Une vague d'athéisme dans le monde arabe

Tout le monde accuse tout le monde d’endoctrinement, personne ne supporte le libre arbitre.

Un(e) Musulman(e) se met en retrait : endoctrinement.
Un(e) non‑Musulman(e) rejoint la Oumma : endoctrinement.

C’est quoi la définition de l’endoctrinement ? Il me semble avoir une définition opportuniste … Pour moi, l’endoctrinement, c’est quand il y a pression ou menace. Y‑a‑t‑il pression ou un menace quand un(e) citoyen(ne) d’un pays laïc rejoint une Mosquée ? Y‑a‑t‑il pression ou menace quand un(e) Musulman(e) d’un pays Musulman sent le besoin de prendre des distances ?

Parler d’endoctrinement, ça me fait penser à de la xénophobie, dans chacun des deux cas.
Voici la définition (dictionnaire) :

fait de persuader qqn d'avoir les mêmes idées que soi,

En gros, on peut dire que c'est une forme de manipulation.
 
Il ne peutIl ne peut pas y avoir à la fois de plus en plus de musulmans, et de plus en plus d'incroyants (surtout si à tes yeux, incroyants c'est non musulman... :) ). Non? :)
D'autre part, ce n'est pas demain qu'une seule religion aura la capacité à fédérer tous les humains de la terre... En gros, ce hadith renvoit-il à un futur plus que lointain, pour ne pas dire inatteignable...? :)
Non, pour moi, incroyant c'est athées et hypocrites.
Les autres sont croyants.
Bien sûr que si, ces deux phenomenes grandissent . Mais il y en a un qui grandit plus rapidement que l'autre.
 
Le parti Baas est bien un parti athée. Connais-tu seulement la "sociologie" des baathistes (et on pourrait rajouter les nasseristes et autres socialistes/communistes/marxistes arabes).
Bof, je ne vois ce qu'il y a de révélateur. La deuxième guerre mondiale a fait du communisme une valeur gagnante. Il est tout a fait normal qu'il ai eu adhésion.

Post Yalta, il y eût aussi en occident, un fort relent communiste.

Un effet de mode, tout simplement.
 
Non, pour moi, incroyant c'est athées et hypocrites.
Les autres sont croyants.
Je crois que tu ferais mieux de revenir aux fondamentaux de ta religion. Je n'ose te rappeler que l'humilité est la première des vertus.

Alors, quand on se permet, en tant que croyant, de juger les incroyants, comme athées et hypocrites, c'est qu'on a pas compris grand chose à la religion.

Même moi, avec mon athéisme grande gueule, je ne jugerais quelqu'un comme tu le fais.
 
Incroyant c'est ceux qui sont athées à 100% :)

Ceux-là sont très rares.

Si tu omets ceux qui ne réfléchissent pas du tout à la question, la plupart des athées sont surtout ce que j'appelle des "athéisme par récurrence" : ainsi, comme à la question "comment définir dieu ?" n'obtient pas de réponse cohérente.
Et à force de descriptions qui ne tiennent pas la route pour telles ou telles raisons, par récurrence, il se dit que les suivantes obtiendront la même réponse. Et que finalement, comme il n'existerait pas de description cohérente, il ne doit certainement pas exister de dieu.
 
Non, pour moi, incroyant c'est athées et hypocrites.
Les autres sont croyants.
Bien sûr que si, ces deux phenomenes grandissent . Mais il y en a un qui grandit plus rapidement que l'autre.
Pour toi, bouddhistes, hindouistes, animistes, chamanistes, baha'istes, et les fidèles des nombreuses religions non abrahamiques, sont croyants à tes yeux? Je suis d'accord avec toi, mais je doutes que bcp d'autorités religieuses musulmanes soient d'accord avec toi... ;)
 
Abdel-Samad avait prédit, avant le déclenchement des révolutions arabes, l'effondrement du monde musulman sous le poids d'un islam incapable de prendre le virage de la modernité, et l'immigration massive vers l'Occident qui s'en suivrait.

L'Occident a intérêt à soutenir les forces laïques et démocratiques dans le monde musulman. Et chez nous, il faut encourager la critique de l'islam au lieu de la réprimer sous prétexte de discours de haine. En apaisant les islamistes et en accommodant leurs demandes obscurantistes dans nos institutions, on ne fait que retarder un processus qui serait salutaire pour les musulmans eux-mêmes, et pour l'humanité.
 
