La confrontation de football Algérie-Egypte est-elle en train de prendre un tour politique ? L'Egypte a en tout cas décidé de rappeler son ambassadeur en Algérie pour "consultations" sur fond de violences entre supporters à Khartoum.
Les tensions entre Le Caire et Alger autour du match de qualification pour le Mondial 2010 -remporté par les Algériens- ont tourné jeudi à la crise diplomatique avec le rappel "pour consultations" de l'ambassadeur égyptien en Algérie.
Ce rappel fait suite à de vives condamnations du Caire d'"agressions" de supporteurs égyptiens par des fans algériens mercredi soir à Khartoum -où était organisé le match qui a vu la victoire des "Verts" sur les "Pharaons" (1-0)- ainsi que par des violences anti-égyptiennes en Algérie.
L'ambassadeur d'Algérie en Egypte, Abdelkader Hadjar, a également été convoqué au ministère égyptien des Affaires étrangères, qui lui a fait part de "l'indignation extrême de l'Egypte".
L'Egypte se retire de l'Union nord-africaine de football
M. Hadjar avait déjà été convoqué lundi par le ministère, après que des supporteurs algériens eurent attaqué des locaux de sociétés égyptiennes à Alger.
Le diplomate s'est vu rappeler que "la protection de la présence égyptienne en Algérie est de la responsabilité du gouvernement algérien", selon le ministère égyptien.
Le président égyptien Hosni Moubarak a fait savoir qu'il suivait la question personnellement.
De son côté, la Fédération égyptienne de football (EFA) a suspendu sa participation à l'Union nord-africaine de football (Unaf), fondée en 2005 et qui regroupait jusque là les fédérations égyptienne, tunisienne, libyenne, algérienne et marocaine.
La tension n'a cessé de monter au cours des dernières jours et semaines entre l'Algérie et l'Egypte autour de la qualification pour le Mondial, enjeu sportif mais aussi question de prestige intérieur et international pour les deux pays.
Médias algériens et égyptiens se sont mutuellement accusés de faire monter la pression, qui s'est aussi traduite par d'innombrables attaques à tonalité nationaliste entre supporters sur internet.
Le 12 novembre, un bus transportant l'équipe algérienne venue jouer au Caire avait été attaqué à coup de pierres, et trois sportifs avaient été blessés. Le match deux jours plus tard dans la capitale égyptienne avait également été suivi d'incidents violents.
Des attaques ont eu lieu par la suite en Algérie contre les locaux d'entreprises égyptiennes, en particulier ceux de la compagnie Egypt Air et ceux d'Orascom Telecom Algérie, filiale du groupe égyptien de télécommunications Orascom.
L'Egypte a multiplié ces derniers jours les demandes de protection de ses ressortissants dans ce pays.
Désaccord sur les victimes
Les autorités soudanaises ont parallèlement convoqué jeudi à Khartoum l'ambassadeur d'Egypte pour exprimer leur mécontentement à la suite de la diffusion par des médias égyptiens de "fausses informations" sur les accrochages survenus après le match.
Des médias égyptiens ont fait état d'au moins un mort dans ces accrochages, des allégations démenties par le ministère égyptien des Affaires étrangères lui-même.
Selon des témoins, des accrochages ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi entre supporteurs algériens et égyptiens après le match.
Des supporteurs égyptiens rencontrés par l'AFP ont affirmé que des autobus faisant la navette entre Omdurman, en banlieue de Khartoum, et l'aéroport avaient été la cible de jets de pierre.
Un porte-parole de la police de Khartoum, Abdel Majid Al-Tayeb, a affirmé que quatre personnes avaient été légèrement blessées.
Le ministre égyptien de la Santé Hatem el-Gabali a indiqué pour sa part que 21 Egyptiens avaient été blessés au Soudan, précisant qu'il s'agissait de "blessures légères".
L'ambassadeur égyptien à Khartoum, Afifi Abdel Wahab, a toutefois assuré à l'AFP que "ce qui s'est produit n'aura aucun impact négatif sur les relations spéciales entre le Soudan et l'Egypte", des alliés traditionnels.
