Le noyau dur du Hirak incité à solliciter la compassion du roi
A J-4 de la Fête du Trône, occasion espérée par nombre d’intercesseurs pour la résolution de la crise rifaine, les figures du mouvement social d’Al Hoceima ont été sollicitées pour introduire une requête de compassion au roi. Sur la totalité des détenus, une soixantaine auraient acquiescés alors que le noyau s’y refuse encore.
Selon des sources concordantes, le roi Mohammed VI aurait pour intention, dans son prochain discours du 30 juillet marquant le 18ème anniversaire de la Fête du Trône, de marquer les esprits par des décisions aussi profondes qu’exceptionnelles. Celles-ci ne se résumeraient pas à une grâce royale au bénéfice des détenus du Hirak rifain, mais toucheraient aussi les fondements de la gouvernance du pays.
« Un momentum politique qui surpassera celui du 9 mars 2011 en plein tumulte des printemps arabes », croit savoir un habitué du sérail.
Pressenti comme un point d’inflexion inédit, ce discours très attendu, comporterait une batterie de mesures institutionnelles destinées à accélérer la régionalisation avancée du royaume. Une exigence reflétée par l’incapacité des structures de l’administration centrale à mener à bien les projets structurants dans les régions, à l’image du fiasco du programme « Al Hoceima, phare de la Méditerranée » et pour lequel « des têtes vont tomber ». Les spéculations vont bon train à ce sujet, d’autant que lors du Conseil des ministres, le roi Mohammed VI a vertement tancé les ministres en charge du programme sous la législature de Abdelilah Benkirane, interrogeant, selon nos sources, tour à tour Mohamed Hassad, Nabil Benabdallah et d’autres, mais écartant au passageSaâdeddine El Otmani qui s’était présenté pour prendre la parole au nom du gouvernement.
En prémisse à l’éventualité d’une initiative royale, Le Desk a appris de sources fiables que Driss El Yazami, patron du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ferraille en coulisses pour obtenir un consensus favorable auprès des prisonniers. Des négociations difficiles suivraient actuellement leur cours avec le noyau dur du Hirak détenu à la prison civile de Oukacha à Casablanca. Contacté par Le Desk, une source autorisée du CNDH n’a ni confirmé, ni infirmé l’information...................
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