Abdel-Samad avait prédit, avant le déclenchement des révolutions arabes, l'effondrement du monde musulman sous le poids d'un islam incapable de prendre le virage de la modernité, et l'immigration massive vers l'Occident qui s'en suivrait.

L'Occident a intérêt à soutenir les forces laïques et démocratiques dans le monde musulman. Et chez nous, il faut encourager la critique de l'islam au lieu de la réprimer sous prétexte de discours de haine. En apaisant les islamistes et en accommodant leurs demandes obscurantistes dans nos institutions, on ne fait que retarder un processus qui serait salutaire pour les musulmans eux-mêmes, et pour l'humanité.
Dommage que les Etats Unis ont trop longtemps mise sur les islamistes; par ex. sur Morsi, sur les ennemis d'Assad, sur Belhaj de Libye, etc, etc... Meme vis-a-vis du Maroc, ils ont continuellement invite les Adlistes (Nadia Guessous a.k.a. Yassine) a des forums universitaires. Une grande partie du bordel qu'on observe maintenant dans le monde arabe est du a cette unholy alliance.
 
Hamed Abd el Samad, chercheur et professeur d’université résidant en Allemagne, a publié en décembre 2010 un ouvrage qu’il a intitulé «la chute du monde islamique». Dans son livre il pose un diagnostic sans concessions sur l’ampleur de la catastrophe qui frappera le monde islamique au cours des trente prochaines années.

L’auteur s’attend à ce que cet évènement coïncide avec le tarissement prévisible des puits de pétrole au Moyen-Orient. La désertification progressive contribuerait également au marasme économique tandis qu’on assistera à une exacerbation des nombreux conflits ethniques, religieux et économiques qui ont actuellement cours. Ces désordres s’accompagneront de mouvements massifs de population avec une recrudescence des mouvements migratoires vers l’Occident, particulièrement en direction de l’Europe.

Fort de sa connaissance de la réalité du monde islamique, le professeur Abd el Samad en est venu à cette vision pessimiste. L’arriération intellectuelle, l’immobilisme économique et social, le blocage sur les plans religieux et politiques sont d’après lui les causes principales de la catastrophe appréhendée. Ses origines remontent à un millénaire et elle est en lien avec l’incapacité de l’islam d’offrir des réponses nouvelles ou créatives pour le bénéfice de l’humanité en général et pour ses adeptes en particulier.

À moins d’un miracle ou d’un changement de cap aussi radical que salutaire, Abd el Samad croit que l’effondrement du monde islamique connaîtra son point culminant durant les deux prochaines décennies. L’auteur égyptien a relevé plusieurs éléments lui permettant d’émettre un tel pronostic :

  • Absence de structures économiques assurant un réel développement
  • Absence d’un système éducatif efficace
  • Limitation sévère de la créativité intellectuelle
Ces déficiences ont fragilisé à l’extrême l’édifice du monde islamique, le prédisposant par conséquent à l’effondrement. Le processus de désintégration comme on l’a vu plus haut a débuté depuis longtemps et on serait rendu actuellement à la phase terminale.

L’auteur ne ménage pas ses critiques à l’égard des musulmans : «Ils ne cessent de se vanter d’avoir transmis la civilisation grecque et romaine aux Occidentaux, mais s’ils étaient vraiment porteurs de cette civilisation pourquoi ne l’ont-ils pas préservée, valorisée et enrichie afin d’en tirer le meilleur profit ?» Et il pousse le questionnement d’un cran : «Pourquoi les diverses cultures contemporaines se fécondent mutuellement et s’épanouissent tout en se faisant concurrence, alors que la culture islamique demeure pétrifiée et hermétiquement fermée à la culture occidentale qu’elle qualifie et accuse d’être infidèle?» Et il ajoute : «le caractère infidèle de la civilisation occidentale n’empêche pas les musulmans de jouir de ses réalisations et de ses produits, particulièrement dans les domaines scientifiques, technologiques et médicaux. Ils en jouissent sans réaliser qu’ils ont raté le train de la modernité lequel est opéré et conduit par les infidèles sans contribution aucune des musulmans, au point que ces derniers sont devenus un poids mort pour l’Occident et pour l’humanité entière.»

