racketter les gens pour construire un mosquée vous ete sérieux la ???
vous avez des preuves avant de dire des conneries
Au milieu des années 80, presque 10 ans après léclatante idée de la Marche verte, Hassan II en trouve une autre, et pas des moindres.
Lors de lun de ses discours, que lui seul savait improviser, il propose la construction dune méga mosquée sur leau. Il ne pouvait pas construire la plus grande mosquée du monde, car il y a celle de la Mecque qui ne cesse de grandir sous la pression des pèlerins.
Il a pensé à la première mosquée sur leau et à la troisième au monde pour sa capacité d'accueil. Lidée charme la population, d'autant qu'elle se base sur des contributions volontaires et selon la capacité financière de chacun. Dailleurs, un ancien responsable communale confirme que lidée de base était le volontariat.
Après trois mois de collecte, le ministère de lintérieur sest rendu à lévidence. Le pactole était maigre. Il fallait passer à la vitesse supérieure.
Doù la deuxième phase de la collecte et la plus douloureuse. Et avant de passer à lacte, il fallait sy préparer.
Au niveau de chaque gouvernorat, une commission était mise en place. Elle regroupait les représentants de la sûreté nationale, des agents dautorités (caïds et pachas), des représentants communaux et même les imams de la préfecture. "Elle avait tout pour impressionner", raconte un témoin de lépoque. Des fiches ont été minutieusement préparées sur chaque homme daffaires et commerçant de la circonscription. "Grâce à la collaboration de l'administration des impôts, des douanes, de la conservation foncière, mais surtout au système de renseignement des moqadems, la commission savait exactement tout sur le patrimoine des hommes daffaires", explique un ex-président de commune. Et à partir de là, chaque préfecture, voire chaque commune se devait de collecter le montant qui lui avait été réservé. Le moment nétait plus au volontariat, le traumatisme pouvait commencer.
Pour chaque commerce ou usine, lautorité exigeait 1% du chiffre daffaires. La gravité dune telle démarche est quelle ne prend pas en compte la rentabilité de laffaire. Un prélèvement sur les bénéfices aurait été plus logique. Mais non, il fallait le chiffre daffaire pour gonfler la recette.
Tous les commerçant et industriels ont été donc convoqués.
Ceux qui refusent de tempérer, le paieraient cher un jour ou lautre. "Quand on lui a lancé cette phrase, lindustriel sest effondré. Jai vu un homme pleurer car il se savait impuissant", nous conte un témoin de la scène. Limage est choquante. Elle révèle comment un geste noble pour la réalisation dun majestueux projet sest transformé en un racket détat.
Le système était ouvert à tous les dépassements : "Imaginez un système où les supérieurs donnent le feu vert de soutirer autant que possible", souligne un ex-président de commune.