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Yassin Salhi, en lien avec la mouvance salafiste et déjà fiché par le renseignement
L'auteur présumé de l'attentat perpétré vendredi matin dans une usine en Isère a été arrêté et identifié. L'homme avait été fiché par le passé pour radicalisation.
Fiché «S», pour «signalé et surveillé», de 2006 à 2008, par les services de renseignements, en raison de sa «radicalisation», Yassin Salhi, 35 ans, est soupçonné d'être l'auteur de l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier. S'il n'a jamais fait parler de lui pour des faits délictueux, il était tout de même classé 13 sur une échelle de 16, comme Sid Ahmed Ghlam, le jeune homme qui avait projeté une attaque terroriste contre deux églises de Villejuif, en avril.
Entre 2011 et 2014, Yassin Salhi a été repéré par les services de renseignements pour ses liens avec la mouvance salafiste. Il fréquentait notamment un militant du Tabligh - un mouvement de prédication littéraliste -, lui-même suivi de près par les services de renseignements, car il voyageait à l'étranger, en Égypte et en Indonésie.
C'est à Pontarlier (Doubs), ville qu'il avait quittée il y a une quinzaine d'années pour Besançon, que Yassin Salhi aurait croisé le chemin de cet homme, un converti, surnommé «le grand Ali», selon L'Est républicain.
Yassin Salhi a par ailleurs appartenu en 2013 à un collectif de trois personnes souhaitant créer à Besançon un centre islamique doté d'une école coranique. Il aurait de ce fait été l'objet de nouvelles notes des services d'informations générales du Doubs.
Une note, datée de mai 2014, ferait notamment référence à des signes de radicalisation, selon RTL. Les policiers soulignaient ses «absences régulières et pour des périodes longues estimées à deux ou trois mois, sans qu'il soit possible de dire où il se rendait». Lorsqu'il était à Besançon, Salhi organisait des réunions à son domicile du quartier sensible de la Planoise avec d'autres hommes, parfois vêtus de treillis militaires, et dont les conversations, menées de temps en temps sur le palier de l'appartement, faisaient référence au djihad et au Mali. La note faisait aussi état d'un «brutal» changement de Yassin Salhi, qui avait perdu beaucoup de poids et s'était rasé la barbe, affirme encore RTL.
C'était «un gamin calme, ce n'était pas un nerveux. C'était un plaisir de l'avoir à la mosquée, il était agréable», se souvient Nacer Benyahia, le président de la mosquée de Pontarlier, «très choqué» par les faits reprochés au jeune homme. D'après lui, Yassin Salhi était encore adolescent lorsqu'il a perdu son père. Sa mère «a vendu leur maison de Pontarlier avant de partir», sans doute en Algérie. «Il était seul, c'était probablement la cible idéale pour les radicaux qui choisissent leur proie», estime le responsable religieux.
Une famille «normale, discrète»
À Saint-Priest, une ville ouvrière de la banlieue de Lyon où il s'était installé il y a six mois avec sa femme et ses trois enfants, les voisins dressent le portrait d'une famille «discrète, normale», sans signe distinctif. Lui porte une petite barbe, se promène en jeans et baskets. Il ne parle à personne, tout juste «bonjour-bonsoir» et ne fréquente pas la mosquée locale. Sa femme, «très mince, aux yeux bleus», arbore la djellaba et un voile sur la tête, laissant son visage à découvert. Plus avenante, elle parlait essentiellement de ses préoccupations de «nounou», son métier, à la sortie de l'école, avec d'autres mères de famille. Les deux époux seraient nés en France, issus de familles d'origines maghrébines, indiquent les voisins.
La femme de Yassin Salhi s'est montrée incrédule après l'interpellation de son mari. «Il est parti au travail ce matin à 7 heures», a-t-elle raconté sur Europe 1, expliquant que son mari «fait de la livraison, livre des cartons, des commandes, des choses comme ça». «On est des musulmans normaux, on fait le ramadan. On a trois enfants, une vie de famille normale», résume-t-elle, ne voyant «pas l'intérêt ou pourquoi» il aurait agi ainsi. «Leurs enfants jouent avec les nôtres. Ils sont bien élevés, rien à dire», explique au Figaro une voisine. Le couple et ses enfants de 6 à 10 ans, une fille et deux garçons, résidaient dans un appartement au premier étage d'un petit immeuble social.
http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...uspect-en-lien-avec-la-mouvance-salafiste.php
Je sais qu'on ne peut pas surveiller tous les barges qui se radicalisent... Mais là encore, comme pour les précédents auteurs d'attentats, les mecs avaient été fichés et surveillés avant que la surveillance ne se relâche... et qu'ils finissent par passer aux actes.
Il va falloir trouver des solutions pour améliorer le suivi de ces barges.