L’auteur constate l’impossibilité de réformer l’islam tant que la critique du coran, de ses concepts, de ses principes et de son enseignement demeure taboue ; cet état de fait empêche tout progrès, stérilise la pensée et paralyse toute initiative. S’attaquant indirectement au coran. l’auteur se demande quels changements profonds peut-on s’attendre de la part de populations qui sacralisent des textes figés et stériles et qui continuent de croire qu’ils sont valables pour tous les temps et tous les lieux. Ce blocage n’empêche pas les leaders religieux de répéter avec vantardise et arrogance que les musulmans sont le meilleur de l’humanité, que les non-musulmans sont méprisables et ne méritent pas de vivre ! L’ampleur de la schizophrénie qui affecte l’oumma islamique est remarquable.

L’auteur s’interroge : «comment l’élite éclairée dans le monde islamique et arabe saura-t-elle affronter cette réalité ? Malgré le pessimisme qui sévit parmi les penseurs musulmans libéraux, ceux-ci conservent une lueur d’espoir qui les autorise à réclamer qu’une autocritique se fasse dans un premier temps avec franchise, loin du mensonge, de l’hypocrisie, de la dissimulation et de l’orgueil mal placé. Cet effort doit être accompagné de la volonté de se réconcilier avec les autres en reconnaissant et respectant leur supériorité sur le plan civilisationnel et leurs contributions sur les plans scientifiques et technologiques. Le monde islamique doit prendre conscience de sa faiblesse et doit rechercher les causes de son arriération, de son échec et de sa misère en toute franchise afin de trouver un remède à ses maux.

Le professeur Abd el Samad ne perçoit aucune solution magique à la situation de l’oumma islamique tant que celle-ci restera attachée à la charia qui asservit, stérilise les esprits, divise le monde entre croyants musulmans et infidèles non-musulmans ; entre dar el islam et dar el harb (les pays islamiques et les pays à conquérir). L’auteur croit qu’il est impossible pour l’oumma islamique de progresser et d’innover avant qu’elle ne se libère de ses démons, de ses complexes, de ses interdits et avant qu’elle ne transforme l’islam en religion purement spirituelle invitant ses adeptes à une relation personnelle avec le créateur sans interférence de la part de quiconque fusse un prophète, un individu, une institution ou une mafia religieuse dans sa pratique de la religion ou dans sa vie quotidienne.
 
très intéressant ce texte. DAESH applique l'Islam à la lettre, alors on fait quoi: on jette l'Islam ou bien on jette DAESH? Un jour ou l'autre il va bien falloir qu'on commence à comprendre que l'Islam n'est pas compatible avec la modernité et la démocratie, et c'est tant mieux car sinon la corruption régnerait sur terre bien avant que les occidentaux ne prennent le contrôle du monde.
 
Voici la définition (dictionnaire) :

fait de persuader qqn d'avoir les mêmes idées que soi,

En gros, on peut dire que c'est une forme de manipulation.

Endoctrinement (cnrtl.fr)
CNRTL a dit:
Action de chercher à influencer, gouverner quelqu'un en lui imposant une doctrine, des modèles de pensée, des règles de conduite.
Imposer à quelqu’un, gouverner quelqu’un … il y a bien l’idée de pression.

Dans ta définition dont je me demande d’où elle peut sortir, la moindre information ou le seul fait de faire découvrir une chose à quelqu’un(e), serait assimilé à de l’endoctrinement, et être contre l’endoctrinement, signifierait interdire aux gens de communiquer sur des choses.
 
Abdel-Samad avait prédit, avant le déclenchement des révolutions arabes, l'effondrement du monde musulman sous le poids d'un islam incapable de prendre le virage de la modernité, et l'immigration massive vers l'Occident qui s'en suivrait.

L'Occident a intérêt à soutenir les forces laïques et démocratiques dans le monde musulman. Et chez nous, il faut encourager la critique de l'islam au lieu de la réprimer sous prétexte de discours de haine. En apaisant les islamistes et en accommodant leurs demandes obscurantistes dans nos institutions, on ne fait que retarder un processus qui serait salutaire pour les musulmans eux-mêmes, et pour l'humanité.
C’est intéressant, mais on peut remarquer une contradiction révélatrice : si il existe chez des gens, un Islam qui ne peut pas se vivre dans le monde moderne, ce n’est sûrement pas celui des Musulmans dont il dit qu’ils vont fuirent cette situation pour aller trouver refuge en Occident.

C’est intéressant ce qu’il dit, mais il oublie de distinguer au moins deux populations différentes.
 
