Somewhere between strategy and friendship...

C'est pour ça que j'ai un peu du mal avec la tournure de l'histoire.

Ne pas considérer l'Indien car il n'y a rien en tirer professionnellement, il n'est qu'étudiant. o_O
Mais son milieu est particulier pe que ses expériences passées lui ont montré que tout le monde jouait à ce jeu.
Maintenant en ce qui me concerne, je donne la chance à la personne que je rencontre et au fur et à mesure des jours et de l'attitude de mon ou ma collègue je m'adapte en fonction de ses intentions. Je ne joue pas dès le départ... c'est une mentalité qui me gêne aussi.
 
Salam
Tu te prends beaucoup beaucoup la tête il me semble. Je te conseille un mec un peu terre à terre, d'un tout autre domaine, un beau maçon why not.
...un drôle avec la joie de vivre et créer des neurosbabys qui sait....
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Partie IX

Le lendemain venu, je profitai du déjeuner avec les membres de mon équipe pour convenir du restaurant auquel nous irions et fixer l’heure du rendez-vous. Le dîner allait avoir lieu assez tôt car tout le monde était invité à deux soirées consécutives. Pour certains, c’était l’occasion rêvée d’agrandir leurs réseaux. Moi, je n’aimais pas les soirées mondaines. Je préférais nettement les petits comités au sein desquels les interactions humaines étaient tangibles voire vraies. Cette fois-ci, je ne perdis davantage de temps et écrivis à l’Australien pour l’informer du lieu et de l’heure du dîner :​

« Salut l’Australien, on pense réserver à telle adresse pour 18h. Tiens-moi au courant si tu peux nous rejoindre.
Cheers,
NeuroGirl
»

Cinq minutes plus tard, mon téléphone me signalait un nouveau message. C’était l’Australien :

« Pour dîner ou pour boire un verre ? L’Indien et moi, on peut vous rejoindre. Je pensais aussi faire un tour dans tel bar – je ne sais pas si certains membres de ton équipe sont des buveurs de bière. »


C’était sympa qu’ils nous rejoignent mais je n’avais pas envie d’expliquer, sur le champ, pour quelle raison je ne buvais pas d’alcool, ni de proposer cela aux membres de mon équipe. Je ne tenais pas non plus à être écartée des interactions qui pourraient se produire lors de ce moment en petit comité, d’autant plus que j'espérais en mettre plein la vue à Miss Brutus. Je me creusais les méninges quelques minutes pour trouver une réponse plus ou moins subtile :​

- Aha oui, j’allais justement écrire à l’Indien ! Il y a une soirée juste après, organisée par notre campus et le campus Y si ça vous dit. Le dîner est plutôt « pre-game » .
-À quel endroit ?
-Attends, je t’envoie le lien. Voilà pour le dîner (lien du restaurant).
-De la folie !
-Puis pour la soirée, elle aura lieu sur le rooftop de tel hôtel mais vous devez vous y inscrire en ligne car l’accès est restreint.
-Je peux me faire passer pour quelqu’un du campus Y.




En lisant ce dernier message, je ris et lui demandai de transmettre toutes les informations à l’Indien, ce à quoi il acquiesça.

 
Partie X


Après ma journée au congrès, je rentrai à mon hôtel pour me changer. Je troquais ma tenue aux allures estivales contre une robe du soir, couleur Burgundy, cintrée en haut et évasée au niveau de la taille. Le genre de robe avec de légers plis au niveau de la taille qui lorsque l’on dansait ou tourbillonnait sur soi-même, s’ouvrait pour adopter une allure de tutu sobre et élégant. Je n’avais pas prévu de danser mais la robe convenait parfaitement à la soirée : allier chic et sobre donnait toujours quelque chose de sophistiqué.

Le temps s’était rafraîchi. J’ajoutai à ma tenue une paire de collants noirs opaques, des bottines noirs à talons, une petite veste et une écharpe noire. J’achevai de me changer quand je reçu un message de l’un de mes collègues. L’adresse du restaurant avait changé. J’en informai rapidement l’Australien et retouchai mon maquillage avant de sortir.​

J’avais une petite vingtaine de minutes de retard et mon Uber tardait. L’Australien m’écrivit à nouveau. Il venait d’arriver :

- Vous êtes sur place ?
- Ils y sont, j’ai quelques minutes de retard. La réservation est au nom de telle personne.