Les tensions entre Le Caire et Alger autour du match de qualification pour le Mondial 2010 -remporté par les Algériens- ont tourné jeudi à la crise diplomatique avec le rappel "pour consultations" de l'ambassadeur égyptien en Algérie.
Ce rappel fait suite à de vives condamnations du Caire d'"agressions" de supporteurs égyptiens par des fans algériens mercredi soir à Khartoum -où était organisé le match qui a vu la victoire des "Verts" sur les "Pharaons" (1-0)- ainsi que par des violences anti-égyptiennes en Algérie.
L'ambassadeur d'Algérie en Egypte, Abdelkader Hadjar, a également été convoqué au ministère égyptien des Affaires étrangères, qui lui a fait part de "l'indignation extrême de l'Egypte".
L'Egypte se retire de l'Union nord-africaine de football
M. Hadjar avait déjà été convoqué lundi par le ministère, après que des supporteurs algériens eurent attaqué des locaux de sociétés égyptiennes à Alger.
Le diplomate s'est vu rappeler que "la protection de la présence égyptienne en Algérie est de la responsabilité du gouvernement algérien", selon le ministère égyptien.
Le président égyptien Hosni Moubarak a fait savoir qu'il suivait la question personnellement.
De son côté, la Fédération égyptienne de football (EFA) a suspendu sa participation à l'Union nord-africaine de football (Unaf), fondée en 2005 et qui regroupait jusque là les fédérations égyptienne, tunisienne, libyenne, algérienne et marocaine.
La tension n'a cessé de monter au cours des dernières jours et semaines entre l'Algérie et l'Egypte autour de la qualification pour le Mondial, enjeu sportif mais aussi question de prestige intérieur et international pour les deux pays.
Médias algériens et égyptiens se sont mutuellement accusés de faire monter la pression, qui s'est aussi traduite par d'innombrables attaques à tonalité nationaliste entre supporters sur internet.
Le 12 novembre, un bus transportant l'équipe algérienne venue jouer au Caire avait été attaqué à coup de pierres, et trois sportifs avaient été blessés. Le match deux jours plus tard dans la capitale égyptienne avait également été suivi d'incidents violents.
Des attaques ont eu lieu par la suite en Algérie contre les locaux d'entreprises égyptiennes, en particulier ceux de la compagnie Egypt Air et ceux d'Orascom Telecom Algérie, filiale du groupe égyptien de télécommunications Orascom.
L'Egypte a multiplié ces derniers jours les demandes de protection de ses ressortissants dans ce pays.
Désaccord sur les victimes
Les autorités soudanaises ont parallèlement convoqué jeudi à Khartoum l'ambassadeur d'Egypte pour exprimer leur mécontentement à la suite de la diffusion par des médias égyptiens de "fausses informations" sur les accrochages survenus après le match.
Des médias égyptiens ont fait état d'au moins un mort dans ces accrochages, des allégations démenties par le ministère égyptien des Affaires étrangères lui-même.
Selon des témoins, des accrochages ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi entre supporteurs algériens et égyptiens après le match.
Des supporteurs égyptiens rencontrés par l'AFP ont affirmé que des autobus faisant la navette entre Omdurman, en banlieue de Khartoum, et l'aéroport avaient été la cible de jets de pierre.
Un porte-parole de la police de Khartoum, Abdel Majid Al-Tayeb, a affirmé que quatre personnes avaient été légèrement blessées.
Le ministre égyptien de la Santé Hatem el-Gabali a indiqué pour sa part que 21 Egyptiens avaient été blessés au Soudan, précisant qu'il s'agissait de "blessures légères".
L'ambassadeur égyptien à Khartoum, Afifi Abdel Wahab, a toutefois assuré à l'AFP que "ce qui s'est produit n'aura aucun impact négatif sur les relations spéciales entre le Soudan et l'Egypte", des alliés traditionnels.