[…] L’auteur ne ménage pas ses critiques à l’égard des musulmans : «Ils ne cessent de se vanter d’avoir transmis la civilisation grecque et romaine aux Occidentaux, mais s’ils étaient vraiment porteurs de cette civilisation pourquoi ne l’ont-ils pas préservée, valorisée et enrichie afin d’en tirer le meilleur profit ?» Et il pousse le questionnement d’un cran : «Pourquoi les diverses cultures contemporaines se fécondent mutuellement et s’épanouissent tout en se faisant concurrence, alors que la culture islamique demeure pétrifiée et hermétiquement fermée à la culture occidentale qu’elle qualifie et accuse d’être infidèle?» […]
Parce qu’ils trouvent les pays Occidentaux spontanément ouverts ? Il devrait s’intéresser aux réactions que produisent l’occurrence dans un discours, de simples mots comme « mondialisation », « libéralisme », « multiculturalisme », « relativisme », etc.

Ça ne manque pas de crispations et de réflexe de fermeture, chez les Occidentaux aussi, dont il me semble qu’il a une image trop rose. Peut‑être n’a‑t‑il jamais entendu parler de l’hostilité à l’UE par exemple ?
 
L’auteur constate l’impossibilité de réformer l’islam tant que la critique du coran, de ses concepts, de ses principes et de son enseignement demeure taboue ; cet état de fait empêche tout progrès, stérilise la pensée et paralyse toute initiative. S’attaquant indirectement au coran. l’auteur se demande quels changements profonds peut-on s’attendre de la part de populations qui sacralisent des textes figés et stériles et qui continuent de croire qu’ils sont valables pour tous les temps et tous les lieux. Ce blocage n’empêche pas les leaders religieux de répéter avec vantardise et arrogance que les musulmans sont le meilleur de l’humanité, que les non-musulmans sont méprisables et ne méritent pas de vivre ! L’ampleur de la schizophrénie qui affecte l’oumma islamique est remarquable.
Là il montre une part d’ignorance, il n’y a rien à ma connaissance dans le Coran, qui stérilise la pensé (et même au contraire, je crois). Et il semble croire que tout vient du Coran alors que beaucoup de gens font des références à la Sunna (il n’y a qu’à lire ou entendre les « savants » pour en voir le poids), dont j’ai même l’impression qu’elle est plus importante pour certaine gens, que le Coran seul. Il ne voit qu’un partie de paysage, et ça diminue sa crédibilité.
 
Dernière édition:
L’auteur constate l’impossibilité de réformer l’islam tant que la critique du coran, de ses concepts, de ses principes et de son enseignement demeure taboue ; cet état de fait empêche tout progrès, stérilise la pensée et paralyse toute initiative. S’attaquant indirectement au coran. l’auteur se demande quels changements profonds peut-on s’attendre de la part de populations qui sacralisent des textes figés et stériles et qui continuent de croire qu’ils sont valables pour tous les temps et tous les lieux. Ce blocage n’empêche pas les leaders religieux de répéter avec vantardise et arrogance que les musulmans sont le meilleur de l’humanité, que les non-musulmans sont méprisables et ne méritent pas de vivre ! L’ampleur de la schizophrénie qui affecte l’oumma islamique est remarquable.
Ces leaders religieux ne sont pas représentatif de tous, et pas de la population en général. On ne trouve quand‑même pas beaucoup de Musulmans avec autant d’arrogance et pour dire que les non‑Musulmans ne méritent pas de vivre. Cet auteur me semble autant radicalisant que ceux qu’il accuse d’être trop radicaux.
 
Dernière édition:
Là il montre une part d’ignorance, il n’y a rien à ma connaissance dans le Coran, qui stérilise la pensé (et même au contraire, je crois). Et il semble croire que tout vient du Coran alors que beaucoup de gens font des références à la Sunna (il n’y a qu’à lire ou entendre les « savants » pour en voir le poids), dont j’ai même l’impression qu’elle est plus importante pour certaine gens, que le Coran seul. Il ne voit qu’un partie de paysage, et ça diminue sa crédibilité.
Hamed Abdel-Samad est loin d'etre ignorant dans ce domaine. Fils d'un imam egyptien, et ancien membre des Ikhwan pendant sa jeunesse, il a baigne dans la pensee religieuse, et sait parfaitement de quoi il parle. ;)
 
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