Malgré l’attente, mon chauffeur avait été fantastique et il m’avait déposée au restaurant en une petite dizaine de minutes. En arrivant sur place, la responsable de salle m’indiqua la table où se trouvaient mes collègues et je vis qu’on m’avait gardé une place en bout de table, à côté de l’Indien, qui lui, était assis à côté de l’Australien. L’une de mes collègues me complimenta sur ma robe. Ne m'y attendant pas, j'étais à la fois gênée, surprise et touchée. Je la remerciai, lui retournai le compliment et pris place à table.​

L’Australien me raconta que le serveur avait été quelque peu agacé de devoir expliquer le menu à un si grand nombre de personnes. Je ris et fis mon choix. L’Australien avait un comportement « gentil ». Il y avait ce petit quelque chose qui émanait de lui et que je n’avais pas détecté auparavant. J’étais quelque peu décontenancée et me demandai de quoi il s’agissait.

Je finis par comprendre que mon comportement, à l’évènement de la veille, avait ouvert une brèche. Vers quoi, je n'en savais rien mais je me sentis quelque peu gênée. Je fis mine de rien mais n’osais pratiquement plus le regarder ou lancer de conversation avec lui, comme je l’avais fait la veille. Sauf que cette fois-ci, c’est lui qui m'interpellait plusieurs fois en entamant des conversations plus ou moins anodines. Il lui importait peu que l’Indien soit au milieu.

Notre table était plutôt bruyante, je me penchais pour mieux entendre ce qu’il disait quand nos regards se croisèrent. Bien que ses prunelles étaient couleur noir de jais, je le sentis plonger ses pupilles dans les miennes. Ces quelques fractions de secondes me semblèrent incroyablement longues, quelque peu suspendues dans le temps et l’espace. Il se pencha davantage et me sourit. Je lui souris en retour et me sentis presque rougir. Je n'avais pas l'habitude de rougir mais je connaissais trop bien cette sensation de chaleur qui gagnait mes joues. Je n’osai plus relever la tête car je ne souhaitais pas à savoir si l’Indien, ou quelqu’un d’autre, avait remarqué cette étrange interaction. Je baissai alors la tête sur mon plat, que je n’arrivai d’ailleurs plus à terminer. Je ne savais plus trop où j’en étais de ma stratégie mais pour l’heure, je chassai à vitesse grand V le mot « alchimie » qui osa traverser mes pensées.​


À suivre…
 
Ce que j'ai hâte de savoir, c'est à quel point notre héroïne va s'avancer dans son amitié avec l'indien et l'australien.
Et aussi, dans un second temps, comment Brutus va prendre tout ça ! Est ce que Theneurogirl aura sa vengeance ? J'espère que oui!
@TheNeuroGirl , je ne sais plus si tu l'as dit, mais vous travaillez dans la même ville toi et Brutus?

Et rien à voir avec l'histoire, mais est-ce que tu aimes le pays ou tu bosses? Ça été rapide l'adaptation? Quand jetais étudiante, je rêvais de m'expatrier/ aller bosser dans un pays lointain, mais tu sais, des fois on planifie , on planifie mais les plans ne se passent pas toujours comme prévu !
Du coup je vis cette "expatriation" par procuration via tes histoires et tes interventions 😍

Coucou ma belle,

Merci pour ce joli commentaire, ça me touche trop :mignon:

Brutus et moi on est dans deux villes différentes à plus ou moins une heure l’une de l’autre (Dieu merci) 🤣

Alors je me suis expatriée dans une première ville que j’ai énormément aimé. Notre labo a déménagé 6 mois plus tard et j’ai dû suivre (j’étais au courant que c’était prévu). J’ai eu du mal à m’adapter la seconde ville. Énormément de gens fantasment dessus, moi j’ai détesté. C’est possible que ce soit lié à des galères que j’ai eues, ou pas. Visiter un pays en tant que touriste et y vivre, c’est totalement différent…

Pour ce qui est de l’adaptation, j’ai aussi eu l’impression de devoir réapprendre certains codes sociaux. Cultures différentes = comportements humains différents. Je m’y attendais mais pas à ce point! Aujourd’hui, chaque fois que je note de mini progrès dans ma lecture des gens, je suis super contente parce que j’ai l’impression de m’enrichir même si ce ne sont pas toujours des réactions ou des comportements qui me plaisent. Ce que j’aime, c’est le fait de me dire « je comprends ce qu’ils disent même dans leurs silences ».

J’ai tellement d’histoires sur mon expatriation. À commencer par J1 mais j’ai longuement hésité à les partager. Maybe one day, avec un peu plus de recul sur ce que je vis. Si ça te plaît, ne serait-ce qu’un tout petit peu, ça me rend heureuse 😊
 
J'avais pas vu qu'il y'avait une suite :wazaa:

J'ai un peu du mal avec ces histoires de stratégie et de manipulation pour tenter d'avancer + vite dans sa carrière pro.

