Alors qu’une jeune fille de 17 ans est décédée début janvier de cette infection généralisée, les autorités sanitaires demandent aux fabricants de mieux informer sur le risque de choc toxique.
Tampons ou coupes menstruelles: toutes les protections intimes internes présentent un risque rare mais grave de choc toxique (une infection bactérienne généralisée), souligne l’Anses dans un rapport publié lundi, appelant les fabricants à fournir «une information plus claire» sur les règles d’hygiène à respecter.
L’agence, qui s’était déjà penchée en 2018 sur la sécurité sanitaire des protections féminines (tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles, ou «cups»), réitère par ailleurs sa recommandation faite aux industriels «d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques» retrouvées dans ces produits, même si aucune, encore une fois, ne dépasse les seuils sanitaires.
Le 9 janvier, une adolescente de 17 ans d’abord traitée pour gastro-entérite est décédée en Belgique d’une infection au staphylocoque doré, selon les autorités sanitaires fédérales. Son décès est dû «au choc septique de ses tampons», a rapporté sa famille dans les médias belges. Ce mardi, Le Parisien a publié le témoignage de Sandrine, 36 ans, amputée des deux pieds et d’une partie de ses doigts à la suite d’une infection provoquée par le port d’une coupe menstruelle.
Traitement antibiotique
Une vingtaine de cas sont recensés chaque année en France mais ce nombre est sans doute sous estimé, la déclaration de cette maladie due à une infection bactérienne au staphylocoque doré n’étant pas obligatoire. Seules 1% à 4% des femmes sont porteuses de la souche de staphylocoque impliquée dans le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel, et donc potentiellement à risque.
Détecté tôt, le SCT se guérit par la prise d’antibiotiques, mais il peut aussi entraîner d’importantes atteintes digestives, musculaires, rénales, etc. Les premiers symptômes (fièvre, éruptions cutanées, baisse de la tension) pouvant ressembler à un état grippal, le diagnostic est souvent difficile à établir.
Une information trop souvent absente
La qualité des protections hygiéniques est-elle en cause? Le cas d’une mannequin américaine amputée des deux jambes suite à un SCT en 2015 avait entraîné, en France, le lancement d’une pétition demandant plus de transparence sur la composition des tampons. Mais «dans l’état actuel des connaissances, le SCT n’est pas lié au matériau utilisé dans la composition de ces protections», précise l’Anses dans son rapport. «Le risque de développer cette maladie (...) est lié aux conditions d’utilisation des protections intimes», ajoute-t-elle, observant que l’information sur ce risque est trop souvent absente, notamment sur les coupes menstruelles.
«Toutes les protections féminines internes bloquent l’écoulement du flux menstruel, qui se comporte alors comme une sorte de milieu de culture», explique Aurélie Mathieu, qui a coordonné cette nouvelle expertise scientifique de l’Anses. Chez les femmes porteuses de cette souche particulière de staphylocoque, la bactérie peut alors parfois «se développer jusqu’à atteindre une charge bactérienne suffisante pour que la toxine» responsable du SCT «soit produite et passe au niveau sanguin».
Tampons ou coupes menstruelles: toutes les protections intimes internes présentent un risque rare mais grave de choc toxique (une infection bactérienne généralisée), souligne l’Anses dans un rapport publié lundi, appelant les fabricants à fournir «une information plus claire» sur les règles d’hygiène à respecter.
L’agence, qui s’était déjà penchée en 2018 sur la sécurité sanitaire des protections féminines (tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles, ou «cups»), réitère par ailleurs sa recommandation faite aux industriels «d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques» retrouvées dans ces produits, même si aucune, encore une fois, ne dépasse les seuils sanitaires.
Le 9 janvier, une adolescente de 17 ans d’abord traitée pour gastro-entérite est décédée en Belgique d’une infection au staphylocoque doré, selon les autorités sanitaires fédérales. Son décès est dû «au choc septique de ses tampons», a rapporté sa famille dans les médias belges. Ce mardi, Le Parisien a publié le témoignage de Sandrine, 36 ans, amputée des deux pieds et d’une partie de ses doigts à la suite d’une infection provoquée par le port d’une coupe menstruelle.
Traitement antibiotique
Une vingtaine de cas sont recensés chaque année en France mais ce nombre est sans doute sous estimé, la déclaration de cette maladie due à une infection bactérienne au staphylocoque doré n’étant pas obligatoire. Seules 1% à 4% des femmes sont porteuses de la souche de staphylocoque impliquée dans le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel, et donc potentiellement à risque.
Détecté tôt, le SCT se guérit par la prise d’antibiotiques, mais il peut aussi entraîner d’importantes atteintes digestives, musculaires, rénales, etc. Les premiers symptômes (fièvre, éruptions cutanées, baisse de la tension) pouvant ressembler à un état grippal, le diagnostic est souvent difficile à établir.
Une information trop souvent absente
La qualité des protections hygiéniques est-elle en cause? Le cas d’une mannequin américaine amputée des deux jambes suite à un SCT en 2015 avait entraîné, en France, le lancement d’une pétition demandant plus de transparence sur la composition des tampons. Mais «dans l’état actuel des connaissances, le SCT n’est pas lié au matériau utilisé dans la composition de ces protections», précise l’Anses dans son rapport. «Le risque de développer cette maladie (...) est lié aux conditions d’utilisation des protections intimes», ajoute-t-elle, observant que l’information sur ce risque est trop souvent absente, notamment sur les coupes menstruelles.
«Dans l’état actuel des connaissances, le SCT n’est pas lié au matériau utilisé dans la composition de ces protections.»
Agence nationale de sécurité sanitaire
«Toutes les protections féminines internes bloquent l’écoulement du flux menstruel, qui se comporte alors comme une sorte de milieu de culture», explique Aurélie Mathieu, qui a coordonné cette nouvelle expertise scientifique de l’Anses. Chez les femmes porteuses de cette souche particulière de staphylocoque, la bactérie peut alors parfois «se développer jusqu’à atteindre une charge bactérienne suffisante pour que la toxine» responsable du SCT «soit produite et passe au niveau sanguin».