« La guerre m’a privée de mes rêves ; je n’ai jamais songé à l’avenir ; tout ce que je souhaitais, c’était rester en vie », livre Sondus, une jeune fille irakienne, âgée de 16 ans. Son témoignage fait écho à la
mémoire d’un peuple meurtri par les guerres.
La situation actuelle est l’
héritage d’une succession de conflits, longs et complexes. Pendant des décennies, l’Irak a été le théâtre d’exactions et de violences. Des millions de familles ont été affectées, des enfants ont perdu leurs parents, un oncle, une tante ou des copains. Certains Irakiens n’ont connu que le bruit des bombardements, la peur et les déplacements réguliers.
6 millions de personnes ont quitté leurs villages, leurs maisons, leurs repères pour survivre.
Depuis, le pays a entamé un processus de reconstruction et bien que la majorité des habitants déplacés soient revenus dans leurs régions d’origine, la situation humanitaire demeure fragile. On dénombre aujourd’hui
1, 2 millions de personnes déplacées.
La guerre prive d’école des milliers d’enfants
Quand une guerre éclate, l’école s’arrête. Et malheureusement, même quand les armes se taisent,
l’éducation des enfants est bien souvent la dernière à reprendre dans la vie quotidienne des populations affectées.
Les périodes de reconstruction des établissements scolaires sont longues et couteuses ; les enfants absents des bancs de l’école sont longtemps privés des apprentissages qui leur permettraient de se construire un avenir.
« Mon fils est triste, son père a été tué et il n’a connu que les violences de la guerre », témoigne sa mère.
En dépit des obstacles, Ahmed veut continuer à apprendre.
Malheureusement, il n’est plus en âge de retourner à l’école primaire. Mais, il reste déterminé et comme Samah, il apprend à lire et à écrire dans « l’Espace ami des enfants » de l’UNICEF.
« Grâce à l’école, je peux réaliser mes rêves »
Après avoir tout laissé derrière elle, et contrainte d’abandonner son école,
Sondus a de nouveau la possibilité de suivre des cours dans le centre d’apprentissage de l’UNICEF à Talafar, au nord-ouest du pays.
« Je me sens bien ici car je peux de nouveau croire en mes rêves. Je veux être indépendante et devenir médecin » dit-elle d’un air déterminé.
Comme des milliers d’enfants, Sondus est résiliente et refuse de faire partie d’une génération abandonnée. Comme elle, ils sont nombreux à être inscrits dans les centres d’apprentissage de l’UNICEF. Peu à peu, ils retrouvent leur âme d’enfant et peuvent, à nouveau, imaginer un futur où leurs rêves sont possibles.
L’école, clé d’un avenir meilleur
L’accès à l’
éducation est crucial pour
soigner les blessures visibles et invisibles d’une génération marquée par les violences de la guerre. Pour se reconstruire, les enfants doivent retourner à l’école et évoluer dans un environnement sûr.
UNICEF
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