amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Depuis l'annonce qu'une circulaire autorisant les prénoms amazighs avait été envoyée aux bureaux d'état civil, on croyait cette page discriminatoire de notre histoire tournée pour de bon. Mais Hamza Baghdadi, qui voulait appeler son enfant Sifaw, s'est rendu compte que c'est loin d'être le cas.
Le 20 avril dernier, en Espagne, Hamza Baghdadi est devenu papa. Après avoir enregistré son enfant auprès des autorités espagnoles, à Murcia, Hamza se dirige vers le consulat du Maroc à Valence. Et là, surprise : le prénom amazigh qu'il a choisi pour son enfant, Sifaw, n'est pas accepté par le consul (photo du document attestant de ce refus en bas).
On avait quand même cru (à tort ?) que cette histoire dinterdiction faisait partie désormais partie du passé : en avril dernier, le ministre de lIntérieur, Mohand Laenser, annonçait quune circulaire autorisant les parents marocains à donner un nom amazigh à leurs enfants, avait été envoyée aux bureaux détat civil au Maroc et à létranger.
Cependant, seule une liste de 59 prénoms avait été validée. Interrogé à la chambre des représentants, Mohand Laenser avait promis que la liste de prénoms serait rapidement étoffée...
Une situation kafkaïenne
Ce qui nest apparemment pas le cas. Depuis le 20 avril, Hamza Baghdadi accumule les démarches auprès de ladministration marocaine, en Espagne puis au Maroc, pour que son fils soit inscrit à létat civil marocain et quainsi il puisse avoir la nationalité de ses parents. En vain.
Car le prénom Sifaw a également été refusé par les autorités de la commune de Boudinar à Temsamane, dans la région de Nador. Sans quon daigne donner des explications à Hamza. Dailleurs les autorités locales nont pas pris la peine de lui notifier leur refus par écrit.
Résolu à ne pas abandonner, pour que son fils soit enfin reconnu marocain, Hamza Baghdadi sest déplacé à Al Hoceima : il avait entendu dire que ce prénom avait été enregistré sans problème par les officiers détat civil locaux. Et cétait vrai.
Un prénom accepté à Al Hoceima mais refusé à Nador !
Retour donc vers la commune de Boudinar pour Hamza, munis dune attestation écrite des autorités dAl Hoceima. Les officiers détat civil consultent alors les autorités de Nador, et le couperet tombe : ce nom a certes été enregistré sans problème par le passé mais "plus maintenant", aurait déclaré un fonctionnaire de létat civil à Hamza Baghdadi.
Et le jeune papa ne peut enregistrer son enfant à Al Hoceima puisquil est lui-même « inscrit à Boudinar. Il faudrait une attestation médicale stipulant que lenfant est né dans cette même ville ».
En attendant que cette affaire soit résolue, Sifaw garde la nationalité du pays de résidence de ses parents, lEspagne. Hamza, quant à lui, se désole de ne pouvoir donner à son enfant sa nationalité dorigine.
Vous avez dit absurde ?
Source : http://www.h24info.ma/maroc/societe/sifaw-un-bebe-qui-refuse-son-prenom-et-sa-nationalite
Le 20 avril dernier, en Espagne, Hamza Baghdadi est devenu papa. Après avoir enregistré son enfant auprès des autorités espagnoles, à Murcia, Hamza se dirige vers le consulat du Maroc à Valence. Et là, surprise : le prénom amazigh qu'il a choisi pour son enfant, Sifaw, n'est pas accepté par le consul (photo du document attestant de ce refus en bas).
On avait quand même cru (à tort ?) que cette histoire dinterdiction faisait partie désormais partie du passé : en avril dernier, le ministre de lIntérieur, Mohand Laenser, annonçait quune circulaire autorisant les parents marocains à donner un nom amazigh à leurs enfants, avait été envoyée aux bureaux détat civil au Maroc et à létranger.
Cependant, seule une liste de 59 prénoms avait été validée. Interrogé à la chambre des représentants, Mohand Laenser avait promis que la liste de prénoms serait rapidement étoffée...
Une situation kafkaïenne
Ce qui nest apparemment pas le cas. Depuis le 20 avril, Hamza Baghdadi accumule les démarches auprès de ladministration marocaine, en Espagne puis au Maroc, pour que son fils soit inscrit à létat civil marocain et quainsi il puisse avoir la nationalité de ses parents. En vain.
Car le prénom Sifaw a également été refusé par les autorités de la commune de Boudinar à Temsamane, dans la région de Nador. Sans quon daigne donner des explications à Hamza. Dailleurs les autorités locales nont pas pris la peine de lui notifier leur refus par écrit.
Résolu à ne pas abandonner, pour que son fils soit enfin reconnu marocain, Hamza Baghdadi sest déplacé à Al Hoceima : il avait entendu dire que ce prénom avait été enregistré sans problème par les officiers détat civil locaux. Et cétait vrai.
Un prénom accepté à Al Hoceima mais refusé à Nador !
Retour donc vers la commune de Boudinar pour Hamza, munis dune attestation écrite des autorités dAl Hoceima. Les officiers détat civil consultent alors les autorités de Nador, et le couperet tombe : ce nom a certes été enregistré sans problème par le passé mais "plus maintenant", aurait déclaré un fonctionnaire de létat civil à Hamza Baghdadi.
Et le jeune papa ne peut enregistrer son enfant à Al Hoceima puisquil est lui-même « inscrit à Boudinar. Il faudrait une attestation médicale stipulant que lenfant est né dans cette même ville ».
En attendant que cette affaire soit résolue, Sifaw garde la nationalité du pays de résidence de ses parents, lEspagne. Hamza, quant à lui, se désole de ne pouvoir donner à son enfant sa nationalité dorigine.
Vous avez dit absurde ?
Source : http://www.h24info.ma/maroc/societe/sifaw-un-bebe-qui-refuse-son-prenom-et-sa-nationalite