Dommage que
@Connexion1 n’ait pas relevé le défi des monadas. Tant pis, je spoil la réponse... De gauche à droite : Pepsi, Judor, Coca-Cola.
Et oui, qu’elles étaient bonnes ces monadas en bouteille en verre de 33 cl. Ce qu’on oublie souvent, c’est qu’à Oujda, les brasseries post-coloniales ne faisaient pas que du soda. A l’origine, elles étaient axées sur la bière et les liqueurs spirituelles. La région de Berkane, aujourd’hui réputée pour ses clémentines, était autrefois un terroir viticole. Les vignes ont fini par être arrachées au profit des agrumes… sous l'ordre du roi Hassan II qui voulait favoriser des cultures à forte valeur ajoutée pour l’export... Vous êtes forcément tombés sur une de ces clémentines avec cet autocollant emblématique, un losange noir avec "Maroc" dessus en guise de label.
Regarde la pièce jointe 409859
Avec le temps, les brasseries ont continué à tourner, cette fois dans la bière et les boissons gazeuses. Sauf que le marché des sodas a pris un coup à cause de la crise et la sécheresse. Seules quelques brasseries ont survécu à Oujda.
Les boissons gazeuses à Oujda avaient une saveur unique grâce à l'eau de limonade qui était de sources phréatiques locales. Et qui dit bonne eau, dit limonade au goût authentique, bien différente de celle produite ailleurs. Quand je suis venu en France, le coca-cola avait un goût de mazout comparé à notre bon coca local
Bref, les boissons d’Oujda avaient ce petit truc en plus (l baraka dyal chrab haha), comme nos clémentines , comme notre méchoui made in Bni Drar dont tu parles. Dommage d'ailleurs que la nouvelle rocade périphérique sabote un peu ce "brouillard" délicieux sur le grand boulevard…Pratique pour échapper à l'odeur du méchoui, mais un peu triste pour les vrais gourmands, et pour le commerce local à Bni Drar.