Je vais t'expliquer: c'est le ton que tu emploies et ce que tu dis.
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Pour en revenir au fond du problème, je crois à tort ou à raison que des élèves issus de l'immigration (une partie... pas tous hein?)vont à l'école avec des a priori qui les desservent (les mêmes a priori qu'ils auront envers les flics, la société etc.). Craignant l'échec ils le provoquent par leur comportement...Ça mériterait d'être davantage développé, mais désolé je passe à table
Tu mets en exergue un comportement assez fréquent de notre communauté: la réussite professionnelle et les signes extérieurs de richesse.
Faut il jouir d'une situation professionnelle lucrative pour être heureux et accepté dans la communauté ?
D'autres ont dépasse ce stade de la réussite à tout prix, et nous sommes encore dans cette soif de reconnaissance sociale; eut égard l'histoire de notre "peuple", l'immigration choisie ou subie et la reconnaissance vis à vis de la famille et de notre communauté.
On en vient à hiérarchiser les personnes selon leur formation et situation, encore plus qu'ailleurs; éludant toutes les aspects intrinsèques à l'individu.
Un manque de maturité et une course effrénée à la reconnaissance et la valorisation de l'individu pour qui ne pas avoir un emploi socialement reconnu est un aveu d'échec pour lui ou pour les autres.
Pour la fin de ton commentaire, tu mets en évidence des blocages psychologiques un peu comme dans le sport, quand un seuil psychologique n'est pas atteint, les autres sportifs se disent inconsciemment qu'ils n'en sont pas capables. Il est vrai, que pendant longtemps, les formations élitistes étaient privilégiées par ceux qui vivaient dans un certain milieu, disposant d'une information et de parents moteurs. Quant aux maghrébins, même s'ils disposaient de capacités intellectuelles, ils n'avaient pas la même culture générale, les mêmes informations, et le soutien à la fois des parents ou du système. Les choses ont tout de même évolué avec la démocratisation de l'information et l'accès à certaines écoles tournées vers les banlieues.
Maintenant, nous avons un manque cruel de culture générale parce nos parents ne sont pas des lecteurs assidus de la presse, ou des connaisseurs du théatre par exemple.
Ajouter à ce la, que les conditions sociales sont se sont détériorées d'un point de vue générale; il y a 20 ans, un ouvrier réussissait mieux que les enfants d'ouvriers d'aujourd'hui. On assiste à une paupérisation d'une classe sociale et même les enfants de cadres n'ont plus les facilités de leurs parents.
Il est effectivement possible d'accéder à des études supérieures valorisantes, dans un contexte éducatif porteur (quand je vois les écoles aujourd'hui, je me dis que la seule issue dans certaines zones restent le privé), avec des parents moteurs, une envie de l'enfant et ensuite un réseau professionnel enrichissant.
Il est quand même évident pour moi qu'un Maghrébin vivant dans un environnement non propice à un environnement peu enclin à l'épanouissement intellectuel (système éducatif, parents, infrastructures, réseau) devra fournir un effort plus important et être très volontaire pour "réussir", tout comme ses copains François ou Nino.
C'est ensuite qu'au niveau de la recherche de stages et d'un emploi, que la discrimination peut se faire sentir s'il est en concurrence avec d'autres; d'où l'importance de la filière: ce qui est rare est cher.