Eléments faux
L’enquête permet d’établir que plusieurs éléments qui ont alimenté l’indignation sur les réseaux sociaux se révèlent faux. Contrairement à ce qu’indiquait le message viral publié sur WhatsApp, le grand oral ne représente par exemple pas du tout 40 % de la note finale au baccalauréat. La note du bac est basée à 40% sur le contrôle continu (années Première et Terminale) et à 60 % sur les épreuves finales. Le grand oral a alors un coefficient 10, soit autant que le français (écrit + oral). La philosophie a un coefficient de 8 et les deux enseignements de spécialité ont chacun un coefficient de 16. Au total, le grand oral vaut donc un sixième de la note des épreuves, soit un dixième de la note finale.
Autre fausse information : la note du baccalauréat ou la mention n’a pas d’influence directe sur l’intégration d’une classe préparatoire ou d’une grande école. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué Patrick Petit-Ohayon sur RCJ,
«les résultats au bac et les mentions viennent après la la procédure de Parcoursup. Donc les élèves savent déjà où ils sont». En effet, les inscriptions en prépa, dans les écoles d’ingénieurs ou de commerce en post-bac se font via la plateforme Parcoursup. Parfois les bacheliers ont eu à passer des épreuves d’admission pour certaines formations, mais elle se sont déroulées au mois d’avril et de mai. Selon le calendrier de Parcoursup, les réponses d’admission ont été données aux étudiants à partir du 30 mai. Et ce même dans le cas de l’Edhec, citée en exemple par Linda Uzan, puisque l’école indique à
CheckNews que pour son cursus directement accessible après le lycée,
«les étudiants savent s’ils sont admis […] avant de connaître leurs résultats au bac. La mention au bac n’a pas d’influence sur la décision (déjà prise). La seule réserve étant l’obtention du bac». Or, selon nos informations, tous les étudiants concernés ont bien obtenu le bac, même ceux qui ont eu une mauvaise note à leur oral.
Reste la mention de questions posées sur
«le génocide commis par Israël» ou la guerre menée par Israël à Gaza. Qui n’est, à aucun moment, mentionnée dans l’enquête du ministère de l’Education nationale. Au micro de RCJ, Patrick Petit-Ohayon du FSJU s’était montré très prudent sur ce sujet, estimant qu’
«on connaît trop les constructions à postériori de jeunes, de gens qui veulent se mettre en avant» et indiquant qu’il faisait confiance à l’Education nationale pour mener l’enquête correctement sur ce sujet. Interrogée par
CheckNews, Linda Uzan indiquait ne pas avoir de contacts de mères ayant des enfants qui ont été interrogés sur le conflit à Gaza, tout en disant s’appuyer sur
«plusieurs sources», sans préciser lesquelles
L’enquête diligentée par la ministre de l’Education nationale (en un temps record) assure que «rien ne permet de retenir une discrimination» envers 15 élèves du lycée privé juif Yabné, qui ont obtenu des mauvaises notes à l’oral du bac.
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