Nous sommes d'accord sur le fait que la condition socio economique est le catalyseur de la delinquance, mais il ne suffit pas à tout expliquer.
Lorsque des jeunes se sentent floués à tous les niveaux, je peux comprendre un certain desaroi mais pas au point d'aller raqueter et violenter des gens gratuitement.
Et la ou je rejoins Tiznit c'est que justement, on ne peut pas nier que tel ou tel groupe à des particuliarités que les autres n'ont pas, il a pris l'exemple de la discipline germanique par raport à celle des latins, mais il y en a d'autres.
On ne peut nier, qu'a condition sociale equivalente, il y a plus de "cousins" impliqués dans des affaires de voies publiques que d'autres, et il ne faut pas faire l'autruche à ce niveau.
Ceux qui trouvent constamment des excuses s'inscrivent en faux, et au contraire ne rendent pas service à la communauté.
C'est toujours les memes qui foutent le bordel, et c'est faire preuve de pragmatisme, et ce qui me chagrine c'est que ce sont des majeurs souvent..
Meme moi je me suis deja fait emmerder par des raclures, en parlant mal à mon amie et devant moi, sans hchouma gratuitement.
Ce n'etait pas des latinos ou des chinois mais bel et bien des gars de ma communauté, tfou...
Je te rejoins. J'habite Bruxelles, ville à forte densité de population issue de l'immigration, et s'il n'y a jamais eu encore de manifestation de délinquance aussi violente que celle dont il est question ici, force est de reconnaître qu'il faut oser se regarder dans la glace et admettre la réalité des chiffres: Alors que la population immigrée représente +/- 20% de la population de la ville, 80% des faits de petite délinquance sont le fait de jeunes allochtones. La population carcérale belge est à plus de 50% d'origine non-belge.
Il existe aussi des quartiers de non-droits au sein desquels des bandes de jeunes, forts de leur nombre et d'un sentiment d'impunité, se plaisent à provoquer la police et à se heurter à eux. Récemment, ils ont arrosé d'essence une impasse où ils sont ensuite essayé d'attirer un renfort de police en leur tendant un piège, avec l'intention avouée d'y bouter le feu... . Par bonheur le plan n'a pas "abouti", mais cela illustre à quel point l'inconscience, voire la déconscientisation de la perception entre bien et mal, sont en train de gangréner les consciences de certains de ces jeunes.
Récemment aussi plusieurs nuits d'émeutes ont eu lieu à Molenbeek Saint-Jean, suite à l'arrestation d'un jeune marocain qui avait insulté et craché sur un agent. Ils s'en sont pris aussi à la police qui avait décidé de fermer des cafés où certains jeunes vendaient de la drogue. Provocation insupportable... La situation est devenue tendue au point que toute arrestation d'un jeune est désormais considérée comme un acte raciste et suscite une réaction.
Le mois dernier, des policiers se font fait prendre à partie par une bande de jeunes marocains suite au contrôle d'identité de l'un d'entre eux. Motif invoqué: "on ne contrôle pas pendant le ramadam"... . Ça ne s'invente pas. Et les exemples sont hélas légion...
Je suis d'accord avec Ifrah quand elle dit que, à situation sociale égale, on trouve plus de délinquance chez les jeunes immigrés arabes que chez les autres. Certes, on peut incriminer à raison la ghettoisation, l'absence de perspectives, la situation socio-économique..., mais il faut aussi avoir le courage de voir en amont de ces réalités.
Il y a aussi souvent, à la base, un refus clair d'intégration chez certains, qui confondent naïvement affirmation de soi avec opposition à l'ordre établi. Il y a aussi l'absence d'une éducation de qualité, couplée à une démission parentale dans le chef d'adultes qui ne savent pas ou se moquent de savoir où se trouve leur fils le soir. Beaucoup sont dépassés et, tout en surveillant les filles qui n'ont pas de droit de sortie, trouvent normal de laisser leurs garçons s'embrigader dans des bandes urbaines menées par quelques caids, des bandes qui leur donnent un sentiment de toute puissance et d'appartenance par opposition à la société d'accueil perçue comme hostile et raciste.
Les premiers garants de l'éducation sont les parents, et il faut avoir le courage de reconnaître les manquements chez certains qui s'en désintéressent. Être pauvre n'est pas un passage obligé vers la délinquance. Il existe des familles de toutes origines encore plus démunies que certaines familles arabes, sans pourtant que leurs enfants ne sombrent dans la violence et le non-respect du droit.
Comme Ifrah, j'ai aussi moi-même été prise à partie déjà dans le métro, verbalement et une fois physiquement, et ce n'étaient pas des belges...