Libye. Combats meurtriers près de Tripoli malgré l’appel de l’ONU à un « cessez-le-feu durable »
Au lendemain de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, des combats ont eu lieu au sud de Tripoli entre les deux les deux camps rivaux.
De nouveaux combats ont opposé jeudi les camps rivaux libyens au sud de Tripoli, entraînant la mort d’au moins un civil, malgré une résolution la veille du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu durable, ont rapporté des témoins et le gouvernement d’union (GNA).
L’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel de la capitale, a annoncé une nouvelle suspension des vols après la chute d’une roquette, tandis que des combats ont repris au sud de Tripoli entre les troupes du GNA, basé à Tripoli, et celles du maréchal Khalifa Haftar, d’après les mêmes sources.
Des témoins ont entendu l’explosion de roquettes dans la région de Machrou Al-Hadhba, une zone agricole à une trentaine de kilomètres au sud du centre-ville.
Trêve fragile
D’autres roquettes ont atterri dans des quartiers résidentiels, tuant une femme et blessant quatre autres civils, selon le porte-parole du ministère de la Santé du GNA, Amin al-Hachimi. Interrogé par l’AFP, le porte-parole des forces du GNA reconnu par l’ONU a confirmé des combats dans cette banlieue parsemée de fermes.
Ce porte-parole, Moustafa al-Mejii, a accusé les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, d’avoir violé de nouveau la trêve fragile observée depuis le 12 janvier.
Les milices de (Khalifa) Haftar ont tenté d’avancer dans la région de Machrou al-Hadhba mais nos forces ont repoussé l’attaque, a-t-il dit. Malgré la trêve, des combats sporadiques ont lieu quotidiennement près de Tripoli et les armes continuent d’affluer dans le pays.
L’ONU propose de reprendre les discussions
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi --pour la première fois depuis le début de l’offensive du maréchal Haftar contre Tripoli en avril 2019-- une résolution réclamant qu'un cessez-le-feu durable succède dans ce pays à la trêve fragile observée depuis janvier.
La résolution réclame la poursuite des négociations de la commission militaire conjointe créée en janvier et réunissant les deux camps, pour aboutir à un cessez-le-feu permanent incluant un mécanisme de contrôle, une séparation des forces et des mesures de confiance.
Réunie à Genève, cette commission s’est séparée samedi dernier sans parvenir à un accord, l’ONU proposant de reprendre les discussions à partir du 18 février.
Les affrontements autour de Tripoli ont causé jusqu’ici la mort de plus de 1 000 personnes tandis que 140 000 ont été déplacées, selon l’ONU.
Au lendemain de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, des combats ont eu lieu au sud de Tripoli entre les deux les deux camps rivaux.
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