C'est une toile d'araignée immense qui a été tissée et on saura jamais toute la vérité et le nombre réel de victimes..
Six heures, ce matin-là. La police envahit l’appartement du couple, interpelle son compagnon, mène une perquisition. Marie observe, éberluée. Ne comprend rien aux questions qu’on lui pose sur son couple, sa santé, ses habitudes alimentaires… Ni pourquoi on lui présente la photo d’un retraité qu’elle n’a jamais vu.
À cette époque, la presse s’est déjà largement fait l’écho des épouvantables déviances de « Dominique P. », ce septuagénaire qui droguait sa femme pour la faire violer par des inconnus recrutés sur Internet.
À cet instant, le sol se dérobe sous ses pieds. Pour se protéger, son inconscient déploie un mince filet de sécurité et la persuade qu’il y a méprise. « La première semaine, j’étais dans le déni, incapable de parler, rembobine-t-elle. Je me disais que c’était impossible, que le compte de mon conjoint avait été piraté. »
L’évidence va vite la rattraper. Comment expliquer sinon cette fatigue, cette perte de cheveux et cette déprime qui l’accablent depuis bientôt deux ans ? Des effets secondaires typiques des anxiolytiques que Marie avait jusque-là mis sur le compte du stress, sans penser à consulter. Au téléphone, elle en sourit : « Pour que j’aille chez le médecin, il faut vraiment que je ne puisse plus marcher ! »
Les analyses capillaires vont conforter les suspicions, et révéler qu’elle était droguée aux anxiolytiques depuis au moins trois ans. Les discussions entre les deux hommes, exhumées sur l’ordinateur de Dominique Pélicot, sont plus anciennes encore. Le retraité y détaille les effets des diverses molécules, leur dosage idéal, les aliments ou boissons dans lesquels les dissoudre… « En clair, il lui a donné la recette pour me violer. »
Des ordonnances, établies par un médecin en visioconsultation, sont retrouvées au nom de son conjoint. De même que des vidéos le montrant abusant d’elle, inconsciente. C’est en les regardant, quelques mois plus tard, qu’elle parvient enfin à assimiler la réalité de ce qu’elle a subi. « J’avais lu ses conversations immondes, mais les images, c’est encore plus violent. Certains faits dataient du mois précédent. »
Six heures, ce matin-là. La police envahit l’appartement du couple, interpelle son compagnon, mène une perquisition. Marie observe, éberluée. Ne comprend rien aux questions qu’on lui pose sur son couple, sa santé, ses habitudes alimentaires… Ni pourquoi on lui présente la photo d’un retraité qu’elle n’a jamais vu.
À cette époque, la presse s’est déjà largement fait l’écho des épouvantables déviances de « Dominique P. », ce septuagénaire qui droguait sa femme pour la faire violer par des inconnus recrutés sur Internet.
« J’étais dans le déni, incapable de parler »
Marie, qui vit dans une autre région, n’avait pour sa part jamais entendu parler de l’affaire. « On m’annonce alors tout ce que ce monsieur a fait à sa femme. Et les policiers ajoutent : Votre conjoint et lui ont discuté du fait d’abuser de vous, de la même manière. »À cet instant, le sol se dérobe sous ses pieds. Pour se protéger, son inconscient déploie un mince filet de sécurité et la persuade qu’il y a méprise. « La première semaine, j’étais dans le déni, incapable de parler, rembobine-t-elle. Je me disais que c’était impossible, que le compte de mon conjoint avait été piraté. »
L’évidence va vite la rattraper. Comment expliquer sinon cette fatigue, cette perte de cheveux et cette déprime qui l’accablent depuis bientôt deux ans ? Des effets secondaires typiques des anxiolytiques que Marie avait jusque-là mis sur le compte du stress, sans penser à consulter. Au téléphone, elle en sourit : « Pour que j’aille chez le médecin, il faut vraiment que je ne puisse plus marcher ! »
Les analyses capillaires vont conforter les suspicions, et révéler qu’elle était droguée aux anxiolytiques depuis au moins trois ans. Les discussions entre les deux hommes, exhumées sur l’ordinateur de Dominique Pélicot, sont plus anciennes encore. Le retraité y détaille les effets des diverses molécules, leur dosage idéal, les aliments ou boissons dans lesquels les dissoudre… « En clair, il lui a donné la recette pour me violer. »
Des ordonnances, établies par un médecin en visioconsultation, sont retrouvées au nom de son conjoint. De même que des vidéos le montrant abusant d’elle, inconsciente. C’est en les regardant, quelques mois plus tard, qu’elle parvient enfin à assimiler la réalité de ce qu’elle a subi. « J’avais lu ses conversations immondes, mais les images, c’est encore plus violent. Certains faits dataient du mois précédent. »