C'est après Hudaybiyya (qui a eu lieu en l'an 6 de l'hégire) que le Coran a réglementé le mariage des musulmans avec des non-musulmans (Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 186) :
il est alors demandé à ceux qui avaient fait de tels mariages de ne plus considérer le lien de tels mariages déjà établis comme étant impératifs (lâzim).
(si des non-musulmans se convertissent à l'islam, leur ancien mariage reste valable. mais si un des conjoints se converti et l'autre est mécréant ou polythéiste, le mariage est annulé. sauf dans le cas d'un musulman marié avec une femme vertueuse des gens du livre).
C'est un verset de la sourate "Al-mumtahana" qui est venu apporter le changement :
((ô vous qui avez cru! Quand les croyantes viennent à vous en émigrées, éprouvez-les; Allah connaît mieux leur foi; si vous constatez qu'elles sont croyantes, ne les renvoyez pas aux mécréants. Elles ne sont pas licites [en tant qu'épouses] pour eux, et eux non plus ne sont pas licites [en tant qu'époux] pour elles(...) Et ne gardez pas de liens conjugaux avec les mécréantes ...(Coran, 60/10))
Le texte de ce verset englobe le mariage d'un musulman avec toute non-musulmane de même que le mariage d'une musulmane avec tout non-musulman : ceux qui étaient déjà établis ne sont plus impératifs (lâzim) (Ahkâm ahl idh-dhimma, tome 1 p. 344) et il ne faudra plus en faire de nouveaux (Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 186).
De même, le verset suivant de la sourate "al-Baqara" révélé peut-être après celui de "Al-mumtahana" d'après Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 180 dit :
((Et n'épousez pas les femmes associatrices (mushrikates) tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice( ) Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs (mushrikines) tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur( )" (Coran 2/221)).
le terme "kâfir" (mécréant) est général et le terme "mushrik" (associateur) est particulier. Cependant, dans les cas où ce terme "mushrik" est utilisé seul, il est parfois synonyme de "kâfir" et désigne alors tout non-musulman, Gens du Livre y compris ; ainsi :
((Ô vous qui croyez! Les associateurs (mushrikines) ne sont qu'impureté : qu'ils ne s'approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci . Et si vous redoutez une pénurie, Allah vous enrichira, s'Il veut, de par Sa grâce. Car Allah est Omniscient et Sage.(Coran 9/28)).
ce mot (mushrikines) englobe, selon Umar ibn Abd il-Azîz, les Gens du Livre aussi (Tafsîr Ibn Kathîr). Ceci car une certaine dimension secondaire du shirk n'est pas toujours absente :
Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent. (Coran 9/31).
(voir Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 180).
Mais on considère qu'ici, dans ce verset:
((Et n'épousez pas les femmes associatrices tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice, même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur même s'il vous enchante. Car ceux-là [les associateurs] invitent au Feu; tandis qu'Allah invite, de part Sa Grâce, au Paradis et au pardon. Et Il expose aux gens Ses enseignements afin qu'ils se souviennent! ("Al-Baqara" 2/221))
comme dans le verset de "al-Mumtahana", que nous avons vu plus haut et qui avait été révélé avant ce verset de "al-Baqara",
le terme "mushrik" n'englobe pas les Gens du Livre car la sourate "al-Mâ'ïda" est parmi les dernières sourates à avoir été révélées (Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 180).
Or, un de ses versets a, de l'interdiction des mariages sus-mentionnés, fait l'exception du mariage d'un musulman avec une chrétienne ou une juive :
((...(Vous sont permises) les femmes vertueuses d'entre les croyantes, et les femmes vertueuses d'entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous... (Coran, 5/5)).
Ce cas de mariage avec une associatrice (mushrika) est donc en soi autorisé.
Tous les autres cas (mariage d'un musulman avec une polythéiste, une agnostique ou une athée, et mariage d'une musulmane avec un juif, un chrétien, un polythéiste, un agnostique ou un athée) restent interdits et restent concernés par les versets sus-cités de la sourate "Al-Mumtahana" et de la sourate "Al-Baqara".
