
L'Assemblée nationale doit examiner mercredi ce projet de loi.
Partisans et adversaires de l'enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours
fourbissent leurs armes avant le début, mercredi, de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi
qui prévoit cette mesure.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a défendu mardi son projet de loi et a reçu le soutien
du journal Libération, dont toute la "une" de mardi est en anglais. "Teaching in English, let's do it".
Dans un texte paru le 8 mai dans Le Monde, d'éminents scientifiques comme Françoise Barré-Sinoussi,
prix Nobel de médecine, et Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields, dédramatisaient l'usage de la langue
de Shakespeare.
"Sauf dans des disciplines très particulières, les scientifiques du monde entier utilisent l'anglais pour communiquer",
rappelaient-ils.
Mais les opposants à la mesure ne désarment pas.
Plusieurs élus, dont le député socialiste et secrétaire national à la francophonie au sein du PS, Pouria Amirshahi,
demandent le retrait de cet article qui représente selon eux un danger pour l'espace francophone.
"Apprendre l'anglais et apprendre en anglais ce n'est pas pareil", déclare-t-il dans Les Echos.
"En formant ses élites en anglais, la France envoie un mauvais signal aux pays francophones et il y aura progressivement
une baisse de la pratique du français dans le monde".
Selon Geneviève Fioraso, plus de 700 formations en langue étrangère, principalement en anglais, existent déjà en France,
notamment dans les grandes écoles.
La ministre, qui dit être soutenue sur ce point par le président François Hollande,
a été reçue mardi matin à l'Elysée aux côtés de scientifiques comme Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012.
Elle y a défendu son projet de loi dont certains ont critiqué le manque d'ambition.
"C'est une loi d'équilibre", s'est-elle défendue devant la presse dans la cour de l'Elysée.
"Les chercheurs ont été trop bousculés ces dernières années.
La recherche a besoin de constance et d'équilibre, son rythme n'est pas celui du zapping, des effets de manches ou de communication".
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21/05/2013 à 16:48 / Mis à jour le 21/05/2013 à 19:29
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a défendu mardi son projet de loi sur la Recherche,
qui préconise un enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours.
Le débat fait toujours rage entre partisans et adversaires de cette mesure.
L'Assemblée nationale doit examiner mercredi ce projet de loi.
Partisans et adversaires de l'enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours
fourbissent leurs armes avant le début, mercredi, de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi
qui prévoit cette mesure.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a défendu mardi son projet de loi et a reçu le soutien
du journal Libération, dont toute la "une" de mardi est en anglais. "Teaching in English, let's do it".
Dans un texte paru le 8 mai dans Le Monde, d'éminents scientifiques comme Françoise Barré-Sinoussi,
prix Nobel de médecine, et Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields, dédramatisaient l'usage de la langue
de Shakespeare.
"Sauf dans des disciplines très particulières, les scientifiques du monde entier utilisent l'anglais pour communiquer",
rappelaient-ils.
Mais les opposants à la mesure ne désarment pas.
Plusieurs élus, dont le député socialiste et secrétaire national à la francophonie au sein du PS, Pouria Amirshahi,
demandent le retrait de cet article qui représente selon eux un danger pour l'espace francophone.
"Apprendre l'anglais et apprendre en anglais ce n'est pas pareil", déclare-t-il dans Les Echos.
"En formant ses élites en anglais, la France envoie un mauvais signal aux pays francophones et il y aura progressivement
une baisse de la pratique du français dans le monde".
Selon Geneviève Fioraso, plus de 700 formations en langue étrangère, principalement en anglais, existent déjà en France,
notamment dans les grandes écoles.
La ministre, qui dit être soutenue sur ce point par le président François Hollande,
a été reçue mardi matin à l'Elysée aux côtés de scientifiques comme Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012.
Elle y a défendu son projet de loi dont certains ont critiqué le manque d'ambition.
"C'est une loi d'équilibre", s'est-elle défendue devant la presse dans la cour de l'Elysée.
"Les chercheurs ont été trop bousculés ces dernières années.
La recherche a besoin de constance et d'équilibre, son rythme n'est pas celui du zapping, des effets de manches ou de communication".
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