[Opinion] Affaire Sansal : pourquoi le microcosme germanopratin est monté au créneau
En France, l’arrestation de Boualem Sansal déchaîne une virulente campagne d’animosité contre l’Algérie. Un déversement de haine teintée de racisme. Au-delà d’être ignoble, ce déchaînement d’hostilité contre l’Algérie est infondé. Tous les médias français crient au scandale. «Un écrivain pris pour cible par un régime où l’arbitraire le dispute à la tyrannie», voilà, en résumé, les gros titres des médias français. A lire les journaux français, Boualem Sansal aurait été arrêté pour ses œuvres littéraires dérangeantes, ses ouvrages critiques du pouvoir algérien.
Or, jamais, depuis le début de sa carrière d’écrivain, Boualem Sansal n’a été inquiété, fait l’objet d’arrestation pour ses publications. Du reste, tous ses fervents soutiens le reconnaissent implicitement. Notamment l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, qui a twitté, ce jeudi 21 novembre, sur X : «Avec un immense courage et un immense talent, Boualem Sansal a toujours dénoncé les failles et les abus des pouvoirs iniques». Pour sa part, Eric Zemmour, après avoir loué «un authentique combattant de la liberté», précise que Boualem Sansal est «un intellectuel courageux, critique du régime et lucide sur l’islam».
En effet, depuis bientôt trente ans, Boualem Sansal exerce librement son activité de romancier et d’essayiste «critique du régime et de l’islam» en Algérie, sans avoir jamais subi d’arrestation. Ses livres, édités en France, sont vendus librement en Algérie. Tous ses romans et essais, Le Serment des barbares, charge contre l’Algérie du FLN et des islamistes, jusqu’à son dernier Le français, parlons- en, en passant par Rue Darwin, sont disponibles dans les librairies algériennes.
Mieux, il a toujours résidé officiellement en Algérie. Il habite depuis 1972 dans la petite ville côtière de Boumerdes, à une cinquantaine de kilomètres à l’est d’Alger. Il a toujours pu circuler librement entre les deux rives de la Méditerranée, l’Algérie et la France.
En 2012, Boualem Sansal s’était même rendu en Israël sans avoir encouru quelque condamnation judiciaire.
Néanmoins, tout le microcosme germanopratin est monté au créneau pour vilipender les autorités algériennes pour avoir arrêté, le samedi 16 novembre, Boualem Sansal à son arrivée à l’aéroport d’Alger. L’un des écrivains, Pierre Assouline, n’hésite pas à se livrer à des comparaisons avec l’époque nazie pour ternir l’image de l’Algérie. «Au début des années 1930, ils n’étaient qu’une poignée d’écrivains à inquiéter leurs lecteurs sur les dangers à venir annoncés par la montée du nazisme. Ils manifestaient là un devoir d’intranquillité correspondant à l’idée qu’ils se faisaient de leur vocation d’écrivain. Dans l’Europe d’hier, ils s’appelaient André Suarès, Klaus Mann… Dans l’Europe d’aujourd’hui, ils s’appellent Kamel Daoud, Boualem Sansal. L’armée algérienne, qui tient les rênes du régime, ne les lâche pas, bien que désormais leur qualité de Français les protège».
En réalité, si Boualem Sansal, ce fasciste apologiste du génocide israélien contre le peuple palestinien, a été arrêté et incarcéré en Algérie, ce n’est absolument pas pour ses écrits littéraires, c’est-à-dire pour sa qualité d’écrivain et d’essayiste. La preuve : depuis bientôt trente ans, il a librement publié plus d’une vingtaine de livres, sans subir aucune interpellation, encore moins quelque incarcération............................