Il n'y a pas de divergence d'interprétations à propos de cette règle ; il y a au contraire consensus sur cela.
il est alors demandé à ceux qui avaient fait de tels mariages de ne plus considérer le lien de tels mariages déjà établis comme étant impératifs (lâzim).
(si des non-musulmans se convertissent à l'islam, leur ancien mariage reste valable. mais si un des conjoints se converti et l'autre est mécréant ou polythéiste, le mariage est annulé. sauf dans le cas d'un musulman marié avec une femme vertueuse des gens du livre).
C'est un verset de la sourate "Al-mumtahana" qui est venu apporter le changement :
((ô vous qui avez cru! Quand les croyantes viennent à vous en émigrées, éprouvez-les; Allah connaît mieux leur foi; si vous constatez qu'elles sont croyantes, ne les renvoyez pas aux mécréants. Elles ne sont pas licites [en tant qu'épouses] pour eux, et eux non plus ne sont pas licites [en tant qu'époux] pour elles(...) Et ne gardez pas de liens conjugaux avec les mécréantes ...(Coran, 60/10))
Le texte de ce verset englobe le mariage d'un musulman avec toute non-musulmane de même que le mariage d'une musulmane avec tout non-musulman : ceux qui étaient déjà établis ne sont plus impératifs (lâzim) (Ahkâm ahl idh-dhimma, tome 1 p. 344) et il ne faudra plus en faire de nouveaux (Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 186).
De même, le verset suivant de la sourate "al-Baqara" révélé peut-être après celui de "Al-mumtahana" d'après Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 180 dit :
((Et n'épousez pas les femmes associatrices (mushrikates) tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice( ) Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs (mushrikines) tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur( )" (Coran 2/221)).
le terme "kâfir" (mécréant) est général et le terme "mushrik" (associateur) est particulier. Cependant, dans les cas où ce terme "mushrik" est utilisé seul, il est parfois synonyme de "kâfir" et désigne alors tout non-musulman, Gens du Livre y compris ; ainsi :
((Ô vous qui croyez! Les associateurs (mushrikines) ne sont qu'impureté : qu'ils ne s'approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci . Et si vous redoutez une pénurie, Allah vous enrichira, s'Il veut, de par Sa grâce. Car Allah est Omniscient et Sage.(Coran 9/28)).
ce mot (mushrikines) englobe, selon Umar ibn Abd il-Azîz, les Gens du Livre aussi (Tafsîr Ibn Kathîr). Ceci car une certaine dimension secondaire du shirk n'est pas toujours absente :
Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent. (Coran 9/31).
(voir Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 180).
Mais on considère qu'ici, dans ce verset:
((Et n'épousez pas les femmes associatrices tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice, même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur même s'il vous enchante. Car ceux-là [les associateurs] invitent au Feu; tandis qu'Allah invite, de part Sa Grâce, au Paradis et au pardon. Et Il expose aux gens Ses enseignements afin qu'ils se souviennent! ("Al-Baqara" 2/221))
comme dans le verset de "al-Mumtahana", que nous avons vu plus haut et qui avait été révélé avant ce verset de "al-Baqara",
le terme "mushrik" n'englobe pas les Gens du Livre car la sourate "al-Mâ'ïda" est parmi les dernières sourates à avoir été révélées (Majmû' ul-fatâwâ, tome 32 p. 180).
Or, un de ses versets a, de l'interdiction des mariages sus-mentionnés, fait l'exception du mariage d'un musulman avec une chrétienne ou une juive :
((...(Vous sont permises) les femmes vertueuses d'entre les croyantes, et les femmes vertueuses d'entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous... (Coran, 5/5)).
Ce cas de mariage avec une associatrice (mushrika) est donc en soi autorisé.
Tous les autres cas (mariage d'un musulman avec une polythéiste, une agnostique ou une athée, et mariage d'une musulmane avec un juif, un chrétien, un polythéiste, un agnostique ou un athée) restent interdits et restent concernés par les versets sus-cités de la sourate "Al-Mumtahana" et de la sourate "Al-Baqara".
Il n'y a pas de divergence d'interprétations à propos de cette règle ; il y a au contraire consensus sur cela.