Ca doit vous prendre une telle énergie :desole:

Hello little miss Sunshine 😊

Je suis tout à fait d’accord avec toi! Je déteste ça et j’ai toujours prôné l’honnêteté avec les gens, qu’ils soient de ma famille ou de mon entourage pro.

Ici, j’ai appris à mes dépens que mon honnêteté me perdait. J’ai donc choisi de me taire. Malgré cela, j’ai remarqué que l’on venait me chercher des noises et j’ai fini par choisir de les battre à leur propre jeu. Il m’aura fallu pratiquement deux ans pour prendre cette décision parce que justement, ce n’est pas dans ma nature. Brutus, c’est un cas extrême (je ne vous raconte pas toutes les crasses qu’elle me fait). Avec les autres, j’évite ce genre de choses autant que possible mais je vis dans un contexte pro impitoyable….
 
Mais son milieu est particulier pe que ses expériences passées lui ont montré que tout le monde jouait à ce jeu.
Maintenant en ce qui me concerne, je donne la chance à la personne que je rencontre et au fur et à mesure des jours et de l'attitude de mon ou ma collègue je m'adapte en fonction de ses intentions. Je ne joue pas dès le départ... c'est une mentalité qui me gêne aussi.

T’as tout dit!
 
Salam,
j'ai beaucoup aimé ton écriture

Ça doit être chiant ce côté là du taff, devoir fréquenter les gens hors travail pour socialiser...ça me gonflerait trop. Autant c'est sympa quand on est jeune mais tu te projettes dans le futur? Perso je me sens punie de participer à un souper d'équipe une fois par an je dois me forcer
 
bonjour,
le petit quelque chose que tu ressens avec l'Australien
alors il te plaît le mec????
c'est clair que toi tu lui plaît???
embrasse le et faîtes un selfie...que tu envoies à la semeuse de seum....

L'Australien a une copine non ?
Celle qui était invitée chez miss Brutus et qui voulait venir absolument avec son petit ami (l'Australien en question)
 
Hello little miss Sunshine 😊

Je suis tout à fait d’accord avec toi! Je déteste ça et j’ai toujours prôné l’honnêteté avec les gens, qu’ils soient de ma famille ou de mon entourage pro.

Ici, j’ai appris à mes dépens que mon honnêteté me perdait. J’ai donc choisi de me taire. Malgré cela, j’ai remarqué que l’on venait me chercher des noises et j’ai fini par choisir de les battre à leur propre jeu. Il m’aura fallu pratiquement deux ans pour prendre cette décision parce que justement, ce n’est pas dans ma nature. Brutus, c’est un cas extrême (je ne vous raconte pas toutes les crasses qu’elle me fait). Avec les autres, j’évite ce genre de choses autant que possible mais je vis dans un contexte pro impitoyable….

Je n'ai pas tout suivi mais si tu écris et raconte cela c'est que ce n'est pas dans ta nature et que ca te prend de énergie et c'est à ton honneur.

Je suis passé par là et même si tu gagnes au final, ca te désole de devoir jouer a cela.

D'autres, fonctionnent comme ça tout le temps, ca ne pèse pas sur eux.
 
Je n'ai pas tout suivi mais si tu écris et raconte cela c'est que ce n'est pas dans ta nature et que ca te prend de énergie et c'est à ton honneur.

Je suis passé par là et même si tu gagnes au final, ca te désole de devoir jouer a cela.

D'autres, fonctionnent comme ça tout le temps, ca ne pèse pas sur eux.
Je suis d'accord avec toi! Notre coeur est doux mais pas le choix de s'endurcir pour survivre au monde impitoyable du travail.
 
Salam,
j'ai beaucoup aimé ton écriture

Ça doit être chiant ce côté là du taff, devoir fréquenter les gens hors travail pour socialiser...ça me gonflerait trop. Autant c'est sympa quand on est jeune mais tu te projettes dans le futur? Perso je me sens punie de participer à un souper d'équipe une fois par an je dois me forcer
Une fois pas an c pas bcp. C'est les souper de boite en suisse . C 'est sympa.
 
hmmmm.... y'avait-il pas un bladinaute qui commençait ses chroniques avec une intro en italique ?

Son pseudo m'echappe ... seven ? sept ? septième un truc comme ca :)

Aha Centime ? 50-cent, peut-être?!

Faut croire que mon plus grand fan, volontairement laissé aux oubliettes, est toujours quelque part dans mes pensées :p

Tu penses qu’il mérite une mention dans la section acknowledgements de mon oeuvre d’art? 😂
 
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